Chapitre 13

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En cours d'anglais je me retrouve à coté d'une fille que je ne connais pas, je crois qu'elle n'est même pas dans ma classe d'ailleurs. On commence à travailler et puis à la fin du cours on se met à parler.

-Moi c'est Alyson tu es Gaëlle c'est ça ?

Je me contente de hocher la tête tellement je suis surprise qu'elle me connaisse alors que je ne lui est jamais parlé.

-Comment tu sais qui je suis ? Lui demandais-je sèchement.

-Et bien dans ce lycée tu es en quelque sorte célèbre avec ce qui s'est passé il y a 6-7 ans environ.

Comment elle ose me parler de ça celle là ? Elle manque pas de culot ! Je lui lance un regard tellement noir qu'elle baisse le regard.

-J'imagine pas comment ça a du être terrible de vivre avec ça. Je compatie vraiment.

-Hein ? Tu... euh... Quoi ? Demandais-je perdu.

-Je t'ai souvent vue te battre ces derniers temps même hier au centre commercial. A croire qu'ils te poussent à bout pour que tu fasses une dépression ! Non mais je te jure !

Je ne lui réponds pas et elle continue de parler seule alors que je suis sur mon portable en train d'envoyer un message à Anthony pour savoir où il est.

-Tu sais je pense que tu devrais prendre ta revanche par rapport à eux. Ils le méritent bien après tout.

-Oui ils le méritent et pas qu'un peu.

-Ils devraient carrément mourir. Je sais pas comment tu fais pour supporter d'être de nouveau ici.

-J'ai pas vraiment le choix en fait, dis-je méchamment pour lui faire comprendre que je m'en fou de ce qu'elle raconte.

-T'es toujours aussi agressive ?

-Ca dépend des gens.

-Je peux te demander quelque chose ?

-Quoi ? Dis-je en me tournant vers elle et en la regardant droit dans les yeux.

-Tu sors avec Anthony ?

-Quoi ? Non ! On est seulement ami.

-C'est ce qu'on dit ouais, dit-elle en souriant.

-Putain mais pourquoi il me répond pas ce trou du cul ! M'exclamais-je contre mon portable. Tony, tu fou quoi là ! Hurlais-je.

-Et je parie que là tu vas me dire que d'habitude il te répond dans la minute qui suit mais pas là. Je vois bien que ça t'agasse. T'es sure qu'il ne te plait pas ?

Je la regarde droit dans les yeux surprise par sa révélation. Elle est d'une lucidité étonnante. Elle me fait un peu penser à moi en fait : elle ne lâche pas le morceau quand elle le tient. Je sens que je vais bien m'entendre avec elle en fait. Soudainement et d'un coup elle se tait comme si quelque chose de terrible se passait. Je la regarde et suis son regard tout en souriant.

-Il te plait le petit métisse ou quoi ? Demandai-je curieuse.

-Oui et pas qu'un peu, dit-elle rouge tomate. Il s'appelle Aurélien et il est dans ma classe depuis l'année dernière mais je n'ai jamais osée aller lui parler.

-Je suis pas une experte dans ce domaine mais si tu ne vas pas lui parler ça n'avancera pas beaucoup.

-Je sais mais j'ai pas encore eu le courage.

Quelqu'un arrive derrière moi et me fait peur. Je laisse passer un petit cri de peur et la personne derrière moi rigole sauf que je ne reconnais pas le rire.

-Si tu me frappes Gaëlle gare à toi, me dit Anthony sur la défensive.

-Putain Tony, ça fait au moins vingt minutes que je te cherche ! Un portable ça sert à s'en servir merde ! Tu pourrais au t'excuser de m'avoir fait peur et de pas avoir répondu au lieu de rigoler comme un con ! M'énervais-je en le frappant.

-Je suis désolé, dit-il en reprenant son sérieux et en me prenant dans ses bras.

-Je vais peut être vous laisser, dit Alyson timidement.

-Non c'est bon, tu peux rester, dis-je en me défaisant de l'emprise d'Anthony.

J'aurai bien aimé rester dans ses bras parce que j'y étais bien mais en même temps je suis contente de ne plus y être parce que c'était vraiment bizarre, le câlin en soit à duré plus longtemps qu'un câlin normal.

-Tu n'étais pas bien dans mes bras ? Demande Anthony surpris.

-Si mais bon voilà quoi ...

-Quoi ?

-Et bien...euh... Je me sens pas bien, je crois que je suis malade, mentis-je en partant et en prenant Alyson par le bras.

-J'ai pas tout compris, me dit Alyson perplexe.

-C'était trop bizarre d'être dans ses bras. Je ne savais pas quoi lui dire.

-Je veux bien te croire c'est vrai que c'était bizarre et pas qu'un peu.


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