CHAPITRE 22 - ISAAC

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    Le jour de notre départ est rapidement arrivé cette semaine. À vrai dire je n'ai pas eu le temps de panser à quoique ce soit, j'ai passé mon épreuve et j'ai été pas mal occupé avec le hockey. Cependant, ce voyage me stress. J'aimerai savoir si je suis suffisamment bien pour Lev, même pour de faux. Car c'est un peu le but : faire bonne impression pendant cette soirée. Et aussi aider Lev à ne pas se faire ratatiner par son père.

    Je suis entrain de mettre des affaires dans ma valise quand Lev entre dans ma chambre.

    — T'as pris un smoking ?
    — Oui, il est déjà dans ma valise.
    — Tu sais qu'il va se froisser ?
    — T'as bien un fer à repasser non ?
    — Oui, je demanderai à Sam de le repasser.
    — Qui est Sam ?
    — Notre gouvernante, dit elle comme si c'était la chose la plus normale du monde.
    — Oh, ok.

    J'avais oublié qu'elle et moi ne vivons pas dans les mêmes qualités de vie. Elle est riche et ma famille croule sous les factures. Son père est un riche homme d'affaire tandis que... Non, en fait ça ne sert à rien de donner moins de crédit à ma famille simplement à cause de l'argent. Car ce dernier ne me défini pas, ni ce que je suis, ni ce que je vais devenir.

    — T'es prêt ?

    Je n'avais pas remarqué qu'elle était toujours là, dans ma chambre, entrain de m'observer. Mes affaires n'étaient pas prêtes hier à cause de l'entraînement que j'ai eu, alors je les prépare à la dernière minute. Ça fait longtemps que je n'ai pas voyagé et que je n'ai pas du préparer mes affaires. En fait, ça fait plus de quatre mois que je n'ai pas vu ma famille, donc plus de quatre mois que je n'ai pas eu à préparer quoique ce soit.

    — Ouais, c'est bon, je dis en même temps que je ferme mon sac.

    Je le prends sur mon épaule, récupère mon chargeur, mon téléphone et mon casque que je passe autour de ma nuque. Je sors de la chambre mais Lev n'en sort pas tout de suite, je la regarde et je n'ai pas le temps de plus réaliser qu'elle met une casquette des New York Islanders sur mon crâne. Elle appuie ensuite sur la visière pour l'enfoncer.

    — Voilà, t'es tout beau !

    Ce n'est que maintenant que je remarque son t-shirt blanc qui moule parfaitement sa poitrine avec inscrit « I support man's right to shut the fuck up » ce qui me fait marrer. Et la mater aussi, mais c'est pas nécessaire de le dire.

    — T'as besoin d'aide avec tes affaires ?
    — Non, elles sont déjà dans la voiture.
    — Bien, dis-je simplement.

    Je passe ma paume de main dans le dos de Lev pour la faire avancer, quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons dans la voiture en direction de l'aéroport. Une fois arrivés, nous nous enregistrons.

    — J'espère que les mecs vont bien s'occuper de Buck, commence Lev dans la file d'attente. Parce que si j'apprends qu'il s'est passé le moindre truc je les réduis en cendre.
    — Lev, on s'apprête à passer la douane je pense pas que proférer des menaces de mort soit raisonnable.

    Elle marmonne un truc intelligible en baissant la tête tandis que je la rassure dans le fait que, non : il n'arrivera rien à Buck. Puis, je décide de changer de sujet.

    — Tu retournes souvent à New York ?
    — Deux, trois fois par an. Tes parents habitent où ?
    — À Saint Joseph, dans le Missouri.

    Sa main se pose sur la mienne dans un geste rassurant. Je ne peux pas me permettre de prendre des billets d'avion souvent. Je n'ai pas vu ma famille depuis longtemps. Heureusement que le téléphone existe parce que sinon, je serais devenu fou.

PHŒNIX Where stories live. Discover now