62 - Chapitre.

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Je regarde l'horizon, la mer est bleue. Le ciel s'accorde parfaitement à celle-ci. Quelques pigments dorés s'impose ce qui forme un contraste magnifique. L'odeur salée qui piquait mes narines, un vent frais balayait mon visage. La mer, c'est le seul endroit que j'apprécirais toujours.

Auparavant, avec les darons on y allait souvent. Avec Younes, on emmerdait toujours Hymène, et on aimait ça. Elle nous boudait, alors pour nous faire pardonner on lui donnait des sucreries. C'était toujours comme ça. C'était un peu notre endroit à nous. Un endroit paisible et loin de tous les problèmes.

Et me voilà seul, cinq ans plus tard. Pour la première fois de ma vie, j'y suis avec moi même. Je me retrouve solitaire face au monde. Moi contre eux. Je réalise toujours pas mon départ. Un départ qui m'a laissé tout de même un goût amer. Mais c'est également un nouveau départ pour une nouvelle vie loin de ma famille. Loin de tout le monde. Je pense bouger loin, très loin. Franchir les frontières de la France. Je veux changer de Terre. Changer d'air.

Au final, j'ai raté ma vie. Je suis qu'un clochard et j'en suis conscient. Mais bon que faire ? Ce qui est fait est fait. Je suis qu'un gros dealer, qui vit sous l'illicite. Un gros connard qui déchire des meufs. Un gros salop qui jalouse son frère.

Putain ! Faut toujours que l'autre con vienne jusqu'à mes pensées les plus profondes. Je l'envie sans même savoir pourquoi. Pourtant je veux pas tout d'une femme. Juste une maison. Mais mon père me disait toujours que j'étais un simple : "con qui sait que jouer à la play et qui boit". Sur le coup, il a pas tord le padré. Mais moi je suis encore pire. Je suis homme cruel. Et je le vis bien, au quartier on se demande souvent pourquoi je suis comme je suis. Je suis comment ? Bâtard. Voilà ma définition. Je me comporte comme ça tout simplement pour avoir ma revanche. Une revanche sur la vie. J'ai tellement eu une vie incolore que... Voilà, je sais même pas pourquoi. Dans le cœur j'ai une putain de blessure que j'arrive pas à guérir. J'en ai parlé au daron une fois. Vous savez ce qu'il m'a dit ? "C'est une femme, et seulement une femme qui saura fermer ta play." Et vous savez ce que je lui est rendu ? Un rire, j'ai ris comme un con.

Moi ? Une femme ? Impossible. Les femmes ça sert qu'à baiser. Point barre. Elles sont d'une utilité inexistante. C'est tous les mêmes. Des grosses salopes qui aiment se faire prendre. Elles cachent toutes bien leurs jeu. Mais vous inquiétez pas, un jour les masques vont tomber et on saura tous que même vous. Vous êtes des putes.

J'en conclut que les femmes c'est des chiennes, comme le filtre Snapchat.

Et là vous vous demandez pourquoi je considère les femmes comme telle. Et bien, c'est simple. Je vais tout vous raconter :

Ça se passait il y a deux ans de là. J'avais croisé une meuf à la plage. Tu sais le genre de meuf avec un bête de corps, un beau visage, mais en restant naturelle. Bah c'était elle. Elle s'apellait Aynine. Elle était tellement belle. Sa peau noire. Ses longs cheveux bouclés. Ses dents éclatantes. Ses yeux sombres. Sa fossette droite. Son piercing sur le ventre. À mes yeux, elle était parfaite. J'ai commencé à la draguer, à cette époque je pensais pas que les femmes étaient des putes. Elle était plutôt ouverte, on passait du bon temps. Je lui avait demandé son numéro. On se voyait souvent. Elle commençait à bien me kiffer, et moi aussi. Deux mois après notre rencontre, on s'était mit ensemble. On vivait une belle histoire d'amour. Aynine c'était complètement mon opposée. Elle était noire, j'étais blanc. Elle était chrétienne, j'étais musulman. Elle était douce, j'étais violent. C'était la seule personne qui m'apportait l'amour dont j'avais besoins. Tout se passait bien, elle et moi étions en couple depuis huit mois déjà. Je commençais à vraiment l'aimer  d'un amour sincère. À la cité, tout le monde nous enviait. Tout le monde voulait tout savoir à propos de notre couple. Mais bon avec Aynine, on s'en foutait. Puis un jour, je traînais au quartier, il y avait une vidéo qui tournait. Au début j'avais pas calculer. Puis une semaine plus tard, Samir m'avait envoyé cette fameuse vidéo. C'était un gars qui était entrain de soulever une renoie. Je pensais que c'était une de ces vidéos porno. Quand, d'un coup la meuf relève sa tête. La tête d'Aynine apparaît. J'avais pété un câble. Comment ma femme peut me tromper ? Je lui avait promis le mariage, je voulais pas la toucher pour ne pas la salir. Et j'apprends en plus de ça que ma gadgi fait partit de toutes ces putes du quartier. J'avais pas supporter. C'était trop pour moi. Elle m'avait trahis alors que je lui faisais confiance. À partir de ce moment tout l'amour que j'avais pour elle, s'était transformé en Haine. Une Haine pure et dur. J'avais fait zehma le mec qui savait rien. Je l'avais invité faire un tour en bateau. Au début, elle captait pas. Au bout un moment, on était au milieu de la méditerranée. Je l'ai giflé, elle comprenait rien de ce qu'il se passait. Je lui ai tout raconté. Elle avait commencé à pleurer. Auparavant je l'aurais consoler. Mais cette fois ci, je l'ai tuer. Un coup de shlasse et c'était terminé. Je l'ai mise dans un sac poubelle et je l'ai balancé au milieu de cette mer. Je regrettais rien, elle l'avait mériter.

Oui, pour la vie.Where stories live. Discover now