Chapitre 25

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Il se retourne et je le découvre torse nu ses muscles saillants et bien dessinés me faisant face. Je détourne le regard puis le pose sur son visage. Ses yeux sont petits, rouges et bouffis comme si lui aussi avait pleuré une bonne partie de la nuit.

— Alors tu as pris ta décision. Tu pars réellement ?

— A moins que tu ne sois décidé à tout m'expliquer, je ne peux faire autrement.

Il baisse son regard sur le sol et je le sens lutter. Je sens qu'il a envie de s'ouvrir puis sans le comprendre il se referme et me regarde tristement.

— Je suis désolé May. Je ne peux pas. J'ai donné ma parole et tu sais ce que ça signifie pour nous.

— Bien je comprends, on a tous nos priorités.

Il soupire, visiblement tourmenté.

— Tu sais très bien que c'est plus complexe que ça.

— Non justement Ezio je ne sais pas. Mais si ce secret est plus important à tes yeux que notre semblant de couple alors je m'en vais sans regret.

Je commence à partir mais il me retient, pensant qu'il va enfin s'ouvrir à moi je me retourne, mais au lieu de ça il me tend une enveloppe.

— Prends ça, ce sont les informations récoltées par le détective. S'il-te-plaît avant de prendre une quelconque décision, viens me voir et nous agirons ensemble. Je t'ai dit être à tes côtés et te soutenir dans ton dessein je le ferai.

Je regarde l'enveloppe et la prends sans rien dire. Ne pouvant pas le regarder une dernière fois, je me retourne les larmes aux yeux et disparaîs derrière les portes de l'ascenseur. Une fois à l'intérieur je m'effondre quelques secondes ne comprenant pas comment notre histoire peut se terminer ainsi. Rappelée à la réalité par le "ding" de l'ascenseur annonçant mon arrivée au rez-de-chaussée, je me reprends vite avant l'ouverture imminente des portes. Dans un bruit mécanique hostile, elles s'ouvrent sur un visage familier, Paola.

Putain il ne perd pas de temps.

Envahie de rage, j'essaie de me contrôler.

— May ! Quelle plaisante surprise de vous trouver ici ! Vous habitez dans l'immeuble ?

— Plus maintenant, je m'émancipe de mon cousin.

— Oh dommage nous aurions pu nous voir plus régulièrement. Je vais justement voir Ezio pour le convaincre d'emménager ensemble. N'est ce pas excitant ?? demande-t- elle en sautillant et en applaudissant.

— Très ! Désolée je dois y aller je suis attendue. réponds-je froidement sans pouvoir contenir mon agacement.

— Oh pardon de vous avoir retenu, j'espère à bientôt May !

— Bonne journée !

Je pars sans même attendre sa réponse. En sortant je vois Salvatore et me précipite à sa voiture.

— Allons au centre ville Salva s'il-te-plaît, c'est virée shopping ce matin.

— Bien mademoiselle May allons-y.

Tout le long du trajet se passe dans le silence alors que je reste les yeux rivés sur cette enveloppe pleine de promesses. Nous arrivons au centre ville et je cache l'enveloppe sous mon siège dans un compartiment prévu à cet effet.

Je passe le reste de la matinée à papillonner de magasin en magasin les bras chargés de sacs, le shopping est la plus merveilleuse des thérapies. Comme beaucoup de femmes, il me permet de ne plus penser à rien, d'oublier mes problèmes et d'être simplement heureuse. Une fois les achats terminés, je retourne à la voiture et demande à Salva de nous emmener à l'adresse d'Andy.

Le phénix - Consumation ( FR )Where stories live. Discover now