47 - Chapitre.

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Je pleurais comme une madeleine. J'étais dans un état catastrophique. Je me sentais vraiment bête. Moi qui voulait "lui faire plaisir" et bien c'était ratée. Je cours me changer. Après avoir enfiler mon pyjama, le plus moche. Je me regardais à travers la glace. Mes yeux étaient gonflés et rougis par mes larmes, le mascara coulait, je ressemblais à un panda. Je ne me reconnaissais pas. Je me dégouttais même. Ce n'est pas moi ! Neyla, ressaisie toi. 

Je me lave le visage pour ensuite dormir sous mes larmes avec ces affreux souvenirs.

Dans la peau de Younes.

Je jouais à la Play tranquillement, il devait être vingt-deux heures dans les environs, quand j'entends Neyla racler sa gorge. Je tourne ma tête vers elle. J'ai directement bloqué sur ses yeux. Je suis resté immobile face à elle. Neyla me regardait avec une certaine attention derrière sa tête tout en se touchant ces cheveux. Habillée de son peignoir de bain et apprêtée comme jamais. Elle se laissait désirer. J'avais bien compris le message qu'elle voulait me faire passer. Fallait être con pour ne pas comprendre. 

Quand une femme est habillée d'un peignoir et qu'elle est maquillée et coiffée de cette manière en te regardant comme le faisait Neyla, ça voulait tout dire.

Je l'observais avec cette lueur dans les yeux. Je voulais qu'elle soit mienne, mais pas de cette façon. J'avais l'impression qu'elle se forçait un peu. Je veux que cette soirée là, se fera naturellement. Que l'envie vienne des deux, donc de Neyla et moi. Je la reconnaissais pas du tout. C'est pas Neyla ça, non c'est pas ma femme.

- Je vais manger.

Sa tête se décompose, la pauvre. Je vais dans la cuisine taper contre le frigo.

Faut savoir un truc, je suis pas un chien de la casse pour lui sauter dessus dès la première occasion. J'espère qu'elle ne l'avait pas mal prit, même si elle l'avait très mal prit même. Je suis un homme, un vrai. Je l'aime cette femme et voulais lui montrer que j'attendrais qu'elle soit prête. 

Ah ça... Si c'est pas une preuve d'amour. Certains ou certaines vont me prendre pour un canard. Mais nique vos avis. Les vrais hommes assument leurs sentiments. Aimer c'est la plus belle chose dans la vie, mais ça peut être la pire chose. Elle avait tiré sur mon cœur. J'étais amoureux de cette femme. Pour la première fois de ma vie, j'étais in love. A ce moment même, je me choque. C'est pas moi qui parle. 

Je me dirige vers notre chambre. J'entendais les reniflements et les pleurs de Neyla. Putain ! Elle pleure à cause de moi zeubi. J'étais mal, je voulais la consoler, mais j'avais préféré la laisser seule. Elle doit sûrement avoir honte de moi. 

Je m'allonge sur le lit de la deuxième chambre et je m'endors sous mes pensés qui me rongent. 

( ... )

Ce matin je me réveille de bonne heure, Neyla dormait encore. Je me met à la regardais sans réagir, elle était fatiguée. Son visage, ses yeux bleus, ses belles lèvres, ses joues, son odeur, ces joues, tout me plaisait chez elle. Elle me rendait fou. Je me lève rapidement avant de la réveiller.

Je prépare mon petit-déjeuner et celui de Neyla, je dépose le sien dans la salle à manger et je déjeune rapidement pour rejoindre mon acolyte, Aymen. On devait se voir au quartier. Je voulais en parler avec mon soce. Je sais que c'est un truc personnel. Mais Aymen, c'est mon frère lui.

- Aymen : Wesh pélo bien ou quoi ?

- : El hamdûlillah ça va et toi.

- Aymen : Tranquillement. Bon dis moi, tu voulais dire quoi ?

Oui, pour la vie.Where stories live. Discover now