CHAPITRE 29 - LEV

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MUSIQUES
BLANK SPACE (taylor's version) - TAYLOR SWIFT
ONE IN A MILLION - SWISS
YOU ARE HERE - JHENÉ AIKO
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    Après avoir négocié plutôt longtemps avec Isaac, nous sommes allés faire les courses et remplir les placards. Je sais qu'il se donne à fond pour sa famille et je trouve que c'est admirable. Ça l'est encore plus de laisser sa fierté de coté pour me permettre de l'aider financièrement. Je comprends tout à fait son point de vue mais j'ai réussi à le convaincre. J'ai de l'argent et pourquoi priver ceux qui comptent à mes yeux de mes moyens financiers ?

    À notre retour, il est allé à la patinoire jouer au hockey avec son frère et son père, alors nous avons commencer à discuter sa mère et moi. J'avais envie de les laisser un peu entre eux et puis, honnêtement, je ne suis personne pour ne pas les laisser dans leur moment à eux. Nous sommes donc entre filles. Talia, Gabrielle, Rose et moi sommes toutes les quatre assises dans le salon. Les filles nous racontent des histoires et des annecdotes d'Isaac.

    — Il m'autorise tout le temps à le maquiller ! s'exclame Talia.
    — Oui, mais tu ruines à chaque fois MON œuvre d'art. Tu fais toujours n'importe quoi avec les yeux.
    — Et toi tu pues, boude la plus jeune et croisant ses bras.

    Elles continuent de se chamailler alors que je croise le regard de leur mère. Je m'approche alors d'elle et prends sa main. J'ai l'impression d'apercevoir ma mère, si jolie mais qui pourtant a perdu tout espoir. Et honnêtement, ça me brise tellement le cœur. J'adorais maquiller ma mère quand elle me le demandait. Elle était très coquette et quand elle a commencé à perdre ses cheveux à cause des chimiothérapies, elle ne voulait presque plus sortir de chez elle. Alors, j'ai essayé de lui faire savoir que non, elle n'avait pas besoin de ses longs cheveux pour se sentir jolie, ou pour être une femme tout simplement. C'est en pensant à ce souvenir plutôt nostalgique que mon idée m'est venue.

    — Les filles, ça vous dit un atelier maquillage ? je demande pour calmer le jeu.

    Les filles sautent de joie, et je décide d'apporter tout le maquillage que j'ai ramené du Minnesota. Elles commencent à sortir tout un tas de produit et à vouloir tous les ouvrir, mais leur mère et moi essayons de tempérer. Rose entreprend d'ouvrir quelques palettes de fards à paupières, et je décide de la laisser faire.

    — Talia, Gabrielle, vous voulez que je vous maquille ?

    Les deux petites crient en se ruant vers leur maman. Les larmes me montent aux yeux, parce que leur comportement me rappelle le mien. Ma mère était devenue distante alors qu'elle était celle qui comptait le plus pour moi. Je ne sais pas vraiment la raison du pourquoi, ce que je sais c'est que tous les moments passés avec elle me faisaient plus que du bien. C'était comme une sorte d'apaisement. On s'enfermait dans une bulle que seules nous deux pouvaient comprendre, avant que la vie et la maladie ne nous rattrapent.

    J'aide Rose avec les produits et aussi à canaliser les deux sœurs d'Isaac. Je ris aux éclats quand elles commencent à se disputer pour savoir qui va maquiller leur maman.

    — Je vous propose, qu'on l'embellisse toutes les trois ! Elle est déjà sublime alors si on associe à la beauté de votre maman du maquillage, vous imaginez un peu ?

    Rose sourit, et voir son visage apaisé me fait du bien. J'ai l'impression d'avoir en quelques sortes réussi à atteindre mon objectif. Les filles me suivent à la lettre, et me demandent même des conseils. Elles sont trop mignonnes avec leur fard à paupière de toutes les couleurs. Je leur ai mis un peu de mascara sur le bout des cils et elles se sentent beaucoup trop pousser des ailes. Et tant mieux. Elles ont raison au vu de leur beauté. On applique un peu de fard à paupière sur ses yeux, je redessine ses sourcils et lui pose même des légers faux cils. Les filles sont entrain de faire son teint et j'arrive juste à temps pour éviter le trop plein de fard à joue.

PHŒNIX Where stories live. Discover now