CHAPITRE 34

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Tom restait accoudé à la porte, fixant Hermione qui elle fixait son « prétendu » ami se remettre peu à peu du sortilège. Il ouvrit grand ses yeux perçants qu'il plongea dans ceux d'Hermione. Un sourire narquois se dessina alors sur ses lèvres ; Tom aurait voulu le gifler, mais il laissait la jeune fille agir, songeant qu'il aurait le droit après de s'occuper de lui.

- Granger, dit Bryson Maccooper.

Tom serra les dents, les poings. Hermione sentit les larmes lui monter en découvrant la vraie personnalité du garçon.

- Bryson...

Sa voix était brisée tout en restant d'une douceur familière, Tom peinait à garder son calme fasse à la douleur que provoquait le Gryffondor en la fille. Il pensait alors à Dinky, ce qui le rendit encore plus mauvais.

- Et bien Granger, quelle surprise n'est-ce pas ? Qu'allons-nous faire maintenant ? Ton gentil Jédusor va s'occuper de moi comme il le fera avec toi, ou bien, tu me libéreras car tu crois stupidement à tous ces mensonges que je te débite machinalement depuis que l'on se connaît ?

- Ordure, siffla Tom entre ses dents.

Hermione resta silencieuse, un silence dangereux. Après quelques minutes de réflexion, elle lui répondit :

- Je croyais en toi, Bryson.

Elle sanglota alors :

- Tu as vu ce que tu as fait ? Sais-tu au moins ce que tu as causé ? Tu ne sais rien, tu n'éprouves pas de sentiments n'est-ce pas ?

- Bonne déduction.

Elle continua à débiter ses phrases telle une machine jusqu'à ce que le garçon lui réponde :

- Que tu es naïve, Hermione Granger.

Elle serra les dents, et imitant les gestes de Tom, elle serra aussitôt les poings pour éviter de lui claquer le visage. Il ne fallait pas qu'elle cède à ce jeu. Elle se mit alors à le questionner, cherchant à extraire la moindre information du Gryffondor :

- Jédusor, j'aimerais que tu me laisses seule avec lui s'il te plaît.

- Granger, tu es chez moi tu ne me demandes pas de partir.

Il n'avait pourtant pas dit cela d'un ton méchant, il ne voulait simplement pas avouer qu'il disait cela pour rester auprès de la fille. Craignant qu'il ne se prenne à elle, il résista afin de rester. Elle céda, sans doute parce qu'elle était amoureuse et que ses sentiments l'empêchaient de s'en prendre à lui, ou peut-être même qu'elle voulait avoir l'assurance qu'elle serait en sécurité quoi qu'il arrive. Effectivement, Hermione Granger se sentait en sécurité auprès du jeune et charmant Tom Jédusor. Une sorte d'alliance c'était créée entre eux, leur permettant de pouvoir compter l'un sur l'autre. Elle n'ajouta rien, se contentant de fixer de nouveau le Gryffondor.

- Tu as essayé de me tuer... Bryson, tu te rends compte.. ?

- Hermione, il se fiche bien de tout ça.

Jédusor répondait d'un ton froid.

- Écoute ton copain, répondit aussitôt le rouge et or en s'adressant à Hermione.

Elle continuait à rester indifférente, bien que son cœur lui chuchotait autre chose. Une haine enfouie au plus profond d'elle.

Reste calme, lui chuchota une petite voix au plus profond d'elle.

Jédusor de son côté tenait fermement sa baguette, tentant de maîtriser la noirceur qui grandissait en lui depuis quelques minutes. Écoutant les propos échangés, il n'était qu'une fine décoration dans le grand manoir silencieux et triste. Pourtant, il ne bougea pas.

- Mon seul but était de voir à quel point Jédusor pouvait devenir puissant dans sa douleur. Plus fort que moi ? Mon pauvre petit, personne ne me dépasse, personne, ni même ta magie noire.

Jédusor d'un réflexe tendit sa baguette en direction du garçon. Hermione se retourna presque effrayée, fixant le bout du bout de bois qui se trouvait au-dessus de son visage. Elle se mit à trembler :

Non, il ne peut pas le tuer...

- Vas-y ! Tue-moi ! Je sais que cela te démange Jédusor !

La mâchoire du Serpentard se crispa.

- Jédusor, ne fais pas ça, la supplia Hermione.

Il était parti dans sa bulle noire, occultant tout ce qui l'entourait. Il ne pensait qu'aux paroles blessantes qu'avait balancé le Gryffondor de son ton arrogant. Tom baissa sa baguette, s'avouant presque vaincu. Seulement, personne n'avait remarqué à quel point son regard était vicieux : Il avait un plan.

Un amour interdit ⎮ TomioneWhere stories live. Discover now