The Hockey Player

𝐈 / 𝐌𝐎𝐋𝐋𝐘 & 𝐕𝐈𝐓𝐀𝐋𝐘

CHAPITRE 1

Molly Posko

Cambridge, 09:50 am

Je marche dans les couloirs en compagnie de Anna, ma meilleure amie. C'est une fille très heureuse dans sa vie. Anna est française, elle a vécu à Paris jusqu'à ses six ans avant de venir vivre à New-York avec ses parents. Son père a été muté à New-York pour son travail.

-On va voir Nils, regarde il est là-bas. Elle me dit en me tirant vers la direction qu'elle pointe.

Nils est son copain depuis notre deuxième année dans cette université. Actuellement nous sommes en dernière année.

Je mords ma lèvre comme à mon habitude quand on arrive devant l'équipe de hockey. J'aime être discrète dans ma vie, alors quand je m'approche vers eux j'ai l'impression d'être observé de partout. Que tout le monde me juge.

Anna lâche ma main et saute dans les bras de son copain. Quand je sens un petit goût métallique dans ma bouche, je peste. J'essuie par réflexe mes lèvres avec la manche de mon sweat noir.

Mes lèvres sont abîmées depuis plusieurs années, à toujours les mordiller c'est normal. Je n'ai pas vu mes lèvres rosées depuis mes dix-sept ans. L'âge où j'ai perdu encore plus goût à la vie.

Maintenant mes lèvres sont toujours rouges, sèches, et abîmées.

-Salut. J'entends.

C'est Nils qui vient de me saluer, je lui souris simplement pendant qu'il roule des yeux devant mon mutisme.

Moi et Nils sommes pas du tout amis, il me déteste, je le déteste. Il me trouve ennuyante à mourir, Anna essaye toujours de lui dire que je ne suis juste pas alaise avec les autres mais il s'en fout.

Nils passe sa main sur ses cheveux coupés militaire.

Il essaie de coiffer quoi ?

-Bon avec Molly nous devons aller en cours à tout à l'heure. Dit Anna à son copain avec l'avoir embrassé une dernière fois.

-Ouais à toute. Lui répond Nils

Elle fait un signe au reste de l'équipe, qui sont tous derrière Nils. Pendant que moi je me retourne, puis marche dans les couloirs de l'université prestigieuse.

-Attends-moi Molly. Me dit Anna en arrivant à côté de moi.

-Désolée, je n'aime pas trop être à côté de l'équipe. Je lui dis.

-Je sais Molly, tu ne voudrais pas un jour essayer de sortir de ta sorte de petite dépression. Arrête de penser au regard des autres.

-Anna, tu sais que depuis lui, je suis comme ça, et je le serais toujours.

Anna souffle, elle sait que j'ai raison. Je suis condamnée à être invisible, à vouloir l'être.

-Je sais que ce n'est pas facile Molly, je te connais depuis mes sept ans. Je sais toute ta vie. Le décès de ton père, puis ton- Commence Anna.

-Stop Anna ! Je ne veux plus en parler. C'est trop tard de toute façon, j'aurais dû me méfier bien avant, de lui. Je la coupe.

Anna ne parle plus, je sais qu'elle n'aime pas me voir comme ça. Je suis morte à l'intérieur, et malheureusement pas de l'extérieur.

Nous arrivons devant notre amphithéâtre, nous y rentrons. Par réflexe je mords ma lèvre, Anna me sort un mouchoir de son sac. Je la remercie en le prenant, j'essuie la petite goutte de sang.