CHAPITRE 40

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Hermione remonta dans sa chambre, ou du moins la chambre dans laquelle elle avait passé de nombreuses nuits. Elle restait faible, se sentait blessée et énormément seule. Lorsqu'elle se coucha pour contempler le tableau posé à l'inverse de la porte, Tom apparu. Il avait pris la fine décision de lui avouer, peu importe où cela le mènerait. Il avait déjà beaucoup trop fait souffert la jeune rouge et or qui se sentait plus seule que jamais, comme un chiot abandonné. Dans le cadrant de la porte, il dit soudainement, faisant sursauter la fille :

- Tu pensais vraiment que j'allais te tuer Granger ?

Elle se retourna, puis ignora complètement le garçon. Il s'avança de sorte à se mettre ne face d'elle.

- Pourquoi agis-tu comme ça ?

- Tu veux que je te dise ? Eh bien il se trouve que j'en ai marre ! Tu ne veux pas me parler, mais tu agis comme si je t'appartenais ! Dis-moi qu'est-ce qu'il ne va pas ? Je ne comprends pas. Tu ne me dis jamais rien alors que tu t'apprêtes à t'ouvrir à chaque seconde. Mais moi, je ne suis pas une poupée Jédusor ! Voilà pourquoi j'agis comme cela, je ne veux pas que tu fasses comme si j'étais à toi alors que tu passes ton temps à me fuir et à me parler comme si je n'étais rien ! Je ne suis pas ton jouet !

La fille avait entre-temps éclaté en sanglots. Elle venait d'éclater, épuisée par ce combat ou elle ramait sans ne jamais avancer. Il contempla les dégâts causé, et lorsqu'elle se leva pour partir, la seule chose qu'il trouva juste de faire fut de la prendre dans ses bras. Mais là, elle le repoussa :

- Stop, je veux que tu arrêtes tout cela Jédusor. Ne m'utilise pas...

Mais il continuait à la serrer fort dans ses bras, comme si elle était la seule chose qui compte pour lui dans son monde qui paraissait si sombre. Elle était la lumière venue éclaircir son chemin. C'est pourquoi il la serrait, parce qu'il n'avait plus qu'elle au monde.

- Lâches-moi s'il te plaît...

Mais elle se mit de plus en plus à pleurer. Elle se stoppa peu à peu sa lutte pour venir s'abandonner dans les bras du vert et argent. Elle passa sa main sur son torse puis s'arrêta prêt de l'épaule. À chaque sanglot, elle pressait la chemise ; la froissant, la mouillant, elle extériorisait la douleur qui s'était emparée d'elle en l'espace de quelques heures.

- Tom...

Il respirait son odeur, caressait ses cheveux :

- Je suis là, Hermione...

Elle se raidit quelques secondes lorsqu'il prononça son prénom. Il était tellement rare de l'entendre le prononcer que le peu de fois où il faisait cela, la fille se sentait rougir. Mais là, c'était différent. Elle sera une fois de plus le tissu de la chemise en respirant fort.

- Je ne joue pas avec toi, lui chuchota-t-il à l'oreille.

Elle ignora ce que le garçon venait de dire, peut-être parce qu'elle n'y trouvait aucune réponse. C'est pourquoi il ajouta :

- Je ne me permettrais jamais de jouer avec toi. Penses-tu réellement que je t'aurais sauvé dans la chambre des secrets ? Que j'aurais eu peur lorsque Bryson te menaçait de sa baguette ? Que j'ai souffert de haine lorsqu'il t'a...

Il se stoppa net. Elle comprit qui souhaitait dire qu'il souhaitait évoquer le baiser volé. Toujours en pleurant, elle continuait à écouter les douces paroles du vert en argent :

- Crois-tu que j'aurais pris la peine de t'emmener dans ce restaurant ce soir-là ? Penses-tu que j'aurais fait tout cela uniquement pour jouer avec toi ? Tu n'es pas stupide, tu sais que ce que je dis est juste.

