Chapitre 5

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Après une nuit courte et agitée, je me réveille dans la chambre d'amis d'Ezio. A peine ai-je les yeux ouverts, que tous les événements de la veille me reviennent, alimentant le brasier de mon désir de vengeance.

Je vais leur faire regretter de s'en être pris à Nonna et moi.

D'un pas décidé je pars me laver puis me prépare avant de rejoindre Ezio dans le salon.

Dos à moi et face à la fenêtre, son attention est accaparée par son interlocuteur au téléphone.

— Je t'ai dit que j'en prenais la responsabilité. Je n'ai qu'une parole. Elle ne sera pas un problème... Oui je sais sinon on fera à ta manière. Oui... okay bye.

— A qui tu parlais ?

Ezio se retourne surpris ne m'ayant visiblement pas entendu descendre.

— A mon père, rien d'important.

— Vous parliez de moi ?

— Oui mais tu n'as pas à t'inquiéter, je contrôle la situation. Comment te sens-tu ?

— Je vais si bien que j'aimerais te parler de ma vengeance.

— Ta vengeance ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.

— Ne me dis pas que ça t'étonne.

— Non, je suis juste surpris que tu en sois à ce stade aussi vite.

— Je n'ai plus rien Ezio. Je ne peux que en être à ce stade si je veux avancer, à rien ne va me servir de rester au fond du lit.

— Vas-y je t'écoute. répond-il, ses yeux ancrés dans les miens, l'épaule appuyée contre la fenêtre.

— Je veux intégrer la mafia. dis-je d'un ton des plus sérieux.

J'entends alors pour la première fois le rire d'Ezio. L'instant se suspend de cet éclat franc, spontané et chaleureux. Sans s'en rendre compte, il fait chavirer mon cœur dans un tourbillon de désirs naissants. Se délie dans les jardins secrets de mon âme, une envolée enivrante de papillons qui éveille une cascade de sensation insoupçonnée.

Mais qu'est-ce-que tu fous May ressaisis-toi!

Ne voulant pas le laisser entrevoir la naissance de cette vulnérabilité désarmante, je reprends discrètement mes esprits puis m'éclaircis la gorge.

— Pardon mais on n'intègre pas la mafia, soit on l'est par le sang soit on la marie mais on n'en devient pas membre comme ca, c'est pas l'armée. répond Ezio d'une manière naturelle qui m'indique, à mon plus grand soulagement, qu'il n'a rien discerné de mes pensées.

— Je mériterai ma place. Laissez-moi vous prouver que je peux en faire partie.

A Ezio maintenant de se racler la gorge.

— Ecoute ce n'est pas si simple, laisse-moi en parler avec mon père avant.

Comme s'il l'avait entendu, le ding de l'ascenseur nous interpelle. Nous regardons en sa direction et découvrons un homme d'une soixantaine d'années, charismatique, qui ressemble fortement à Ezio, en sortir. Les mêmes yeux intenses, il porte une barbe de trois jours, bien taillée, poivre et sel faisant écho à ses cheveux coupés court.

— Bonjour mon fils et bonjour May je suppose ? entame t-il, mains dans les poches, en marchant vers nous d'une démarche si confiante qu'on croirait que le monde lui appartient.

— Père. -répond Ezio d'un ton distant et froid.- C'est bien elle, May voici Raphaël, mon père.

— Enchantée monsieur Madini. l'accueillé-je en lui tendant une main qu'il regarde sans daigner la serrer.

Le phénix - Consumation ( FR )Where stories live. Discover now