Golos [PREMIER JET]

CHAPITRE VINGT-TROIS

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Un incendie ? Un problème grave venant d'une machine ? Ou bien alerte aux intrus ? Les haut-parleurs répondirent aux interrogations que tous se faisaient.

— Alerte à tous ! Une attaque d'animaux sauvages. Veuillez sortir des locaux dans le calme jusqu'à l'abri. Les secours arriveront bientôt.

Des animaux sauvages ? Agata se souvenait d'avoir lu que la faune était devenue plus agressive. Mais au point d'attaquer une usine ? De passer toute la sécurité que possédait le bâtiment ? La blonde jeta un regard vers le flic qui l'observait également. Les deux étaient d'accords. Ce n'était tout simplement pas possible. Un coup monté pour les empêcher à atteindre leur but.

Tandis que tous s'activaient à prendre la sortie de secours, l'actrice et l'ex flic se faufilait parmi la foule pour atteindre les locaux qu'ils avaient traversé quelques minutes plus tôt.

Ils regardaient à droite, puis à gauche. Igor lui fit un signe de tête.

— Prenons les escaliers. C'est sûrement à l'étage vu qu'au rez-de-chaussée il n'y avait que des fonctionnaires.

Agata allait le suivre, mais elle eut un mouvement de recul, passant son petit doigt dans son oreille la gratter.

— Non... Pas ceux-là.

Le quinquénaire fronça les sourcils. Qu'est-ce qui lui prenait ? Est-ce que finalement un temps partiel des ondes l'avait rendu comme avant, sous son emprise ? Pourtant, il n'entendait aucune voix aux alentours.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Hé !

La blonde alla prendre les escaliers mais pour les descendre. Elle traversa ensuite les nombreux bureaux devenus vides à cause de l'annonce et prit les escaliers du fond. Igor la suivait non loin d'elle. Elle avait de plus grandes jambes que lui, et devait trottiner pour suivre son rythme.

— P'tite ! Qu'est-ce qu'ça change qu'on prenne ces escaliers ou les autres ?

Elle ne répondit pas, bien décidée à suivre son idée. Et au lieu d'atterrir dans les locaux détente, ils étaient dans un couloir qu'ils n'avaient pas parcouru durant leur visite. Igor tourna sur lui-même afin d'examiner le couloir. Il comprit alors que cet endroit n'était pas lié au premier étage visité, et que donc la guide avait préalablement omis cette partie de l'usine.

Le plus regardait l'actrice d'un air suspect. Comment pouvait-elle savoir ceci ? Même avec un grand sens de l'observation, jamais elle n'aurait pu conclure que l'étage supérieur était séparé en deux parties distinctes.

Mais il ne put s'attarder sur ce détail, car il entendait derrière lui son ancien protégé de la sécurité.

— Hé vous deux ! Igor je t'ai dit quoi ? Putain tu cherches toujours la merde !