Chapitre 46 - Révélations et bracelets

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Anna et François étaient-ils vraiment libres ? Etait-ce la fin de leur captivité ? Le début d'une nouvelle vie ? Ils voulaient des réponses ! Ils interrogèrent leur geôlier.

On peut partir Agent Ponce ? Sérieusement ? demanda Anna, le regard plein de doutes.

J'ai ouvert vos cellules. Mais pas la porte principale. dit avec malice l'officier. Vous ne pouvez pas encore partir d'ici et rejoindre votre vie d'avant. Je dois d'abord vous informer des résultats officiels de l'enquête.

Les deux acolytes étaient tout ouïe.

‐—Les ossements retrouvés au fond de la cave proviennent en fait d'une ancienne famille qui aurait habité les lieux il y a longtemps. La datation au carbone 14 relève que cela remonterait à plus de 50 ans. Il est donc impossible que vous soyez responsables de la mort de ces personnes là.

Anna était sous le choc de cette annonce. De quoi étaient morts ces gens ? Qui étaient-ils ? Avaient-ils été tués ? Et par qui ? Ce n'était donc pas des écrivains qui auraient été séquestrés et tués par GéGé !?

François, lui aussi, était estomaqué. Il fronçait les sourcils mais restait sur la fin de la phrase de Ponce et se demandait ce qu'il allait dire après.

Ponce reprit.

— Les empreintes dentaires sont encore en analyse et nous aurons les identités précises des victimes sous peu. Une seule certitude, le nombre de corps, deux adultes et un enfant. Restent à connaître leur ID* [aï di] et leur COD* [ci o di] !

Ponce essayait de parler anglais pour faire plus professionnel mais il était seulement plus ridicule !

— Heidi et Cody ? demanda François perplexe.

Mais non François !  Répliqua Anna qui avait l'air de connaître l'expression. La C.o.D. ! La cause de la mort !

— Exactly ! Miss Anna ! C.O.D ! cause of Death ! La cause de la mort en anglais ! Oui l'analyse des os retrouvés peut nous apprendre des choses...on verra...l'enquête suit son cours.

mais c'est pas nous Heidi et Cody ! Donc on peut y aller ! Plaisanta François en tentant d'ouvrir la porte qui donnait sur le hall du commissariat mais elle était fermée. François se sentit ridicule et surtout encore piégé. Il serra les dents de colère et sa nervosité le reprit. Il recommença à se mordre les lèvres et à se ronger les ongles. Sa petite voix refit surface dans sa tête :

Eh ben il s'est bien foutu de toi Ponce ! Vous êtes bel et bien enfermés tous les deux ici ! Il joue avec tes nerfs François ! Et si tu le butais cet agent Ponce ?! Ils chercheraient avec ses os comment il a été tué lui aussi ! Ça les occuperait ! Hin hin hin ! (Petit rire intérieur diabolique)

Une vraie petite peste cette voix intérieure ! Elle l'influençait encore du mauvais côté. Sa frustration était à son comble. Il ne se controlait plus. Il empoigna un tube en métal qui traînait et il allait se jeter sur Ponce avec l'énergie du désespoir et la rage d'un damné quand Anna comprit ce quil voulait faire en apercevant le regard de haine de François. Elle le stoppa net.

François mon chéri. Calme toi s'il te plaît. Tout va bien. Monsieur le gentil policier va nous laisser sortir. Mais d'abord il a deux ou trois petites choses à nous dire. D'accord ?

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