CHAPITRE 26 - ISAAC

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PARTIE 3

« Je voulais aller dans les bois pour vivre sans me hâter, vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. Je voulais chasser tout ce qui dénaturait la vie pour ne pas, quand viendrait la vieillesse, découvrir que je n'avais pas vécu. »

Henry David Thoreau - Le cercle des poètes disparus.

MUSIQUES
ESPRESSO - SABRINA CARPENTER
THE THRILL - EMPIRE OF THE SUN
WE ARE THE PEOPLE -   EMPIRE OF THE SUN
GLAMOROUS - FERGIE
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Cela fait maintenant trois jours que nous sommes rentrés de New York. Trois jours de douloureuse souffrance d'éprouver de plus en plus de sentiments envers Lev. Trois douloureux jours pendant lesquels je me rappelle constamment son passé. Ce qu'elle a vécu, l'horreur que lui a fait subir son ex petit ami. Elle s'est brisée dans mes bras et je crois que mon coeur s'est brisé lui aussi. Le phœnix déployant ses ailes tatoué sur le dos de Lev doit surement être une des choses les plus merveilleuses que j'aie vue. Tout s'est emboité dans mon esprit à ce moment la, lorsqu'elle m'avait dit qu'elle ne couchait jamais sans t-shirt notamment. Et pourtant, cette marque montre qu'elle est une guerrière, que malgré que la vie lui ait foutu des bâtons dans les roues, elle essaye de se sortir la tête de l'eau.

Cela fait trois jours que j'hésite à tout arrêter, à me dire qu'il serait plus prudent pour mon coeur de ne plus la côtoyer autant. Je la dépose à ses cours, j'embrasse son front, je tiens sa main : pour que tout ça ait l'air vrai. Ce qu'elle ne sait pas c'est que je n'ai presque jamais fait semblant de lui donner des marques d'affection.

— À quoi tu penses, Miller ? Demande Maverick. T'es le capitaine et pourtant tu perds tous nos entrainement.
— Il pense à Lev, tient ! S'exclame T.K en me donnant une tape dans le dos.

Au même moment, sa soeur arrive dans un legging, les cheveux attachés et ses patins à la main.

— Vous avez fini quand ? Brandi demande à Mav.
— Bientôt, firefly. Bientôt.
— Dépêchez, se plaint-elle.

— Mini Jones ! Intervient le coach. Plus vite t'arrêtes de parler et plus vite l'entraînement se finit, la réprimande-t-il.

Brandi souffle et part s'asseoir sur un des bancs. Nous continuons notre entraînement, et quelques minutes avant la fin, Lev apparait dans mon champs de vision aux cotés de Brandi. Dans sa mini-jupe en jean, son t-shirt blanc, sa veste en cuir et sa paire de Santiags, elle est magnifique. Elle l'est toujours mais... la lueur de tristesse qui, jusqu'à maintenant, était assez présente commence peu a peu disparaître. J'ai l'impression qu'elle est plus heureuse qu'en ce début d'année, et ça me rend fier. Fier d'elle, de savoir que oui : elle peut avancer dans la vie.

J'essaye de me concentrer le plus possible mais c'est difficile de ne pas tourner la tête vers cette femme qui remplie chacune de mes pensées. Quand la fin de ces deux heures de torture a sonné, je me précipite vers le bord de la patinoire en enlevant mon casque et mes gants.

— Ton entrainement s'est bien passé ? Demande Lev en s'approchant.

Je remarque qu'elle tient quelque chose dans sa main derrière elle.

— Super, sauf sur la fin. Une certaine rousse m'a déstabilisé.

Je vois une lueur malicieuse dans son regard ainsi que ses joues qui rosissent. Mon attention se porte sur l'anneau autour de son nez, sur ses lèvres puis remonte vers son regard vert.

PHŒNIX Where stories live. Discover now