PHŒNIX

CHAPITRE 16 - ISAAC

PARTIE 2

« Truth, like a blanket that always leaves your feet cold. You push it, stretch it, but it'll never be enough.You kick at it, beat it, it'll never cover any of us. From the moment we enter crying, to the moment we leave dying, it'll just cover your face, as you wail and cry and scream.»
Le cercle des poètes disparus

« La vérité, comme une couverture qui vous laisse les pieds froids. Vous la poussez, l'étirez, cela ne suffit jamais.Elle ne vous couvrira jamais. Vous y entrez vivant et vous ressortez mort, car elle vous couvrira le visage pendant que vous pleurez ».

MUSIQUES
MEN IN BLACK - WILL SMITH
GENIE IN THE BOTTLE - CHRISTINA AGUILERA
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Mon premier réflexe lorsque mes yeux s'ouvrent après ma nuit de sommeil est de regarder mon téléphone. De regarder l'heure et de calculer approximativement le nombre d'heures de sommeil que j'ai eue. Et, après la soirée chaotique d'hier, je pensais en mériter un peu plus que seulement sept heures de sommeil.

J'ai du m'endormir vers une heure à cause des nombreuses ruminations ayant bousillé mon cerveau. Toutes mes pensées se sont tournées vers Lev. Lev a envahi ma pensée, ainsi que la manière que j'avais d'agir avec elle. Alors avant de dormir, j'ai pris une décision : je ne vais plus la toucher comme je l'ai fait. Je me l'interdis formellement. Il ne faut absolument pas que mon corps touche de trop près le sien uniquement pour mon plaisir égoïste. Ce plaisir qui peut nous détruire. Alors en temps que bon médiateur, je vais me restreindre. J'ai su le faire pendant plus d'un an, alors ca ne devra pas être trop dramatique.

Ce qui est dramatique en revanche est ce début de matinée, de journée, même. Un son flou me parvient, et lorsque j'ouvre complètement les yeux je masse mon crâne. Puis, des rires cristallin me parviennent, et des voix amusantes aussi. J'enfile un bas de pyjama à carreau et sors de ma chambre. Plus je m'avance vers le salon, et plus la musique devient claire.

— Here come the men in black, they won't let you remember ! Entends-je
— Oh nooooo noooo !

Puis je n'en crois pas mes yeux. J'ai l'impression de voir deux enfants le soir d'un repas de famille entrain de faire un spectacle. Lev avec son t-shirt trop grand, ses lunettes et son chignon mal fait. Maverick vêtu de son meilleur accoutrement : un caleçon panthère rose cette fois-ci. Les deux entrain de s'éclater sur la musique des Men In Black. Lorsque le rap de Will Smith nous avons le droit à de la bouillie. Puis la coordination ce n'est pas trop ça. Je cale mon épaule contre le chambranle de ce dernier en croisant mes bras, et regarde leur complicité. Une part de jalousie commence à faire surface mais je l'enfouie profondément.

Maverick fait sa petite chorée tandis que Lev se la pète à fond ce qui me fait rire. On se croirait sur la scène du SuperBowl version parodie. Tandis que je ris à cette scène, je ne vois pas Lev arriver. Elle se colle contre moi et passe sa main sur mon torse tout en ondulant son corps. Merde on est le matin pourquoi elle commence déjà ? Son pouce passe le long de ma gorge et Lev se met sur la pointe des pieds, murmurant contre mes lèvres la suite de la chanson. Son souffle sur le mien, mon cœur battant à tout rompre et ma main contre son dos, je crois que jamais je ne m'habituerai à sa proximité. Elle me hante, elle m'obsède. Cette femme est tout ce qu'il me faut.

— Here come the men in black ! Souffle-t-elle en me tendant sa main.
— Galaxy defender, je me sens obligé de poursuivre.