Elle ne répondit pas, de simples sanglots coulèrent sur ses joues. Jédusor continuait à la coller contre lui, il ne pouvait se permettre de la perdre. Après quelques minutes de silence qui paraissaient interminables, Hermione prit la parole :

- Je suis désolée d'avoir douté de toi.

Reprenant peu à peu sa face lumineuse, Tom retrouvait le garçon qui l'avait autrefois animé. Il se sentait calme, apaisé, peut-être même dirait-on détendu.

- Je comprends ...

Il ajouta aussitôt :

- J'ai aussi douté de toi, Granger.

Elle releva la tête, croisant une énième fois son regard. Il continuait à caresser ses cheveux, envoûté par leur beauté et leur douceur :

- J'ai cru que tu étais venu pour m'anéantir, dans le seul but d'éliminer la menace que je commençais à devenir... Que tu n'étais qu'un imposteur...

Elle se figea un instant. Tom n'avais pas eu tort. Elle était bien venue afin de s'occuper de son cas, mais était-elle venue pour le tuer ? Non, Hermione ne pourrait se résoudre à tuer quelqu'un. Comme elle le disait toujours, il y a une solution à tout. Mais arriverait-elle au bout de sa mission ? Jédusor paraissait changé, mais ce changement continuerait-il au fil du temps ?

- Il faut que je te dise quelque chose... Dit-elle tout bas.

Il hésita un moment avant de rebaisser son regard pour le plonger dans celui de la fille. Les larmes coulaient toujours sur ses joues, mais moins abondamment qu'auparavant. Elle reprit alors la parole :

- Non mais c'est rien...

Tom la fixait toujours :

- Dis-moi, répondit-il aussitôt.

Elle baissa la tête pour se dégager du regard insistant du garçon pour revenir enfouir son visage contre son épaule où la chemise avait été froissée. Le garçon insista :

- Granger, dis-moi...

- Non mais ce n'est rien, tenta-t-elle de se justifier.

Il n'insista pas plus longtemps, songeant que quand elle le voudrait-elle lui dirait ce qu'elle s'apprêtait à lui dire. Évidemment, Hermione remarqua le silence pesant qui s'installa doucement dans la pièce. Elle avait arrêté de pleurer, mais sa peine ne s'était pas pour autant dissipée. Tom quant à lui continuait à la serrer fort. Il repensa aux paroles de la fille :

Arrêtes d'agir comme si je t'appartenais.

Elle était là contre lui alors qu'il ne lui avait jamais réellement avoué ses sentiments. Une question se posait : Ressentait-elle les mêmes émotions que lui ? Il fit alors quelque chose qu'il n'aurait jamais soupçonné faire ; prenant le visage de la fille entre ses mains il sentit son cœur explosé dans sa fébrile poitrine. La fille se sentit rougir, sans doute parce que son visage n'était plus qu'à quelques centimètres de celui de Tom. Elle sentait son souffle chaud descendre en cascade dans son cou.

- Tout à l'heure, tu as dit que j'agissais comme-si tu m'appartenais, dit-il.

Elle sentit ses battements cardiaques accélérer :

- Tom...

Il mit sa main sur sa bouche pour la faire taire, avant de découvrir ses lèvres pour repasser sa main dans sa nuque. Il dit alors :

- C'est parce que tu m'appartiens, Hermione.

Et c'est à cet instant qu'il posa ses lèvres chaudes sur celles de la jeune fille. Le baiser fut tendre. Il c'était enfin ouvert à elle, et elle ne l'avait pas repoussé ; était-ce parce qu'elle ressentait pareil que lui ? Il ne se posa pas longtemps la question, gouttant à la douceur de ses lèvres il se laissait aller à un amour qu'il n'aurait jamais soupçonné ressentir un jour. Et il se sentait vivre. 

Un amour interdit ⎮ TomioneDonde viven las historias. Descúbrelo ahora