𝐗𝐕𝐈𝐈 / 𝐌 𝐎 𝐋 𝐋 𝐘

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CHAPITRE 17

Molly Posko

Cambridge, 10 : 10

- Tu envoies ce que tu penses, me dit Anna en me regardant.

Mon téléphone entre mes mains tremble sur la discussion ouverte avec ma mère, je ne peux pas avouer par message l'horreur que Colin m'a fait subir pendant notre relation mais mes sentiments oui.

- Peut-être que je fais réellement fausse route.

Anna fronce les sourcils et me regarde en insistant pour que j'envoie un message à ma mère.

- Je te jure qu'une fois que tu as envoyé le message on éteint ton téléphone et on le met dans mon sac puis nous allons faire nos achats pour demain et nous regarderons seulement ce soir la réponse de ta mère, tu ne risques rien, elle me dit.

Je souffle et je clique sur les lettres du clavier en dédiant tout ce que j'ai sur le cœur à ma mère.

MAMAN :

" Coucou Maman, tu me manques. J'ai besoin d'une mère depuis quatre ans pour m'aider mais malheureusement notre relation s'est dégradée depuis Colin, maman notre relation nous manque. Je crève de jalousie Vanessa d'avoir encore une mère qui l'aime.

J'ai besoin de ma mère qui m'écoutait tous les soirs raconter mes journées, qui adorait m'écouter, me brosser les cheveux, me préparer mon manger du midi avant d'aller à l'école, j'aimais même tes bisous baveux !

Je suis très nostalgique à chaque fois que tu m'envoie un message avec un peu de gentillesse dedans, ils me rendent heureuse mais quand je me rappelle que je ne vivrais sûrement plus cette relation je suis dans le déni total.

Je suis même prête à vous parler de ce qu'il s'est passé avec Colin, peut-être que tu ne croiras pas mais j'ai vécu les pires mois avec lui et à cause lui j'ai tout perdu, même ma famille.

Je t'aime vraiment Maman, je fais peut-être fausse route à espérer que notre relation redevienne comme avant mais je ne perds rien à essayer."

Je regarde Anna qui a les larmes aux yeux devant le message que j'écris, mon doigt reste suspendu sur la touche envoyer.

- Envoie-le, me soutient Anna.

Je souffle un bon coup et appuie sur la touche envoyer.

envoyer à 10 : 20

Je regarde Anna en lui donnant mon téléphone après l'avoir éteint. Elle le range dans son petit sac à main avant de me sourire.

- Tu sais c'est compliqué pour une mère d'avoir vu sa fille sur un lit d'hôpital après avoir voulu se donner la mort, me dit doucement Anna.

Je lui fais un petit sourire et me lève du canapé en mettant mon manteau posé sur le bord du canapé.

Anna se prépare à partir aussi et on sort de mon appartement pour aller à l'arrêt de bus en bas de mon immeuble.

Je ronge la peau autour de mes ongles stressées par la réponse que ma mère donnera. Peut-être qu'elle veut essayer de renouer ou alors elle me dira que non. Mais dans tous les cas j'ai peur, car rien ne sera comme avant il y aura toujours un froid.

Maintenant j'ai vingt-un ans, c'est pas comme si elle allait me materner comme quand j'avais dix ans.

Le bus arrive et me sors de mes pensées, on monte dedans après avoir payé et on s'assoit sur deux sièges à côté libres.

The Hockey PlayerWhere stories live. Discover now