CHAPITRE 9 - LEV

4.7K 241 41
                                    

MUSIQUES
WE CAN'T BE FRIENDS - ARIANA GRANDE
BY ANY MEANS - JORJA SMITH
MONALISA - DOMINIC FIKE
—————

    Le rêve comme on l'entend, est dans notre sommeil, une idéalisation de nos pensées. Des petites perceptions qui construisent une histoire dans notre cerveau, la nuit. On sépare les cauchemars des rêves, mais parfois... Parfois, ces rêves sont des cauchemars. Ils révèlent le pire de votre pensée. Les rêves en réalité ne sont pas des pensées que l'on idéalise mais plutôt une ébauche de celles qui nous pourrissent de l'intérieur. D'une manière embellie.

    De celles qui nous font voir le monde autrement, mais surtout, d'une manière dont on refuse de le regarder. Les rêves sont nos pires désirs, et se confondent avec les cauchemars. Et je peux vous dire que lorsque vous dormez bien contre cet amas de chaleur douce, vous n'avez pas envie que ces perturbateurs de sommeil viennent vous réveiller. Ces pensées, ces erreurs que j'ai pu faire et que j'ai essayé d'enfouir profondément, reviennent. Chaque nuit, de chaque jours, à la même heure environ. Sauf cette nuit. Ces petites conceptions du monde ne sont pas venues me perturber. J'ai réussi tant bien que mal à les ignorer.

    Je colle un peu plus ma joue contre ce truc tout chaud, doux et solide. Et je me rends compte quelques instants plus tard que je suis entrain d'enrouler Isaac Miller comme un burrito géant, avec mon corps. Ma jambe est sur les siennes, mon bras est enroulé autour de sa taille. Et inconsciemment je respire son parfum. Ou ce qu'il en reste surtout.

    La main d'Isaac posée sur mon bras, effectuant de légers cercles, me force à ouvrir les yeux. Osant un regard dans sa direction, je m'aperçois qu'il est toujours entrain de dormir. Sa respiration est régulière. Ce qui m'empêche de trop réfléchir en revanche, c'est le mal de crâne qui m'emprisonne. Je bouge pour essayer de m'extirper du lit, mais le bras lourd d'Isaac me serre inconsciemment.

    — Isaac, je chuchote en tapotant son ventre, laisse-moi sortir d'ici.

    Il grogne et ouvre ses yeux doucement. Lorsqu'il me voit, ses yeux s'écarquillent et il se relève d'un bond. Sans m'accorder plus de temps, il file dans sa salle de bain et s'enferme. Je me relève à mon tour, passe la main dans mes cheveux et évite de pousser un cri lorsque je remarque ma tête dans le miroir.

    Mon maquillage a coulé, du moins le peu qu'il en restait, j'ai des valises bleues sous les yeux, et mes cheveux sont en pagaille. La nuit dernière était floue alors je me lève et toque doucement contre la porte de la salle d'eau d'Isaac.

— Eh, on s'est pas envoyé en l'air ?
    — Si on s'était envoyé en l'air j'aurai espéré que t'en gardes un souvenir.
    — Pourquoi j'ai une tête si horrible ? C'est pour ça que t'es parti ? je rigole.
    — Non ! Du tout, juste un... problème. Matinal.

    Ok, il n'a pas besoin d'expliquer plus, je sais déjà de quoi il parle. Mon cœur bat un peu plus vite à parler de ça, avec lui. Ce que je n'aurais jamais cru possible.

    — J'ai déjà vu ton kiki en érection tu sais ? je demande de manière innocente.
    — Oui, mais hum, on était pas collés.

    Je n'insiste pas plus car je remarque bien que je le mets mal à l'aise. Cette conversation, de mon côté, ne me mets absolument pas du tout mal à l'aise. Je n'ai aucun problème ou honte à en parler. Surtout avec Isaac.

    — Bon, rappelles-moi ce qui s'est passé hier alors. J'en ai aucun souvenirs.
    — Il se peut que... on ait dit qu'on sortait ensemble, lance-t-il en ouvrant la porte.

    Son corps, son abdomen me fait face et j'ai envie de lécher chaque petites cavités entre ses abdominaux. Mais on n'est pas ici pour ça, on est ici pour... pour quoi, en fait ? Je relève ma tête et je n'aurais peut être pas du, la vision du Isaac sortant du lit est juste à couper le souffle. Prenez moi pour une puck-bunny, ce n'est pas grave, c'est sûrement ce que je suis !

PHŒNIX Où les histoires vivent. Découvrez maintenant