L'Ensorceleuse

Chapitre 38

PDV Megan

- Si tu me laisses pourrir ici, tu le regretteras sorcière ! Rage Dave en me menaçant.

Je m'approche précautionneusement des grilles qui le séparent de moi, un sourire mesquin aux lèvres.

- Et toi tu regretteras que je ne t'ai pas tué !

Le vampire ne retient plus sa haine et se rue vers moi, je m'écarte juste un peu de la grille pour ne pas qu'il m'arrache la gorge en passant ses mains sales au travers de sa prison.
Voyant qu'il m'a loupé, Dave hurle de mécontentement mais est vite coupé par le rire tonitruant de mon meilleur ami.

- Tu es pathétique mec ! S'esclaffe Amarok.

Je regarde une dernière fois le vampire enfermé dans la geôle du vieux manoir. Dave a l'air d'un monstre en ce moment, ses yeux rougeoient dans l'obscurité et les traits pourtant si beaux de son visage sont déformés en une expression de haine et de pure folie. Le corps tremblant de rage, il arrive encore à me faire peur même enfermé dans sa cellule. Mais je ne le montre pas et lui adresse un regard posé et victorieux.
La geôle est tout ce qu'il y a de plus rudimentaire. Cette prison bien qu'elle ait été construite en même temps que le petit château, semble bien plus ancienne.

Un long couloir seulement éclairé par des torches s'ouvre sur plusieurs petites pièces toutes plus terrifiantes les unes que les autres. L'une est une salle de torture qui n'a bien évidemment jamais servie aux sorcières puisque nous infligeons nos propres tortures magiques. Une autre est un ancien laboratoire où mes ancêtres créaient leurs potions. Mais depuis quelques générations, nous ne l'utilisons plus car un laboratoire plus moderne a été créé dans l'aile Est de la demeure.
Enfin le reste des pièces sont en fait de petites geôles bien protégées par des sortilèges extrêmement puissants installés depuis plusieurs générations de sorcières. Autrement dit, personne ne pourrait s'y échapper, même avec un bouclier anti-sort. Il faudrait qu'une sorcière défasse les sortilèges mais elle ne serait capable que de les annuler temporairement.

L'atmosphère dans cette prison est lugubre, aussi après les supplications silencieuses de mon loup-garou, nous remontons chez moi. Amarok se sens apparemment obligé de grogner en montrant ses crocs devant le vampire avant de me suivre dans l'escalier en colimaçon qui rejoint le rez-de-chaussée de ma maison. Une fois loin de l'humidité et du froid de mon sous-sol qui sert de prison, nous nous installons dans le salon au coin d'un bon feu de cheminée. 

- Alors, comment veux tu que l'on s'organise ? 

- Hum... Tu en penses quoi ? Répliqué-je soucieuse.

- Je penses qu'il faut que l'on se présente tous les deux aux Alphas, qu'on leur explique la situation et que l'on montre les preuves.

- Oui, il va falloir les convaincre de notre histoire pour qu'ils puissent envoyer des meutes au plus vite à la réunion des aïeules.

- Alors qu'attendons-nous ?

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- Ne stresse pas Meg, on va y arriver ! Tente de m'encourager Amarok.

- Oui, oui... 

- C'est à cause de la meute ? Tu as peur de sa réaction ?