Chapitre 11

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Attention ! Ce chapitre contient des scènes explicites, violentes qui peuvent heurter votre sensibilité.

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A ma plus grande surprise, nous arrivons devant un imposant bâtiment. Suite à la description intimiste qu'Ezio m'en avait faite, je m'attendais plus à le trouver caché dans une ruelle escarpée et sombre plutôt que dans ce bâtiment moderne bordé d'un boulevard en plein milieu de la ville.

— A toi de jouer. - déclare Ezio brisant ainsi le silence en me tendant mon masque - Met le et ils te laisseront rentrer ils comprendront vite pourquoi tu es là. Aucune femme ne vient ici si ce n'est pas pour Leone.

Je regarde Ezio une dernière fois. Notre échange visuel bien que furtif en réalité me paraît durer une éternité. Chargé de nos émotions et sentiments, il est de ces déclarations silencieuses qui signifient plus que des mots. A contre-coeur, je romps le contact et revêts mon masque avant de sortir. Je claque la portière derrière moi sans me retourner puis monte les marches de la manière la plus confiante que je puisse en ces circonstances. Arrivée à la porte, le videur me laisse entrer en me souhaitant bonne chance ce qui attise instantanément la chair de poule qui recouvre ma peau.

Une fois à l'intérieur, tout devient sombre. Presque dans le noir complet, j'avance à taton le temps que mes yeux s'adaptent à la pénombre. Guidée par le son étouffé de la musique, je progresse dans ce couloir étroit éclairé d'une lumière rouge qui s'intensifie à mesure que j'avance. Au bout de quelques mètres, je franchis un lourd rideau de velours rouge et me retrouve dans une grande pièce aux lumières rouges tamisées qui confèrent au lieu son ambiance intimiste et mystérieuse. Je jette un rapide coup d'œil autour de moi. Je repère le bar à ma droite avec au bout une piste de pôle dance où certaines filles essaient de gagner le regard de Leone. D'un revers de tête, je repère assez facilement Leone. A sa vue mes poils se hérissent et l'accélération de mon pouls ravive ma panique qui m'embrase.

Tu n'es pas arrivée jusqu'ici pour fuir comme une gamine devant ta cible. Reprends toi et fais ce que tu dois faire !

Piquée au vif par le petit diable sur mon épaule, j'inspire et expire ce qui m'aide aussitôt à me calmer et à contenir mes émotions.

Attentive, je fixe ma cible le temps de la sonder quelques secondes. Il trône, c'est le cas de le dire, sur un fauteuil à en faire pâlir les plus grands rois. Orné d'or et couvert de velours rouge, il surplombe l'assemblée.

Ce trône doit être à l'image de son égo.

Du haut de mes talons aiguilles, je me concentre et respire profondément. L'esprit vide, comme étrangère à moi-même, je passe à l'action. Sensuellement, je me dirige vers le bar et commande un Spritz. Une fois servi, je l'apporte discrètement au roi de la dépravation. Tel un serpent en chasse, j'arrive sinueusement à me faufiler sans me faire voir derrière son trône. Je me place à sa droite derrière son épaule, me penche vers son oreille et tout en lui tendant son verre lui susurre:

— Voici votre poison Don Leone.

Je me retire aussi vite que possible pour qu'il ne me voit pas et retourne discrètement vers le bar. De là, je le vois debout devant son trône chercher autour de lui cette promesse d'excitation que je suis devenue. Je décide de commander un Spritz également puis sillonne à travers la foule sur la piste de danse et m'installe sur un fauteuil contre le mur à gauche de son trône. Il scanne autour de lui et une fois qu'il tourne sa tête en ma direction, je lève mon verre à sa santé avec un sourire séducteur. Sans rompre le contact visuel, je bois une gorgée de mon verre. Il fait alors le lien et vient dans ma direction. Une fois face à moi, je soutiens son regard tout en lui suggérant une danse.

