Oui, pour la vie.

03 - Chapitre.

Je fais mes ablutions et vais prier. Par la même occasion j'en avais profité pour invoquer Allah. Pour qu'il m'aide à surmonter ce mariage involontaire. J'invoque le tout puissant pour qu'il puisse me faciliter la vie. Pour qu'il me préserve ma famille et moi. Après avoir effectuer ces dûa'as. Je rejoins mes parents. 

- père : Benthi, tu verras tu vivras bien avec Younes.

- : Oui.

- mère : Non mais Ali, ça ne se fait pas ! Tu te rends compte ou pas ? Tu marie ta fille, notre fille sans son accord. Moi je suis pas d'accord. Elle a le droit d'avoir son avis elle aussi.

- père : Ne contredis pas mes propos Zohra. La marié avec Younes est une bonne chose. Et puis Younes est un homme bon. Il rendra ma fille des plus heureuses.

- mère : T'es injuste w'Allah. T'as pensé à Neyla hein ? T'as pensé à elle ? Non, non. Monsieur n'en fait qu'à sa tête. Comme toujours. Et Nesrine alors ? Elle aussi tu vas la marier de force ? C'est ça ? 

- père : Safi ! La décision est prise depuis bien longtemps. Le sujet est clos. Ne reviens plus à cette discussion. Je risquerais de m'énerver.

Ma mère s'apprêtait à lui répondre, mais je l'arrête. Avant qu'une dispute déclenche. 

- : Stop, c'est bon. J'ai confiance en papa. Je sais qu'il a choisit un mari bon.

- mère : Allah y hadina...

- : Baba, mama, je peux sortir voir les filles ? Avant de me marier, je veux en profiter.

- père : Oui benthi mais ne rentres pas tard.

- : D'accord.

- mère : Tu diras aux filles de passer manger à la maison hein ?

- : Pas de soucis mama.

Et oui même si j'ai dix neufs ans je demande la permission à mes parents avant de sortir. C'est plus prudent. Bref, je m'habille, embrasse Nesrine et mes parents et je rejoins mes sœurs de cœurs. Je dévale les escaliers. Lance un "selem" collectif aux teneurs de murs. Et tchek quelques potes à mes frères.

J'arrive enfin dans le parc de la cité. Y a toujours des tipeus qui y jouent. Tous innocent, encore entrain de vivre une vie de bisounours. Ils ignorent la vie. Ils pensent qu'à s'amuser. Et sah ils ont raison. J'aperçois Aliyah qui me fit signe de la main. J'accoure vers elle, Sonia et Aminata. Aminata, c'est une bonne pote. Très bonne pote même. C'est une fille en or cette gadji. Ont s'était connu au lycée.

- Aliyah : Neyloush, bien ?

- : El hamdûlillah hbiba.

- Sonia : Ney' dis leurs hier comment c'était à la playa de Martigues !! En bombe ma gueule !

- : Ouais de la bombe !

Je me forçais de sourire. Pour masquer ma tristesse. Je pense qu'elles l'ont déjà remarqué... Mon mektoub... Jamais au grand jamais j'aurais cru finir ma vie de cette manière. 

- Aminata : As-y vous ça fait des bails comme ça ! Nous ont a galérer tchiiip !

- Sonia : Mddrrr garde la pêche kahloucha !

- Aminata : Salope va !!

- Aliyah : Bref, vous avez pas envie de bouger de Mars ? Je sais pas moi... Espagne ?? Brésil ?

- Aminata : Guetlek Brésil ! Le seul endroit ou t'peux aller c'est Aix en Provence. Mddrr qu'est-ce que t'as ??

- Sonia : Non sah elle a raison la hmara ! Venez ont bougent ?