Chapitre 28

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Nos regards se scellent pour ne plus se défaire. Tout le chaos que je ressentais quelques minutes avant disparaît et laisse place à un calme profond. Apaisée et en sécurité dans son regard protecteur qui m'enveloppe.

Malgré ses efforts pour faire bonne figure, ses yeux et ses traits tirés trahissent sa fatigue et son désespoir. Les cheveux coiffés comme à son habitude seule une mèche rebelle tombe sur son front et lui donne un air plus doux qu'en temps normal. Sa chemise déboutonnée le rend encore plus irrésistible.

Après quelques secondes à se dévisager, il brise le silence.

— May ? Que... Que fais-tu là ?

— Paola est venue me voir et m'a expliqué votre arrangement.

Ezio regarde Paola circonspect.

— Tu avais l'air d'avoir besoin d'aide. Même si ton égo t'empêche de l'admettre, j'ai pris les choses en main pour notre bien à tous.

— Paola j'aimerais m'entretenir seul à seul avec May dans mon bureau, peux-tu rester là pendant ce temps ? Fais comme chez toi.

Paola acquiesce d'un hochement de tête et je suis Ezio parti devant en direction de son bureau.

Je rentre derrière lui et ferme la porte. Il se retourne pour me faire face.

— May je...

Je ne lui laisse pas le temps de terminer que je m'empare de ses lèvres et l'embrasse fougueusement. Je le sens relâcher la pression et m'embrasser en retour. Emportée par ma rancœur qui me consume, je me détache de lui puis lui donne une gifle. Pris par surprise, il fait un pas de recul et me regarde étonné.

— Ca c'est pour m'avoir menti et bernée pendant tout ce temps. On est censé se faire confiance merde et à la première occasion tu la trahis ! Comment veux-tu que je te fasse de nouveau confiance maintenant ?

— Je suis sincèrement désolé, je vais me rattraper. Je sais que j'ai fait le mauvais choix en te cachant l'engagement envers la famille Bartoni mais j'avais donné ma parole et je pensais pouvoir gérer seul sans que tu ne te rendes compte de rien.

— Tu vois ça, ça me fait mal, que tu me crois assez naïve pour me cacher ce genre de choses ou que tu n'aies pas assez confiance en moi pour ne pas me mettre au courant. Je comprends ton histoire de parole mais me le dire ne signifiait pas mettre à mal l'exécution du plan ou sa discrétion. J'aurais compris et aurais laissé faire. Ça m'aurait prouvé que je pouvais te faire confiance maintenant j'en doute et je ne sais plus quoi penser. Est-ce-que tu es réellement sincère avec moi ?

Ezio se frotte l'arrière de la tête démuni et gêné.

— Ces derniers jours sans toi ont été une torture. Plus rien pour moi n'avait d'importance, tout ce que je voulais c'était toi, que tu reviennes et te serrer à nouveau dans mes bras. Laisse-moi te prouver que je suis digne de confiance et que je peux réparer mon erreur. Laisse-moi cette chance, je veux être meilleur pour toi et je le serai.

Touchée par ses mots, je sens fondre mon cœur même si ma raison me crie de ne pas croire à ses mots aussi envoûtant que des chants de sirène.

— Je n'ai qu'une envie, te faire confiance à nouveau et te croire quand tu dis vouloir t'améliorer. Mais pour moi les paroles ne sont rien face aux actes. Je te laisse tout de même une chance mais ne la gâche pas tu n'en n'auras pas d'autres, aussi dure que soit l'idée d'une séparation je ne reviendrai pas si jamais ça se reproduisait.

Ezio se rapproche de moi et entoure mon visage de ses mains.

— Je ne te décevrai plus May je t'en fais la promesse.

Le phénix - Consumation ( FR )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant