# Partie 48 #
J'ai dit on dort mais, quand même, 17h ! Le sommeil était trop mielleux.
Moi : Mais pourquoi tu ne m'as pas réveillé ? Il fait hyper tard.
Nûr : Tu as mal dormi à cause de moi.
Moi : Mais non, je n'ai pas mal dormi.
Nûr : Je n'ai pas besoin de ton avis; j'ai mal dormi donc je sais que tu as mal dormi aussi.
Moi : Mais je t'assure que j'ai bien dormi.
Nûr : Oui, parce que je t'ai laissé dormir.
Moi : Oui mais t'as si mal dormi que ça ?
Nûr : Une partie de la nuit ! Mais là, je suis en forme.
Moi : C'est sûr ?
Nûr : Oui.
Moi : Mais Nûr, tu ne veux pas consulter pour ça ?
Nûr : Non !
Moi : Pourquoi ? Pourquoi tu n'aimes pas les médecins ? Ça pourrait t'aider; regarde moi, je me porte bien. Même si je ne me souviens pas de tout, je me souviens de mon passé. C'est déjà bien; étape par étape. Toi aussi, il faut que tu commences quelque part.
Nûr : Oui, mon départ c'est toi ! Je me connais, Amina, et je sais ce qu'il me faut et ce qui est bien pour moi. Les médecins, ce n'est pas ce qu'il me faut.
Moi : Et pourquoi ?
Nûr : Je le sais. Ils ne m'ont servi à rien, toutes ces années, à part m'avoir gavé de médicaments. Quand je les entends parler et faire leur analyse à deux balles, ça m'énerve. Tu es tout ce qu'il me faut, personne ne me connaît mieux que moi même et je sais que j'ai juste besoin de toi pour aller bien.
Moi : Dis moi ce que je peux faire alors ?
Nûr : Rester près de moi et être prête à m'écouter quand ça sera le moment. Je n'ai pas besoin de me confier à tout le monde, j'ai juste besoin de toi et de temps; c'est tout.
Il avait l'air sûr de lui et sûr de ce qu'il disait.
Il a raison, il se connaît, et si il me dit ça c'est pour de bonnes raisons.
Juste le fait que je l'ai reconnu l'a un peu plus détendu. Je dois juste être patiente; même si ça m'inquiète, je dois lui faire confiance. Et je lui dis:
Moi : Ok, je te fais confiance.
Nûr : Merci. Allez, vas prendre ta douche.
Moi : Et toi ?
Nûr : Je me suis douché et habillé, je voulais juste être près de toi. C'est pour ça que je suis là. Vas te préparer, on sort.
Moi : On va où ?
Nûr : Acheter un cadeau à ma belle-mère. Et je te dépose chez tes parents, après. Sinon, Alassane va faire une crise !
Moi : Oh merde, tu m'as dit qu'il m'a appelée, j'ai complètement oublié !
Je prends mon téléphone, me lève pour aller me doucher et j'en profite pour l'appeler.
Moi : Oui allô papa !
Papa : Oui ma chérie ! Alors, bien dormi ?
Moi : Oui, très bien dormi.
Papa : Tu passes toujours ?
Moi : Oui. Je sors avec Nûr chercher un cadeau pour sa belle-mère et ensuite, je viendrai à la maison.
Papa : Ok. Tu dînes avec nous, dans ce cas là ?
