# Partie 13 #
DANS LA PEAU D'AMAR
J'étais en état de choc total.
Je la regardais monter dans la voiture en me demandant si j'étais dans le monde réel ou si je venais de perdre mon âme sans m'en rendre compte !
Nûr était devant moi mais c'est comme si je ne le voyais pas.
Elle était entrain de monter dans la voiture, je n'en revenais toujours pas !
Elle monte, démarre et s'en va mais j'étais comme pétrifié.
La voiture s'éloigne et Nûr me parlait mais c'est comme si je ne l'entendais pas tellement j'étais sonné. Je finis par tourner la tête, le regarde et lui dis:
Moi : Mon fils a complètement perdu la tête.
Nûr : Qu'est-ce que tu racontes ? Reprends-toi et ne commence pas à m'énerver !
Moi : T'énerver ? Tu te fous de moi ? T'énerver ? Non mais je rêve ! Tu es fou ? C'est ça ? Tu es complètement devenu fou ? Tu sors avec un sosie de Sabah ! Tu penses que c'est ça la vie ?
Nûr : Rentre et arrête de m'énerve; je le suis assez ! Comment tu débarques chez moi sans me prévenir ?
Mais il ne va pas bien, ce gamin !
Moi : Tu crois, c'est le moment de parler de ça ? Je te prends la main dans le sac et tu me parles de comment je débarque chez toi sans te prévenir ? Mais Nûr, qu'est-ce qui ne va pas ?
Nûr : Tu vois ce que tu es entrain de faire, c'est ce que je hais le plus au monde. Ne pense pas à ma place ! Ne parle pas à ma place ! Tu veux me poser des questions ? Tu m'en poses et je te réponds si je veux mais ne parle pas comme si tu savais.
Moi : Ok mais explique moi ! Explique moi ! Les morts reviennent à la vie ? Si tu t'es interposé c'est parce que tu ne voulais pas que je parle ! Si ce n'est pas ça, ça peut être quoi ? Et comment ? Comment as-tu trouvé cette photocopie ? Tu ne l'as pas faite faire ? Tu n'es pas fou à ce point si ? Ne me dis pas que c'est ça tu faisais dans mon dos ?
Nûr : Tu peux arrêter de débiter de la merde ? C'est la dernière fois que je te le dis ! Soit tu arrêtes de parler et tu rentres, soit tu t'en vas !
Je le regardais mais j'étais inquiet. Qu'est-ce qui arrive à mon fils ?
Je ne voulais pas aller sur un terrain de guerre même si j'étais en colère et complètement largué.
On rentre et il ferme la porte. On met à peine un pied que je lui dis:
Moi : C'était quoi ça ?
Nûr : Avance avant qu'elle ne revienne et nous surprenne.
Moi : Comment sais-tu qu'elle va revenir ?
Nûr : Après ta réaction et sa curiosité, c'est possible; donc, voilà comment je sais ! Et puis arrête de dire n'importe quoi, ce n'est pas un sosie. Tu me prends pour qui ? C'est Sabah. Rien de plus rien de moins !
J'ai mal entendu ! Il vient de dire quoi ?
C'est qui ?
Il se fout de moi ?
Moi : Tu te fous de moi ?
Nûr :...
Il m'ignore, je rêve !
Il avance sans me calculer et s'installe sur son canapé comme si de rien n'était !
J'avance pour m'installer mais je n'y arrivais même pas; j'étais complètement dans le déni. Je le regardais me demandant si il était sérieux.
