Chapitre 6

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Le temps que mon père parte au travaille je continue de rattraper mes cours et Anthony est toujours sous le canapé. Depuis que je me suis engueulée avec mon père je me retiens de pleurer et ce n'est que quand il part que je laisse mes larmes couler. En deux temps trois mouvements Anthony arrive à coté de moi ne sachant pas quoi faire. Je m'affale sur la table et je pleure à chaudes larmes et il me passe la main dans le dos enfin je crois parce qu'avec mon pull je ne sens pas grand-chose. Je me lève et commande une pizza. J'ai une de ces faims quand je pleure.

-Je savais pas pour ta mère... je suis vraiment désolé.

-Tu ne pouvais pas savoir en même temps.

-Ca fait longtemps ?

-Depuis cet été. Elle a eu une tumeur au cerveau et les derniers moi de sa vie elles les as passés dans le coma, dis-je avec difficultés.

-Je comprends mieux pourquoi tu as du mal à entendre ce mot. C'est pour ça que tu vis avec ton père maintenant ?

-Ouais contre mon gré. S'il te plait ne dis rien à personne en ce qui concerne ma mère.

-T'inquiète.

-Je me méfie toujours. A une époque je révélais mes secrets et problèmes à « mes amis » et ils ont tout balancé en transformant l'histoire au passage.

-Je ne suis pas comme ça moi.

-J'espère bien sinon prépares toi à mourir.

On sonne à la porte, je récupère la pizza et je commence à manger ainsi que Anthony.

-Je ne suis pas comme eux je te jure.

-Alors pourquoi tu traines avec eux ?

-Parce que tu parles de Max, Mat et tout ?

-Tu voulais que je parle de qui ?

-Je sais pas.

On continue de manger sans rien dire. Je comprends pas pourquoi je lui parle de tout ça alors que je le connais pas.

-Est-ce que tu vas me dire ce qu'ils t'ont fait une fois pour toute ?

-Tu tiens vraiment à le savoir ?

-Oui.

Bon alors on était au primaire et presque au collège. J'étais très complexée par mon corps parce ma puberté avait commencé par rapport aux autres filles et j'avais des kilos en trop. Ils m'acceptaient comme j'étais et ça m'allait. Seulement quelques temps plus tard je me suis rendue compte qu'ils lançaient des rumeurs sur mon poids comme quoi je savais pas manger correctement que j'étais pauvre et que je mangeais n'importe quoi du moment que c'était mangeable en clair j'étais une goinffre. Ensuite en ce qui concerne la puberté et bien j'ai eu droit à tout et n'importe quoi et je te passerai les détails. En gros il y a eu des photos truquées de moi qu'ils ont diffusée aux élèves. Ca a duré des années et quand je suis partie je sais pas si ça à continué mais en tout cas je suis de retour et je sais pas si ça va recommencer mais en pire.

Il me regarde sans rien dire surement pour encaisser ce que je viens de lui dire.

-Le pire dans tout ça c'est que j'étais amoureuse de Julien.

-Attends dis moi que tu plaisantes. Ils ont vraiment fait ça ?

-Oui et heureusement que internet n'était pas très développé à cette époque sinon j'aurai eu droit à un site de pute où j'aurai été en première de couverture.

-Je ne les pensais pas capable de ça, non mais c'est grave là !

-Tu comprends pourquoi j'ai eu du mal à te parler ?

-Oui je comprends très bien. Je comprends pourquoi t'es comme ça aussi.

-Je suis comment ?

-Douce et en même temps un coté rebelle et folle.

-Est-ce que je peux te faire confiance ?

-Tout à fait. Je ne leur parlerai plus jamais et je serai avec toi au cas où ça dégénère. Je peux te poser une question ?

-Tu viens de le faire mais vas-y.

-D'où te viens cette cicatrice sur le visage ? demande-t-il en passant son doigt sur mon arcade et je me sens frissonner.

-Oh ça.... J'ai oublié de te préciser que je me suis battue avec eux quand j'ai découvert ce qu'ils faisaient. J'ai envoyé Maxime, Sophie, Lucie et Lucas à l'hôpital.

-Pardon ? demande-t-il choqué

-Oui je suis un peu violente quand on m'énerve.

-Je vois ça.

-Tu devrais peut être le rajouter à ta liste de comment je suis.

-Oui peut être. C'est donc de là que leur viennent leur cicatrice ?

-Oui.

-Et dire qu'ils disaient que c'était quand ils étaient bébés et qu'ils ne savaient pas comment ils avaient fait.

-Quand je te dis qu'on ne peut pas leur faire confiance...

-Bah là je suis avec toi à cent pour cent.


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