Chap. 40

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La jambe transpercée par la flèche, Colombe hurle, essaye de se traîner dans la boue pour fuir, mais en un instant ils la rattrapent.
La cadet l'attrape et la retourne sur le dos. Elle hurle de plus belle, et il la gifle violemment pour la faire taire.
A cause du sang qu'elle perd, de sa chute, et du coup, la jeune femme est presque assommée. Elle est affaiblie, désarmée, incapable de se défendre.
L'homme entreprend de défaire le laçage de son corsage pour découvrir ses seins, dont l'un est encore blessé, puis il se met à relever la robe de sa victime jusqu'à ses cuisses. Il s'allonge au-dessus d'elle et sort de son pantalon son sexe qu'il caresse pour le durcir.
Prise de panique, revenant légèrement à la réalité, Colombe essaye de se défendre en le griffant au visage. Il n'apprécie pas son geste et sans la moindre hésitation appuie sur la flèche dans son mollet. Colombe pousse le plus strident hurlement de douleur, et son bourreau cesse. Il la saisit à la gorge et approche son visage du sien:

-Tente encore quoi que ce soit et je te jure que je t'arracherai entièrement le mollet.

La jeune femme reste immobile cette fois, les larmes dégoulinants sur son visage à cause de la douleur. Mais elle ne pleure pas. Pas de sanglots. Pas de supplications. Elle sait que cela ne servirait à rien. Tout comme essayer encore de fuir, à part aggraver sa situation.

Entre ses cuisses écartées, le cadet s'insinue comme une vipère, et soudain la pénètre.
Cela fait mal à la jeune femme. Mais moins mal que sa jambe, et elle préfère encore crever que lui donner la satisfaction de ressentir quoi que ce soit à cause de sa queue.
Comme morte, elle se laisse faire. Observe les branches des arbres et les étoiles, essaye d'oublier son propre corps.

En quelques minutes à peine, le jeune homme se déverse en elle en poussant un gémissement ridicule. Il reprend ses esprits, affalé sur elle, lorsque l'aîné le pousse.

-Allez bouge. Tu as suffisamment pris ton temps.

La cadet se relève et range son sexe tandis que son frère sort le siens.
Il prend la place entre les jambes écartées, blessées et à la peau brûlée de Colombe, et à son tour la viole.
Une nouvelle fois, elle ne fait pas un son, pas un gémissement, pas un soupire, pas un cri. Elle observe la scène de loin, comme si ce n'était pas elle, comme si ce n'était pas réel. Ils peuvent continuer autant qu'ils le souhaitent. Elle s'en moque.
A son tour, l'homme jouit dans sa matrice souillée, et se retire.
La benjamin enfin, atrocement impatient de saillir une femme, l'aillant à son goût trop peu fait jusqu'ici, se place entre ses cuisses.

Sans attendre il s'introduit en elle, mais rapidement il a du mal à continuer, perturbé par ce manque d'investissement. Il se moque bien qu'elle prenne du plaisir, mais il aimerait l'entendre, la sentir bouger, respirer.
Il la gifle, râle, et finit par se relever sans avoir joui, la queue molle.

-J'ai l'impression de baiser un cadavre. Pauvre salope frigide.

Et sur ces mots il lui crache au visage en se rhabillant, tandis que ses frères qui se sont déjà vidés ricanent de l'impuissance de leur petit frère, ce que ce dernier ne prend pas du tout bien.

-Allez vous faire foutre bande de connards.

Il attrape son arc, et disparaît dans l'obscurité d'un pas colérique et humilié.

-Il reviendra quand il sera calmé, dit simplement l'aîné.

Colombe essuie la bave sur son visage, comme elle essuierait une goutte d'eau: sans que cela ne la blesse, ne la détruise dans son intégrité. Avoir vu ce gosse être si perturbé est la chose la plus satisfaisante qu'elle ne pouvait espérer.
Néanmoins elle a bien conscience que rien n'est encore terminé. Que vont-ils faire d'elle maintenant qu'ils ont pris ce qui les intéressait?

ColombeWhere stories live. Discover now