# Partie 50 #
DANS LA PEAU DE NÛR.
Je la regardais monter et je voyais sur son visage qu'elle était inquiète après lui avoir dit que j'avais des choses à lui dire. Mais ai-je le choix ?
Je ne peux plus le garder. Pas parce que je ne le supporte pas; ce n'est pas la cause principale.
Je ne peux plus le garder parce que je ne peux pas être la personne en qui elle a le plus confiance et être celui qui lui cache le plus grand secret de sa vie.
C'est vrai qu'il y'a plein de chose à prendre en compte. Ce n'est pas une décision irréfléchie et égoïste; loin de là ! J'ai bien réfléchi et attendre ne fera que lui faire du mal.
Si jusqu'a aujourd'hui, personne n'a découvert qui elle était réellement, c'est que Dieu veut la préserver. Mais il y'a une limite à tout !
En quelques mois, je l'ai retrouvée, j'ai su gagner son cœur, sa confiance, elle a retrouvé ses souvenirs d'enfance !
Si c'est mon rôle de lui dire la vérité, je le ferai, peu importe les conséquence pour moi; je suis obligé de le faire.
Et je vais le faire car il le faut ! Si je suis celui qui doit l'apaiser, je le ferai.
Je voulais m'entretenir avec son père du coup, on sort tous les deux et une fois dehors, il remarque que quelque chose cloche.
J'avoue que je n'étais pas dans mon assiette car j'avais cette crainte que ça fasse de gros dégâts sur elle mais il n'est plus question de faire marche arrière. Et je lui dis:
Moi : Je voulais t'informer que, dès demain, je vais lui parler.
Alassane : Qu'est-ce qui se passe ? Elle a l'air pensive.
Moi : Rien de grave. On a juste discuté, je ne maltraite pas ma copine.
Alassane : Je le sais ! Mais tu es sûr ?
Moi : Oui, sûr. Je ne suis pas imprudent, je sais ce que je fais.
Alassane : J'ai quand même peur.
Moi : Moi aussi, j'ai peur ! Mais, il faut le lui dire, tu le sais.
Alassane : Je le sais, elle ne peut pas rester comme ça.
Moi : Demain, je lui parlerai. Et ne t'inquiète pas, je ne suis pas inconscient. Je sais ce que je fais.
Alassane : Ok, je te fais confiance. Prends soin d'elle stp.
Moi : T'inquiète pas, je ne trahis jamais les gens en qui j'accorde ma confiance. Et elle compte pour moi ! J'ai cru qu'elle était morte; je ne ferai rien d'imprudent.
Alassane : Ok. Si il y'a quoi que ce soit, informe moi.
Moi : Je t'informerai. Et après tout ça, il faudra qu'on parle.
Alassane : De quoi ? Mariage ?
Il a trop peur que je lui prenne sa fille 😂.
Moi : Respire, il s'agit d'autre chose !
Alassane : Quoi ?
Moi : On verra, chaque chose en son temps.
Alassane : Ok.
Sa fille est vraiment comme lui, il accorde sa confiance tellement vite. C'est de famille, ce n'est pas possible !
Il n'avait aucune réticence ou méfiance envers moi malgré tout ce qu'il a traversé. Ah, respect à cet homme ! Franchement, il a vraiment un bon cœur.
Je le regardais et il le remarque puis me dit:
Alassane : Quoi ? Tu manigances quoi dans ta tête ?
Moi : Rien. Je pense au passé !
Alassane : Au passé c'est à dire ?
