# Partie 45 #

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# Partie 45 #

DANS LA PEAU D'AMAR

J'étais à la maison et je pensais encore aux paroles de Nûr.

Je décide de sortir prendre l'air comme Zeynab et Drissa ne sont pas là aujourd'hui. Du coup, je vais sur Paris.

Une fois arrivé là-bas, je vais dans un célèbre café de la capitale prendre un petit goûter.

Je me baladais tranquillement quand je vois Alassane chargé de sac.

J'avance et il me voit. Il vient vers moi, s'arrête et me dit.

Alassane : Amar, on se revoit, décidément !

Moi : Alassane !

Alassane : Que fais-tu seul ici aujourd'hui ?

Moi : Je me promène et prends l'air; mes fils et ma femme ne sont pas là.

Alassane : Tes fils ? T'as eu un nouveau enfant ? Enfin vous avez adopté ?

Moi : Non. Nûr a un frère dont peu de personne connaît l'existence. Comme ta fille est sa copine, je pensais qu'elle vous en avait peut-être parlé.

Alassane : Non, du tout ! Je suis surpris; tu l'as bien caché.

Moi : C'est compliqué.

Alassane : Ah, si nos vies étaient simples, on ne serait pas nous.

Moi : C'est pas faux! Tu fais des achats ?

Alassane : Des cadeaux pour les deux femmes de ma vie qui ne sont pas là mais j'ai fini. Et toi ? T'es tout seul; tu veux prendre un café ?

Moi : Volontiers.

On va au café, on s'installe et je lui dis:

Moi : Tu sais, Alassane, il serait peut-être temps de parler de l'avenir des enfants ! J'ai eu mon fils au téléphone; il aime énormément Amina et le fait de lui cacher qui il est le ronge. Il ne le dit pas et ne me montre rien mais je suis sûr que c'est le cas. Je commence à connaître un peu mon fils. On peut discuter avec elle et essayer de lui parler de qui l'entoure réellement.

Alassane : J'ai eu une conversation à ce sujet avec lui et je devais parler avec ma femme et le médecin ! Je suis un peu perdu.

Il m'a fait de la peine. Il est inquiet mais la laisser comme ça ne changera rien donc ce qui serait bien c'est au moins tenter et voir ce que ça donne.

Moi : Je comprends ta peur pour elle, tu as failli la perdre. Mais la laisser comme ça n'est pas une bonne solution. Je te le dis en tant que père qui a fait énormément de tort à son fils, qui a douté de lui plus d'une fois et qui n'a pas eu foi en lui. Crois moi, pour eux, c'est la pire des trahisons d'avoir un parent qui ne leur fait pas confiance et qui leur ment. Même si tu penses que c'est pour son bien, je suis sûr qu'on peut faire quelque chose avec des pincettes.

Alassane : J'ai discuté avec son médecin. Il a dit que si elle est dans un environnement de confiance, on peut essayer de lui dire les choses petit à petit. Je pense que Nûr est cet environnement de confiance. Quand il sera de retour, j'en parlerai avec lui. Moi aussi, je veux le bonheur de nos enfants et de nos familles.

Moi : Sage décision ! On oublie le passé. Même le fait que tu aies caché son existence. Je garderai ce secret jusqu'à dans ma tombe; je ne ferai rien qui te séparera de ta famille. On s'est fait assez de mal et le mal qu'on s'est causé n'a eu que des répercussions sur nos enfants. Je ne veux pas qu'on finisse comme Adam et que nos enfants terminent comme son fils ou sa fille malheureuse et seule.

Sabah « La lumière de mon obscurité »  TOME 2 (Qui est tu ?) Where stories live. Discover now