Golos [PREMIER JET]

CHAPITRE VINGT

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La suite des événements était passé sans qu'aucun ne se rende réellement compte. Que ce soit du côté du duo de garçons ou de filles. Plus tard, dans la nuit, Viki leur donna rendez-vous chez elle pour une mise en point de la soirée de folie passée. Il n'était pas loin des deux heures du matin lorsqu'elle entendit quelqu'un toquer à la porte. Puisque la blonde était déjà à ses côtés, Viki savait qui ça pouvait être. Agata sourit en la voyant déjà se précipiter vers la porte.

— N'oublie pas ce que je t'ai dit ! Joue la un peu plus éloignée.
— Ça fait des jours que je le fais.
— Il doit sérieusement être jaloux de mon portable alors.

Viki rit légèrement à sa remarque et ouvrit la porte à celui qu'elle attendait. Mais elle fut surprise de le voir seul. Intriguée, elle ne dit rien quand il passa la porte pour rentrer, la fermant rapidement à son passage.

— Tu vas bien, Viki ?
— Euh... Oui, ça va. Mais...
— Où est Viktor ?

Agata avait été plus rapide pour poser la question que toutes les deux se demandaient. Igor posa un regard fatigué mais déterminé à l'actrice, faisait un geste de main afin de la rassurer.

— T'en fais pas. Il va bien. Puisqu'il est la cible d'ces malades mentaux, j'lui ai trouvé un avion pour qu'il rejoigne sa femme.
— Sa... Femme ? J'ignorai qu'il en avait une.

Elle tourna la tête vers sa complice brune, qui secoua la tête, signe qu'elle n'en n'avait eu aucune connaissance de son côté aussi. Alors elles tournèrent la tête dans un même geste, observant l'ancien flic qui se sentait soudainement épier du regard. Il soupira, sachant pertinemment qu'il leur devait des explications.

— Oui, oui. J'vais vous expliquer. Mais qu'ça reste entre nous. D'acc ?
— D'acc !

Il se cala contre un mur, près de la fenêtre où Viki venait se réfugier lors de ses moments compliqués pendant ses recherches. Et selon son point de vue, Igor semblait avoir pris les mêmes habitudes qu'elle, et ça la fit légèrement sourire. Elle reprit néanmoins son sérieux au moment où elle entendit une longue expiration provenant du quinquagénaire. Il allait avouer.

— Par précaution, Viktor a décidé d'ne rien dévoiler d'sa vie privée. Il a suivi mes conseils – pour une fois d'ailleurs –. Depuis la mort d'ses parents, il a compris qu'il devait se faire discret pour n'pas qu'on attaque ceux qu'il aime.

Elles l'avaient écouté et, bien que l'explication fût courte, elle était très synthétique et permettait aux deux femmes de mieux comprendre ce secret. Cependant, il restait encore des zones d'ombre.

— Et donc il vient tout juste de prendre l'avion ? Comment ? Vous aviez prévu ça aussi ? demanda l'actrice, un peu suspicieuse.
— Pas du tout. C'est un gars qui m'devait un service. Juste après ce bordel sans nom, j'lai contacté et il m'a trouvé c'que je cherchais.
— Et il est parti où ?
— Ça, j'peux pas t'le dire. Désolé. Mais j'pense que tu comprends ça.