Chapitre 45

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L'Aurore

La nuit est toujours là
Mais le soleil grimpe
Dans le ciel ici-bas
Ainsi que dans l'Olympe.
Les dieux s'éveillent dans l'or
Les coqs chantent à l'Aurore.

Bleu, marron, vert et mauve,
Rouge, rose, jaune et fauve,
Se succèdent dans le ciel
Où volent les hirondelles.
Ce ciel doré, ce ciel d'or
C'est le moment de l'Aurore.

C'est un nouveau jour qui se lève
Les créatures épient le ciel,
Les vivants avancent d'un pas
Les morts ne se réveillent pas.
Peu importe ce qui se passe
L'Aurore toujours repasse.

PDV Megan

Le ciel s'éclaircit peu à peu. La lune cède volontiers sa place au soleil qui grimpe petit à petit dans le ciel. Je descends du dos d'Amarok qui m'a portée toute la nuit. Autour de nous, nos compagnons font de même dans un silence étouffant. La peur fait surface faisant disparaître le courage des plus faibles. Nous avons enfin rejoint les vampires. Mais nous restons à distance respectable d'eux pour ne pas être détecté.
Devant nous, s'étend une large plaine à l'herbe bien verte. Des petits ruisseaux coulent dans un bruit apaisant. Les merveilleuses couleurs de l'aurore se répercutent dans les eaux argentées. Les moineaux entament leur chant habituel du petit matin tandis que les animaux sortent de leurs tanières. Une légère brise accompagne l'ascension d'Apollon le dieu soleil. La plaine est entourée de la forêt au nord et cachée au sud par une imposante chaîne de montagnes. Je reconnais les lieux car j'y suis déjà allée une fois étant petite. C'était à mes sept ans, lorsque mes pouvoirs se sont révélés. Ella m'avait amené jusqu'à un cercle de sorcières qui m'avaient souhaité la bienvenue dans la grande famille des sorcières. Cet espace vert n'est autre que la plaine sacrée des sorcières.

Cachée sous le couvert des bois, j'aperçois des tentes au milieu de la plaine ainsi qu'un cercle de pierres. Les quelques cinquante aïeules s'y tiennent en rond et sont absorbées par leur discussion. Plus loin, leurs loup-garous sous forme humaine dorment encore.

D'après Lucas, les vampires devraient être cachés dans la forêt à l'Est.
Maintenant nous devons attendre. Attendre que ces dernier lancent l'assaut. Mais moi j'ai une folle envie de courir dans la plaine et d'avertir les aïeules de ce qui se prépare. Mais je sais que les vampires m'auront tranché la gorge avant que je ne les atteigne. Et l'effet de surprise des loup-garous tombera à l'eau.

Nous n'avons pas beaucoup à attendre car au moment même où le soleil atteint enfin la plaine de ses chauds rayons, les vampires décident d'attaquer. On les entend au loin courir vers la plaine où les aïeules ont établi leur campement. Le vent nous rapporte leur cris de rage quand ils atteignent la plaine sacrée. La montagne elle, nous renvoie l'écho les exclamations de surprises et de peur des vieilles sorcières qui voient les vampires se ruer sur elles.
Ils se jettent avec force sur les sortilèges de protection que les sorcières avaient érigé autour d'elles. Mais même le plus puissant des sortilèges ne résisterait pas face une telle force et une telle hargne. La puissance accumulée des nombreux vampires fait éclater le mur de protection.

Nos aïeules chancellent sous la force de l'explosion de leur mur magique, la force avec laquelle il est tombé se répercute chez celles qui tentaient de le maintenir. Je connais l'effet que ça fait quand nos sortilèges explosent et qu'ils nous reviennent dessus. C'est comme si une énorme force nous frappait d'un coup mentalement.

L'EnsorceleuseWhere stories live. Discover now