Golos [PREMIER JET]

CHAPITRE VINGT-ET-UN

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Il avait fallu attendre une semaine pour mettre leur plan à exécution. Une semaine... Bien trop long pour l'ex flic qui ne tenait plus en place. Décidément, quelque chose clochait, et il comptait bien éclairer cette affaire, même sans son insigne ! Il serait réellement à la retraite qu'une fois cette histoire classée.

Mais il devait reconnaître qu'avoir une actrice connue à ses côtés était un avantage. Seul, il n'était même pas sûr d'avoir eu la chance d'avoir une visite dans l'usine de téléphone. Alors qu'avec elle, c'était une question assez vite réglée. Et puis, ça leur avait laissé le temps de s'organiser pour prendre les billets d'aller-retour d'avion, ainsi que de louer une voiture. Sans oublier de s'informer un minimum de l'endroit où ils allaient, et de comment ils allaient procéder.

Durant le vol, aucun des deux n'avaient trouvé le sommeil, comparer aux autres passagers qui, dès le décollage, avaient sombré dans le pays des songes. Dans la voiture, la radio mettait un peu de vie face à leur silence. Il n'y avait aucune tension entre eux. Seulement ils étaient tellement concentrés qu'ils ne pensaient même pas à discuter entre eux.

Igor conduisait, et Agata eut tout le plaisir d'observer le paysage qui se déroulait. Ils avaient quitté l'aéroport ainsi que la ville, et se rapprochaient d'un parc national protégé. Tout était enneigé, ou presque. Les montagnes au loin, les forêts de sapins et de chênes, ainsi que les clairières, montrant une facette magique de la nature.

— On se croirait dans un film...
— Ou une carte postale avec l'père Noël.

La blonde sourit à son ressenti, tournant le regard vers elle. Ses cheveux semblaient un peu plus gris que la semaine passée, et il gardait un air si sérieux que ses rides du front en ressortaient.

— Vous semblez tendu.
— Et comment ! J'ai le sale pressentiment d'flic qui m'colle à la peau.

Elle ne pouvait que le comprendre. Elle ressentait la même chose avec tous ces personnages joués. Certains ne la quittaient jamais, alors que d'autres si. Mais quand on avait vécu autant de temps en étant flic, elle se doutait que retirer cette facette de lui était presque impossible.

— Et ce sale pressentiment, d'où vient-il ?
— J'en sais rien. J'sais pas d'où le danger peut provenir, mais je sais qu'il est là, quelque part.

Elle hocha simplement la tête avant d'observer à nouveau les horizons. Elle était enchantée par la beauté de l'hiver, mais quelque chose attira son attention.

Un panneau bien plus grand que les autres, où était inscrit plusieurs indications dont Agata essayait de lire à voix basse.

— Ne pas s'approcher d'un animal... Ne pas allumer les feux... Attention, animaux dangereux...