CHAPITRE TREIZE

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Seule. Dans cette pièce sans vie. Sans couleur. Sans personnalité. Les murs blancs l'entouraient. L'oppressaient. L'empêchaient de maintenir une respiration calme. Afin de s'occuper l'esprit, elle marchait, tournait en rond. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était l'unique occupation dont elle pouvait produire en ce moment sans l'utilisation de ses bras, coincés dans une camisole aussi colorée que les murs. Seuls ses bruits de pas comblaient cet affreux silence. Son pire ennemi. Car sans bruit sur lequel se concentrer, son esprit vagabondait, lui faisait penser ce qu'elle voudrait oublier.

Les murs se resserraient. Elle était consciente que ce n'était que le fruit de son imagination. Que la panique en était la cause de ce malaise. Mais elle ne pouvait pas calmer son état.

A bout, elle cria :

— Laissez-moi sortir ! Putain !

A l'aide de ses jambes, elle frappa l'épaisse porte en fer d'une telle force, que la douleur était proportionnelle au vacarme qu'elle avait produit. Le bruit résonnait encore dans ses oreilles. Mais personne n'intervint. C'était comme ignorer un enfant en pleine crise de colère, dans l'espoir qu'il se calmerait de lui-même. Mais Agata n'était plus une enfant, et elle ne comptait pas abandonner de sitôt.

Depuis combien de temps était-elle dans cet endroit ? Trente minutes ? Une heure ? Plus ? Elle n'en n'avait aucune idée. La seule chose dont elle se souvint, c'était d'un poids contre elle qui l'avait écrasé et fait trébucher avant de perdre connaissance. D'ailleurs, elle en ressentait encore les douleurs, et la fatigue arriva sans prévenir, calmant sa crise de panique.

Son corps devint soudainement tellement lourd que ses jambes la lâchèrent, ses fesses atterrissant brutalement sur l'inconfortable sol en béton. Elle appuya son dos contre le mur. Il était si glacial que cela lui en donnait des frissons sur tout son corps engourdi.

Sans prendre garde, ses yeux se fermèrent, et bientôt ce fut le noir complet. Plus rien ne comptait maintenant. Seulement le repos était nécessaire pour qu'elle se remette des événements passés.

Cependant, un bourdonnement gêna son audition.

— Tu l'as raté parce que tu as hésité...

Grimaçante, la blonde tourna mollement la tête en direction de cette voix suave. Voix que son cerveau avait l'habitude d'entendre, tout comme ce faible grésillement qu'elle percevait distinctement dans le silence de la pièce. Ce fut d'abord un murmure... puis elle se fit plus forte. Mais jamais, cette voix ne criait. C'était comme dans un rêve.

— Ils veulent nous détruire. Nous réduire dans le silence. Nous, qui tenons pourtant la vérité. Mais on ne se laissera pas faire.
— On ne se laissera pas faire... Non...

Golos [PREMIER JET]Where stories live. Discover now