Tout en me relevant, je l'effleure d'une caresse suggérée et lui prends la main pour qu'il me suive. Une fois sur la piste, il tente de me toucher les hanches mais je le repousse en le fixant et en disant non d'un signe de tête. Je l'entends échapper un grognement contenu. Je me mords la lèvre et commence à danser lascivement, mon corps pressé contre le sien. En me frottant à lui, je sens la bosse de son entrejambe, ce qui me soulage, pour un instant, le temps de me dire que le plan fonctionne. Tout en me tournant sensuellement face à lui, je lui pose délicatement une main dans la nuque pour ensuite lui lécher le lobe de l'oreille.

Je sens sa joue chauffer contre la mienne et l'entends articuler de sa voix rauque et suave :

— Suis-moi.

Je m'exécute et me laisse guider hors de la piste de danse pour passer une double porte à gauche du bar. Nous nous retrouvons alors dans un hall d'hôtel luxueux. Je le suis dans les escaliers et sens arriver derrière moi deux colosses.

Nous nous arrêtons sur le palier et Leone ouvre la porte devant lui et entre.

— Les gars, vous savez quoi faire. lance-t-il par-dessus son épaule.

Sans attendre et sans que je ne leur autorise, je sens deux paires de mains me toucher de partout et en profiter pour me peloter.

— C'est tout bon chef.

— Vous n'étiez pas obligés de me tripoter comme vous l'avez fait. Vous pourriez faire preuve de plus de respect !

— Pas de respect pour les putes dans ton genre.

Là-dessus, les gars me poussent dans la chambre et referment la porte derrière moi.

— Bande de connards. marmonné-je en m'époustant.

— Je dois dire que je suis impressionné, personne encore ne m'avait tant intrigué.

Je me retourne et vois Léone, démasqué, assis sur le lit, torse nu et un cigare entre les doigts. Toujours étrangère à moi-même, vidée de toute lueur de vie, je continue mon numéro comme un robot. Concentrée sur mon but, je joue en conséquence.

— Je dois dire que je suis impressionnée de me trouver là devant le grand Leone.

— Le grand Leone ? Tu sais alors qui je suis.

Je m'avance lascivement vers lui et me mets à genoux face à lui.

— Votre réputation vous précède mon Don, je suis fière de pouvoir servir un homme de votre stature, celui qu'on surnomme l'insaisissable. lui sourié-je en coin.

Il sourit à pleines dents puis prend une bouffée de son cigare.

— Fais-moi donc voir si ta bouche sait aussi bien sucer qu'elle ne sait parler.

Je le tue du regard, ravale ma salive en même temps que ma fierté et respire profondément. Il retire son pantalon puis son caleçon. Brutalement, il m'attrape les cheveux et me plaque la bouche contre sa queue. Je la prends en main et refoule un sentiment de dégoût. Je commence à faire les va et vient avec ma bouche tout en l'entendant grogner de plaisir.

— Bonne fille, continue comme ça.

Toujours avec sa main sur ma tête il me fait accélérer la cadence faisant taper frénétiquement son sexe au fond de ma gorge. Je ferme alors les yeux pour me concentrer et réprime l'envie de vomir qui me saisit. Sans prévenir, il se retire en me poussant à terre. Il se relève et je le vois respirer profondément et se concentrer pour ne pas éjaculer tout de suite.

Profite sale merde c'est ta dernière nuit.

— Okay t'es une très bonne suceuse mais voyons voir ce que tu vaux face à ça.

Mes yeux s'écarquillent quand je le vois sortir de l'armoire un fouet. Pas un petit joujou des sexshop; un vrai fouet pour les chevaux. Dans un élan bref et vif, il fouette l'air juste à côté de moi qui vient à son tour fouetter ma peau. Lourde de promesses de douleur, c'est une vague d'air féroce qui s'abat sur ma joue. Effrayée, je réprime l'envie fulgurante de fuir en me raccrochant à mon objectif.

Le phénix - Consumation ( FR )Where stories live. Discover now