50 Nuances De Gray Fullbuster.

Porte 30 : Lycéen Populaire.

À peine arrivée, j'entends un bruit strident. Encore une fois, je suis dans une école. En soupirant, je me lève de ma chaise et quitte la pièce. Les élèves se bousculent et commencent à discuter. Je ne sais pas trop à qui m'adresser puisque tous ces visages me sont inconnus. C'est donc seule que je parcours les couloirs à la recherche de Gray-sama. Mon regard se perd parmi les sourires de métal et les bavardages indiscrets.

Un sourire se dessine sur mon visage lorsque que je vois sa silhouette élancée. Il n'est pas seul, évidemment et en bonne compagnie je dirai ... Des filles que je ne connais pas s'accrochent à son bras et rient à chacune de ses paroles. Ma poitrine se serre en même temps que mes poings. Le voir entouré de ces pimbêches sans intérêt me fend le cœur. Mais soudain, je réalise quelque chose : Et si pour lui j'étais l'une de ces pimbêches sans intérêt ?

Je n'ose pas approfondir ma pensée, de peur de fondre en larmes. Puis, je m'avance d'une démarche hésitante vers lui et son harem avant de tossoter.

-" Hem, bonjour."
-" Oh, Lockser. Tu es en beauté aujourd'hui ?" dit-il en souriant.

Ses chiens de garde me toisent de haut en bas avec dégoût, et je me concentre sur le brun qui me parle, rayonnant.

-" Oh, merci. Je peux vous parler ... En privé ?" je demande en rougissant.

J'ignore les mitraillettes oculaires qui me fusillent en ce moment et regarde Gray dans les yeux. Celui-ci hoche la tête et s'approche de moi. Nous allons dans un endroit plus calme, plus tranquille.

-" Alors, que voulais-tu me dire ?" demande-t-il en souriant.
-" Qui sont ces filles qui vous collaient ?"
-" J'vois pas en quoi ça te concerne." Il cesse de sourire.
-" Mais ..."

Je ferme la bouche, en soupirant. Son regard se fait plus doux, et il me sourit un peu.

-" Désolé ..."
-" Non, c'est Juvia qui a été trop indiscrète."

Il rit légèrement, se passant une main dans les cheveux, puis, il ajoute.

-" En fait, ces filles me suivent et refusent de me lâcher ... Elles sont un peu chelou, mais je ne dis pas non à un peu de compagnie féminine." Il ricane.

En levant les yeux au ciel, je lui tape le bras avec mon coude, ce qui le fait rire de plus belle.
Je me rends compte que ce Gray n'est pas aussi antipathique que les précédents. Il a l'air assez amical, même. Je ne sais pas encore si je vais devoir lui faire une énième déclaration ou laisser agir le destin. D'un côté, je n'ai pas énormément de temps à perdre derrière la trentième porte, et ni derrière aucune autre.

-" Tu sais, je trouve que t'es différente des autres filles."
-" Ah oui ? Comment ça ?"
-" J'sais pas. Tu me sautes pas au cou, tu n'essaie pas de sortir avec moi et tu ne t'habilles pas ... Comme une pétasse."
-" Oh !"

Si il savait ... Pour le point vêtements, je suis d'accord. Mais le reste me fait rire intérieurement. D'ailleurs, il me regarde avec hésitation.

-" Qu'est-ce qu'il y a ?" je demande.
-" Ben ... J'sais pas. Ce que je viens de te dire ça te fait rien ?"
-" Oh, si. Ça me fait plaisir que vous me voyiez comme ça."
-"Ehh tu peux me tutoyer on est pas au dix-huitième siècle !"
-" Aah ... Désolée, une habitude."
-" Je sais, je sais." Il rit.

Puis, nous marchons un peu dans les couloirs vides, et allons même sur le campus. La cloche a sonné, mais par manque d'envie, nous décidons de sécher les cours.

-" Juvia ?"
-" Oui ?"
-" Je voulais te demander un truc."
-" Oui all.. euh... Vas-y." je me rattrape en ricanant.
-" T'es déjà sortie avec un gars ?"
-" Non ..."
-" T'aimerais ?"
-" Ça se pourrait."

Il sourit doucement et je jurerais avoir vu une lueur d'espoir dans ses yeux.

-" Écoute, je sais pas si ... Si je te plais ou pas. Mais je tente ma chance. (Il toussote) En fait, je t'aime depuis la maternelle. Même si je te parlais pas, ta présence me rassurait. Et c'est toujours le cas aujourd'hui alors ... Veux-tu sortir avec moi ?"
-" Oh ouiii !" Je souris.

Il me serre alors dans ses bras, et je disparais lentement, laissant à ma place des poussières d'étoile. Un certain soulagement nait en moi : Plus que vingt portes à franchir, et j'en aurai fini. Mais j'ai l'impression d'être ici depuis une éternité ...

C'est donc avec les poings serrés que j'entre dans la trente-et-unième porte ...