Chapitre 27 - La fuite

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Anna avait l'air fatiguée mais heureuse. Elle s'approcha de lui et l'embrassa fiévreusement ! Il ne pouvait presque plus respirer tellement elle l'embrassait ! Il était au paradis, mais tous les scopes allaient biper tous ensemble si elle continuait !

- François ! Mon chéri ! J'ai cru que tu étais mort  !

Il essaya de parler mais plus aucun son ne sortait de sa bouche ! Sa voix était trop voilée, sa gorge trop abîmée par les fumées de l'incendie.

Il prit la feuille et le stylo qu'avait laissés Magalie. Il écrivit son message :

Anna ! J'ai eu si peur ! Je te croyais morte aussi !
Comment as-tu fait pour t'en sortir ? Je t'ai appelée mille fois quand les flammes envahissaient la librairie ! J'ai crié ton nom autant que je pouvais mais tu ne répondais pas ! Et je ne te voyais pas non plus avec toute cette fumée ! J'ai pensé au pire !

Il lui tendit la feuille ! Elle lut et lui répondit :

- Ben dis donc quand t'écris un truc tu mets des rallonges ! Hihi !
Ok ! Ben, en fait, Émile m'avait frappée et jetée au sol. J'étais un peu assomée. Il voulait s'en prendre à toi après. Et quand je me suis relevée. J'étais coincée à l'étage avec les flammes et la fumée qui commencaient à rentrer dans la pièce. J'étais piégée ! Alors j'ai repris le chemin que j'avais emprunté pour venir.
Je t'entendais m'appeler ! Mais je ne pouvais pas te répondre. Il fallait que je m'échappe de ce four !

Je suis ressortie par la petite fenêtre qui donne sur la cour. J'ai dû m'accrocher et descendre doucement mais les murs étaient devenus brûlants et les grosses fumées noires commençaient à me brûler les yeux et la gorge ! Je n'y voyais presque plus rien ! J'ai glissé du mur et je suis tombée, je pense, de deux mètres de haut. Mais heureusement la poubelle en dessous a amorti ma chute.

J'étais un peu sonnée et j'avais le dos en compote ! Mais j'y croyais pas ! J'étais pas morte !

Après les secours sont arrivés ! Y avait des gens partout ! Des crétins qui filmaient l'incendie au lieu d'aider à l'éteindre ou de sauver des gens !

- Pfff ! Fit François avec une moue de dégoût en bougeant la tête de droite à gauche.
Anna reprit son récit :

- François, je t'ai cherché longtemps du regard au milieu de tout ce bazar de flammes, de gens, de fumées et de pompiers ! Et quand je t'ai vu enfin, tu étais avec les secours et ils t'embarquaient déjà pour l'hôpital.
J'ai eu très peur pour toi moi aussi !

François se sentait apaisé, heureux. Il avait retrouvé sa joie de vivre, son amour, la femme de sa vie.
Et pendant qu'elle lui racontait ses péripéties, assise à côté de lui, il s'extasiait juste de la regarder, de l'écouter, de la voir respirer, de la voir vivre ! Il était en admiration devant sa beauté et sa force de caractère. Il buvait ses paroles comme un calice réconfortant.
Ses longs cheveux blonds n'étaient plus cachés sous un bonnet mais coulaient en cascade dorée sur ses épaules. Sa blouse blanche presque transparente la rendait encore plus attirante. Ses grands yeux bleus et sa bouche pulpeuse le faisaient succomber de désir. Il eut envie de la prendre dans ses bras et la couvrir de baisers et de caresses infinis mais elle se leva d'un bond comme un ressort, coupant court à ses fantasmes, et dit :

- Bon. Trêve de bavardages ! Il faut qu'on bouge ! Le flic dehors il va revenir ! Il est hargneux ! Il tourne en rond dans le couloir. Il veut te cuisiner et te faire avouer des choses que t'as pas faites ! Il veut te coffrer !

- Alors ...qu'est ce qu'on va faire ? dit François faiblement d'une voix éraillée d'asthmatique.

- J'ai une idée ! Dit Anna pleine d'énergie.
Je vais te transporter comme un patient-landa, moi la Beta-lectrice !! Ah ah ! Ria-t-elle ! T'as compris la blague François ? Landa ..Beta !? Francois sourit à peine mais n'était pas très convaincu.

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