Chapitre 40 - les cellules grises

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Francois fut arrêté, plaqué au sol, menotté et traîné au commissariat où il fut mis sans ménagement en prison, dans la cellule n°40.

La place était nickel, propre comme un sou neuf ! Aucune marque au mur. Aucun trait. Aucun graffiti. Un lit parfaitement tiré. Un sol brillant. Pas de fenêtre.

Sa petite voix se réveilla dans sa tête et commença son monologue  :

Ce serait presque agréable si ce n'était pas une prison ! Mais bon sang ! C'est la cellule 40 ! Comme celle de Michael Scofield dans Prison Break ! C'est un signe ! Le signe que je vais m'évader ! Mais comment ?! Je n'ai pas les plans de la prison tatoués sur le corps ! Bon réfléchissons...Voyons si je peux dévisser les WC qui sont fixés au mur comme dans la série...Ah ben non !  y a aucun vis apparent ! Ils sont scellés.

La petite voix continuait à s'accrocher et à élaborer des stratagèmes ingénieux en chantant : pas l'choix ! Faut y aller !

- Il faudrait récupérer les clés du gardien et en faire des doubles avec un morceau de savon ! Ou bien creuser trois tunnels différents avec une petite cuillère et une boite de conserve ! Mais pour ça il faudrait attendre le repas du soir pour récupérer les ustensiles ! On pourrait aussi faire une corde à nœuds avec les draps du lit et je pourrais m'évader par la fenêtre ! Sinon on pourrait essayer de congeler les barreaux et les casser ensuite ! Pour ça il faudrait de l'azote liquide ou du fréon ! Comment je peux m'en procurer ? Et si je perçais le plafond plutôt ? Ou bien si je me déguisais en garde pour sortir tranquillement ? Et si un complice venait me chercher en hélicoptère ? Et si je prenais un bout de bois qui ressemble à un pistolet, et que je le passais au cirage noir, je pourrais le braquer sur les gardes pour m'échapper ! Et après il faudrait que je brûle mes empreintes digitales à la soude ! Ça c'est obligé quand je serais en cavale !

Son cerveau allait exploser ! Et plus il pensait à des solutions d'évasion, plus il voyait de problèmes !
Pas de tunnel possible ni de toit à percer. Il était entouré de ciment.
Pas de bout de bois à peindre, il n'avait pas de cirage et pas de bout de bois !

Pas d'hélicoptère dans la cour, y a pas de cour !

Pas d'azote liquide ou de fréon !

Pas de cuillère ni de boite de conserve !

Et carrément pas de fenêtre !

C'était réglé. Tous ses plans tombaient à l'eau !

Mais il continuait de chercher :

- Peut-être pourrais-je feindre la maladie et être envoyé à l'infirmerie. Y a peut-être une fenêtre pour s'échapper la bas ?

Bref il se torturait l'esprit dans son cachot et se posait mille questions sans réponses...

Anna, de son côté, ne s'en posait aucune. Elle s'était changée et, sous sa véritable identité, allait se livrer, enfin, aux autorités.

Elle fonçait droit au poste, déterminée à en finir.

Arrivée au commissariat, elle fila directement à l'accueil et dit fièrement avec le sourire aux lèvres :

- Je suis venue pour me rendre !

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