Chapitre 3

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Mon père travaillant de nuit, je me retrouve seule tout les soirs de 22h à 7h du matin. D'un coté je suis contente parce que je peux faire ce que je veux mais d'un autre coté ça me rend triste car je me retrouve seule encore. Une fois qu'il est parti je me change pour aller courir. Au bout d'environ une heure non stop je m'arrête à bout de souffle devant une maison que j'ai l'impression de connaitre. Je me retourne et je vois que ma maison n'est pas loin. Comment j'ai fais ? Je regarde mon GPS sur mon portable et je vois que j'ai fais tout le tour de mon quartier. Je m'assois sur le trottoir car j'ai du mal à respirer et j'ai l'impression d'agoniser. Au bout de quelque temps je ne contrôle plus ma respiration, j'ai du mal à respirer. Je suis à deux doigts de m'évanouir quand une ombre arrive devant moi.

-Gaëlle ? Qu'est ce qui t'arrive ?

Je n'arrive plus à parler, ma vision devient trouble puis floue et je me sens un peu convulser, du coup je ne vois pas qui s'occupe de moi. Je commence à fermer les yeux mais la personne me met une gifle.

-Faut pas que tu fermes les yeux ! Je vais te ramener et je m'occuperai de toi.

-...

Je n'arrive toujours pas à parler ni à le ou la comprendre. En fait je ne sais pas à qui j'ai à faire.

Le lendemain je me réveille dans ma chambre et toujours dans ma tenue de sport. Je regarde l'heure : 11h, heureusement que c'est le week-end. Je tourne lentement la tête et découvre Anthony assis sur une chaise en train de me regarder.

-Qu'est ce que tu fais là ? Demandai-je.

-Bonjour pour commencer.

-Bonjour. Tu m'expliques ?

-Est-ce que c'est nécessaire que je te rappelle que t'étais à deux doigts de me faire une crise ? T'arrivais plus à respirer.

-C'était toi alors ?

-Et oui ! Tu t'es arrêtée devant chez moi. Je t'ai ramené chez toi après t'avoir secourue.

-Tu m'as mis une gifle !

-C'était nécessaire sinon tu allais partir pour un coma, dit-il en rigolant.

A ce mot je lui lance un regard noir. Je ne peux pas entendre ce mot. Les deniers mois de la vie de ma mère, elle les as passés dans le coma avant de lâcher prise et de me laisser seule.

-Quoi ? Qu'est ce que j'ai fais ?

-Ne prononce plus jamais ce mot devant moi !

-Pourquoi ?

-Parce que ! C'est clair ?! Ne le prononce plus !

-Ok.

A ce moment je le vois me dévisager pendant longtemps, trop longtemps à mon gout. Je remarque alors que je n'ai pas mon pull et que je ne suis pas maquillée et qu'on voit ma cicatrice. Je me cache alors sous ma couette pour pas qu'il me voit comme ça.

-Pourquoi tu te caches ? demande-t-il en enlevant la couette.

-Parce que je ne veux pas qu'on me voit comme ça. Dis-je en la remettant.

-Pourquoi ? demande-t-il en l'enlevant de nouveau.

-C'est comme ça c'est tout !

-T'es plus jolie comme ça, dit-il en souriant.

-T'es en train de me draguer là ou je rêve ?

-Non je suis juste sincère.

-J'ai une question.

-Je t'écoute.

-Comment ta su où j'habitais ? Tu m'as suivie ? Comment t'es arrivé aussi vite ?

-Ca fait plus d'une question tout ça.

-Réponds !

-Déjà tu t'es arrêtée devant chez moi c'est pour ça que je suis arrivé vite. Ensuite j'ai su où tu habitais en regardant sur ton portable il y a avait le GPS sinon je t'aurai ramenée chez moi.

-T'es parents sont au courant que t'es là ?

-T'en fais pas pour ça.

-Tu faisais quoi à cette heure tardive ?

-J'étais en train de dessiner. Mon travail est toujours mieux quand je suis dehors.

-Tu me montreras ? Pour voir si t'as raison.

-Je sais pas si tu l'as mérité, dit-il en souriant.

-Pourquoi je ne l'aurai pas mérité ?

-Réfléchie deux minutes et tu sauras.

J'ai beau chercher je vois pas vraiment là où il veut en venir. Je le regarde en haussant un sourcil mais il se contente de me regarder.

-Dis moi s'il te plait !

-Tu pourrais tout simplement dire merci Anthony de m'avoir secourue.

-C'est ce que tu attendais ?

-Oui.

-Bon très bien. Merci de m'avoir secourue Tony.

-Tu pourrais le dire avec plus de conviction s'il te plait on dirait que ça va te tuer.

-Et un coussin dans la tronche ça t'irai ?

-Tu le feras pas.

-Ah tu crois ?

-Oui.

-Je le regarde droit dans les yeux avant de prendre mon coussin et de lui lancer dessus. Le pire c'est qu'il peut pas faire la même chose puisqu'il n'y a plus de coussin. Il se contente alors d'essayer de chourrer le mien.


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