CHAPITRE DOUZE

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Malgré la tranquillité des lieux, Igor faisait inlassablement les cent pas pour la deuxième fois de la soirée. Il ne ressentait pas la fatigue alors que les heures défilaient à une vitesse folle. Non, son cerveau fournissait suffisamment d'adrénaline pour le maintenir réveillé et bien sur les nerfs. De plus, la culpabilité avait décuplé en entendant la voix tremblante de Viki. Jamais il ne l'avait entendu dans cet état. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il en était dans un sens coupable de ce que la jeune fille avait vécu. Elle n'avait rien pu dire sans renifler ou bien s'arrêter pour éclater en sanglot. Il lui avait alors proposé de venir à l'hôpital. Il ne pouvait pas laisser son neveu tout seul, pas avant qu'il ne se réveille pour avoir des informations sur cette sinistre affaire.

Mais qu'est-ce qu'il détestait attendre ! Il était quelqu'un qui courait de partout, qui bougeait et était toujours dans l'action. Là l'attente était insoutenable. Chaque fois qu'il regardait l'horloge qui trônait dans le couloir, l'heure semblait être figée. Il avait même pensé que leur horloge était en panne. Mais non, elle ne l'était pas, car il vérifiait également sur sa montre et – chose improbable venant de lui – sur son portable.

— Bon sang mais qu'est-ce qu'elle f...

Il se tut, rangeant sa colère et son impatience. Il reconnut les talons claquant le sol dans un rythme tranquille. Il tourna la tête en direction du bruit, et son regard se posa sur la secrétaire de la police. Ses yeux étaient gonflés et rouges, son nez de la même couleur, mais elle gardait une attitude droite et détendue. Trempée de la tête aux pieds, il en conclut qu'elle avait complètement oublié de prendre un parapluie, mais n'avait pas perdu sa priorité, puisqu'elle portait à bout de bras son ordinateur et un téléphone qui lui était inconnu.

Peu importait. Le cinquantenaire s'approchait de la jeune femme pour la prendre dans ses bras protecteurs. Elle répondit à son étreinte, sa tête posée sur son épaule basse. Après ce qui semblait être une éternité, ils se séparèrent et, avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, Igor la devança.

— Pardonne-moi. Je n'aurai pas dû ignorer ton appel, et j'aurai dû te forcer à rentrer chez toi.
— Ne vous excusez pas. Et puis, je ne sais pas si j'avais été plus en sécurité chez moi qu'au poste.

Il allait l'interroger, mais elle l'en empêcha en posant son index sur sa bouche. Elle regardait autour d'elle, méfiante. Elle cherchait du regard un endroit où ils pourraient parler sans être interrompus ou bien écoutés. Comme s'il lisait dans ses pensées, le plus vieux attrapa avec douceur son poignet et l'emmena dans la chambre de Viktor.

Viki observait l'endormi d'un air égaré. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait posé son regard sur lui. Mais elle revint à la réalité en sentant le pouce chaud du policier sur sa joue.

Golos [PREMIER JET]Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu