𝐈𝐈 / 𝐌𝐎𝐋𝐋𝐘

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CHAPITRE 2

Molly Posko
Cambridge, 07:09 am

"Ne fais pas de bruit, il ne faudrait pas réveiller ta mère, hein Molly ? Il me souffle, il put l'alcool, la drogue.

Mes larmes coulent sur mes joues. Je hoche la tête paniquée. Je ne veux pas moi, mais lui le veut. Alors, je ne fais rien."

– STOP ! Je me redresse en sursaut après avoir crié.

Je pleure, me libère de ma douleur. La poitrine comprimée, l'air qui ne passe presque plus, je fais une crise d'angoisse.

Je fouille dans ma table de nuit, prends mes médicaments que mon médecin m'a prescrits. Je prends six pilules, le double de ce que je devrais prendre. Les pilules glissent une à une dans ma gorge.

Le temps que cela fasse effet, je me lève et vais dans ma salle de bain, j'allume l'eau, et je me mouille la tête. Le froid me calme instantanément. Mes bras sont croisés sur le lavabo, ma tête au milieu.

Je me calme doucement de mon cauchemar. Mes ongles plantés dans mes bras me font mal, mais ce n'est pas une douleur comme elle qui me fait peur.

Je laisse mes larmes couler, ma douleur s'exprimer quelques instants.

"Je pleure, seule dans mon lit. Mon moyen de faire mon deuil, suis-je normal ? Je ne pleure pas à l'enterrement, ni quand ma mère m'a annoncé son décès ? Mais dans ma chambre, je ne fais que pleurer... "

Oui, oui, oui...oui Molly, c'est normal de ne pas vouloir montrer sa douleur aux autres.

J'avais neuf ans, je ne comprenais pas pourquoi le seul moment où je pleure pour mon père est le soir quand je suis seule dans mon lit.

Alors que toute ma famille pleurer n'importe où.

Papa, aide-moi, j'ai besoin de toi.

"-Viens là ma puce. Me dit mon père en rigolant en courant après moi.

Il m'attrape pendant que je cours pour éviter le monstre imaginaire, il me porte sur ses épaules. Et court dans le jardin avec moi sur ses épaules.

– Papa ! Lâche-moi. Je lui dis en rigolant.

– Non, Papa te sauve des méchants, toujours, je te sauverai toujours ! Il me dit."

Papa, tu ne m'as pas aidé pour le monstre le plus dangereux. Je pleure pour mon père et lui.

Papa, j'ai besoin encore plus de toi depuis quatre ans. Reviens-moi.

Je n'ai même pas réussi à me laisser partir de ce cauchemar il y a trois ans. Une overdose ratée. Qui aurait peut-être fait pleurer des personnes si elle avait marché, mais moi, elle n'aurait que soulagé mes douleurs.

Pour l'instant, la mort à perdu et la vie à gagner. Je veux que la mort gagne, moi.

Sentir le regard des autres sur moi me donne envie de me cacher. Voir des médicaments me donne envie de tous les prendre d'un coup. Conduire me donne envie de quitter la route, sans retour en arrière.

La mort m'attire.

La vie me dégoûte.

Je relève ma tête devant le miroir, je tombe sur mon regard brun, mes cheveux auburn avec mes mèches de devant humidifiés par mes larmes, mes taches de rousseurs sur mes pommettes, rougies par mes larmes.

The Hockey PlayerWhere stories live. Discover now