L'Ensorceleuse

Chapitre 41

PDV Megan

La poignet s'abaisse lentement et la porte s'ouvre tout doucement. La lumière qui filtre au travers du battant en bois m'éblouit quelque peu. Une grande silhouette noire se détache du cadre doré et sort dans le couloir avant de refermer soigneusement la porte derrière elle.

- Qu'est-ce que tu fais là Megan ?

Je regarde en clignant des yeux le dieu vivant qui se trouve en face de moi. Quelque part je m'étais doutée de qui j'allais trouver derrière cette porte.

- Hum... Salut Tristan ! On peut parler ?

En fait c'était plus un ordre qu'une question et il l'a très bien comprit à en juger son haussement de sourcil.

Il hésite un cours temps avant de me répondre.

- On va se promener, exige-t-il sa voix n'incitant pas à la discussion.

Avant que je n'émette la moindre protestation, il s'engage dans l'escalier me laissant pour seul choix de le suivre.

En bas de l'immeuble, Tristan tourne à gauche, se dirigeant dans une rue parallèle. J'allais le suivre quand quelque chose attira mon regard. Je lève la tête vers la fenêtre se situant au deuxième étage, celle de l'appartement de Tristan et je crois apercevoir un fine tête blonde qui nous regardait à travers les rideaux. Mais elle disparaît si vite que je me demande si je n'ai pas rêvé. Seulement le doute persiste et un sentiment de déception m'envahit.

" Il a une fille chez lui ce con ?"

Je cours pour rattraper Tristan et l'oblige à se tourner vers moi.

- Il y a une fille chez toi ? L'agressé-je. C'est pour ça que tu veux que l'on parle ailleurs ?

Il me regarde avec de grands yeux ronds puis secoue négativement la tête.

- Tu dis n'importe quoi...

- Ne mens pas ! J'ai vu une tête blonde à ta fenêtre ! Rétorqué-je indignée.

- Et bien tu as dû rêver ! Allez, viens.

J'allais encore répliquer, lui dire que je n'accepte pas que l'on me mente parce que je suis persuadée maintenant qu'il me cache quelque chose, mais au même moment il me prend la main. Son contact chaud et rassurant me fait oublier mes indignations et je le suis sans plus protester.

PDV Tristan

Oui, j'ai paniqué !
Déjà pourquoi est-ce qu'elle s'est pointée comme une fleur chez moi ?
Non pas que je ne sois pas heureux de la voir, ça je ne peux plus le nier mais Jessica était là bordel !

J'essaie d'emmener Megan le plus loin possible de l'autre débile de Jessica. Je la tire derrière moi en la tenant par la main. Même si désormais nous sommes suffisamment éloigné, je continue de marcher car je ne veux pas perdre ce contact. Sa main est tellement douce contre la mienne ! Elles s'emboîtent parfaitement bien.

"Nous sommes fait pour être ensemble"

Ça je n'en suis pas si sûr. Comment deux ennemis de la nature pourrait avoir été conçus pour être ensemble ?