# Partie 52 #
Nûr : Tu vas où comme ça ?
Moi : Nulle part ! Je ne voulais pas te réveiller.
Nûr : Comment vas-tu ?
Moi : Ça va, je vais bien. Pourquoi on est chez toi ?
Nûr : Pourquoi ? Parce que tu m'as menti ! Tu m'as dit aller bien mais tu as encore perdu connaissance ! Dis moi comment tu te sens vraiment.
Moi : C'est vrai que j'étais angoissée tout à l'heure mais là, je vais bien. Je t'assure, je vais mieux. Je ne voulais pas t'inquiéter, je suis désolée.
Nûr : ne fais plus ça, j'ai cru que je t'avais perdue.
Moi : N'abuse pas.
Nûr : Comment ça, n'abuse pas ? Tu t'es écroulée d'un coup !
Je ne m'en souviens pas. D'ailleurs, pourquoi j'étais par terre et dans les vapes et cette sensation ?
Moi : Je me suis écroulée ?
Nûr : Oui. Qu'est-ce qu'il y'a ? Tu ne t'en souviens pas ?
Moi : Humm, je me souviens d'être arrivée puis d'être rentrée, j'entendais des cris et puis après...
Nûr : Oui après ?
Moi : Après...
Hein ! Après, plus rien, j'étais au sol !
Nûr : Après ? Dis moi.
Moi : Je ne me souviens de rien. Je me souviens juste que j'ouvrais les yeux et je t'entendais t'embrouiller avec Drissa.
Nûr : C'est tout ?
Moi : Oui.
Mais comment et pourquoi je me suis retrouvée par terre ?
J'étais perdue dans mes pensées quand je me suis mise à penser à son père et je lui dis:
Moi : Attends, pause !
Nûr : Quoi ? Tu te souviens ?
Moi : Non. Ton père, comment il va ?
Nûr : Il est à l'hôpital, ça va. Il est avec Alioune et ma belle-mère.
Moi : On va le voir.
Nûr : Tu n'es pas en état. Tu ne te souviens même pas que tu t'es évanouie. Il faut qu'on en parle !
Moi : On va en parler mais tu devrais être auprès de lui et pas ici. Moi, je vais bien.
Nûr : Je n'ai pas la force de le voir, il va s'effondrer en me voyant.
Ça m'a brisé le cœur quand il m'a dit ça. Nûr aime vraiment énormément son père.
Et il a besoin de lui. Alors, je lui dis:
Moi : Je le sais mais rester distant ne va pas arranger les choses, tu le sais.
Nûr : Je ne compte pas rester distant. Je compte le voir mais là, j'ai besoin de recule et remettre de l'ordre dans ma tête.
Moi : Et Drissa ? Enfin, Hakem ?
Nûr : Il est sonné ! Je n'aurai pas dû péter un plomb.
Moi : Ne dis pas ça. Si tu as dit tout ça aujourd'hui c'est que ça devait sortir. Mais pourquoi ? Pourquoi tu as gardé tout ça au fond de toi ? Comment tu as pu supporter tout ça ?
Nûr : Je n'en sais rien. Je ne veux pas qu'on parle de moi, je veux juste te prendre dans mes bras. Viens là.
Moi : Ok.
