Chap. 53

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Suite à la tirade assassine de Colombe, Eudes reste sans voix, choqué. Après quelques instants à se regarder dans le blanc de l'œil, l'homme finit par se lever.

-Tu as fait ton choix, dit-il d'un ton sec.

Et sans un mot de plus, il quitte la pièce en refermant la porte derrière lui.
Choquée par sa propre audace et ses propres paroles, Colombe se rassoit, le cœur palpitant d'adrénaline et boit une grande lampée d'eau. Et lorsque la panique retombe un peu, elle se met à sourire sans pouvoir s'en empêcher, puis à rire. Toute seule, comme ça, elle éclate d'un rire franc et libérateur. Depuis combien de temps avait-elle besoin de sortir les choses? Bien trop longtemps...

Soudain, son rire est arrêté par la porte qui s'ouvre à la volée. Elle sursaute en se levant et voit plusieurs silhouettes entrer mais n'a même pas le temps de comprendre ce qui se passe qu'on la frappe en plein visage. Le coup est si fort qu'elle s'effondre sur le sol, presque assommée. Elle distingue cinq silhouettes debout au dessus d'elle et la porte refermée derrière eux. Le premier, celui qui l'a frappée, pose un genoux à terre et lui donne un second coup de poing en plein visage. La tête de Colombe cogne contre le sol, lui faisant atrocement mal, et tandis qu'elle essaye de se remettre et de résister à son esprit qui se noie dans l'obscurité, l'homme saisit à pleines mains la robe au niveau du col et arrache le tissu. Les autres hommes lui donner quelques coups de pieds dans les jambes, le ventre et le dos, lui coupant le souffle et la faisant se tordre de douleur, puis se baissent sur le sol et viennent terminer d'arracher complètement la robe qui n'est plus qu'un tas de lambeaux.

Malgré la douleur, malgré l'humiliation, Colombe résiste. Elle se bat, et tente de hurler mais on la fait taire à coups de poings. De toute façon, elle le sait, au fond d'elle, elle le sait très bien, que personne ne viendra la sauver. Ces hommes sont des gardes, et l'ordre ne vient que d'un seul homme...

Une fois nue, il n'y a pas de délectation de son corps. Ils se fichent de ses attributs féminins, ils ne veulent que la faire souffrir. Alors sans la moindre attente, un premier défait son pantalon pendant que les autres la tiennent et l'homme la pénètre. En même temps, celui qui a frappé son visage sort à son tour sa queue et l'enfonce sans prévenir dans sa gorge. Elle manque de vomir mais il se retire aussitôt et menace alors d'une voix haineuse:

-Si tu mords, je te jure que je t'arrache toutes les deux une par une.

Alors, il remet son sexe dans la bouche de Colombe, et elle ne mord pas, car elle sait que ce n'est pas une menace en l'air, et que de toute façon il la violera quoi qu'il arrive.

La jeune femme essaye néanmoins de résister  encore, de se battre, mais peine perdue.
Finalement, lorsque le premier se vide, un autre prend le relais, mais un qui en a marre d'attendre essaye de s'introduire en même temps que lui, ce qui fait hurler Colombe de la plus vive des douleurs, aussitôt étouffée par un nouveau pénis dans sa gorge.

Le viol collectif dure plusieurs heures, entrecoupé de passages à tabacs, si bien que lorsqu'ils finissent complètement, Colombe n'est plus qu'un déchet sanguinolent, à peine vivant, à peine conscient, à peine capable de respirer.

Finalement, tous se rhabillent, et Eudes entre. Il observe le tableau quelques instants puis dit simplement:

-Bien. Maintenant foutez-la dehors.

Et sans le moindre instant de répit ou de pitié, Colombe est traînée hors de la chambre, dans les couloirs et dans les escaliers, et jetée nue dans la nuit et la boue devant les portes de la grande demeure.

ColombeWhere stories live. Discover now