Chapitre 35

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Les jours passent et je ne suis toujours pas allée au lycée, trop déprimée pour y aller. Un matin je croise Alyson sur le pas de ma porte.

-Gaëlle, qu'est ce qui s'est passé avec Tony ? Je ne l'ai jamais vu aussi déprimé depuis que je le connais.

-Tu veux vraiment savoir ?

-Oui.

Je lui raconte tout dans les moindres détails et au fur et à mesure que j'avance dans l'histoire je sens mes larmes couler. Instinctivement elle me prend dans ses bras.

-Non mais arrêtes de croire Justine, elle te raconte des bobards pour que tu quittes Anthony et qu'elle puisse sortir avec après.

-Tu crois qu'elle ment ?

-Mais oui, c'est tout à fait son genre, je me demande comment t'as pu la croire franchement.

-Je ne sais pas mais, en voyant la photo j'ai pas cherché à comprendre, enfin tu vois ce que je veux dire...

-Oui, mais c'est normal.

-Je me sens coupable maintenant, dis-je en posant mon carnet de dessins par terre.

-Je veux bien te croire mais c'est pas pour autant que tu dois sécher les cours, dit-elle en prenant mon carnet.

Elle regarde chacun de mes dessins et s'arrêtes sur un en particulier, le dernier que j'ai fais.

-Tu l'aimes vraiment pas vrai ? Demande-t-elle en souriant.

-Si tu savais...

-Oh tu es amoureuse toi, dit-elle en posant le carnet.

-Quoi ? Mais non pas du tout !

-Arrêtes de mentir, dit-elle en souriant.

-J'ai le droit de l'aimer mais je ne sais pas si j'en suis amoureuse. Tu sais ça va faire un moi et demi seulement qu'on est ensemble.

-Et alors ? Il n'y a pas de dates pour être amoureuse.

-Tu crois que je devrais aller lui parler ?

-Sans tarder, de toute façon tu ne pourras pas rester fachée contre lui longtemps si tu en es amoureuse.

-Imaginons que je sois amoureuse de lui, est ce que lui il est amoureux de moi ?

-Dis moi que tu plaisantes là ? Depuis que je le connais je ne l'ai jamais vu dans cet état. Il est complètement amoureux de toi le petit Anthony.

On continue de discuter de tout et de rien mais à un moment on ne parle que d'elle et d'Aurélien.

-Attends il est vraiment timide ? Demandai-je surprise.

-Ouais et tu ne peux pas imaginer à quel point ! Genre parfois quand on est tout les deux il a envie de me prendre la main ou de m'embrasser du coup il fait le début du mouvement puis il s'arrête du coup c'est moi qui suis obligé de le faire.

-Tu plaisantes là j'espère ?

-Franchement j'aimerai bien.

-Non mais là il a carrément perdu ses cacahuètes.

-Il les a laissées à l'agence de location.

-Surement parce que là il n'y a pas plus timide. Quand je lui parlais pour qu'il aille te parler je peux comprendre qu'il était timide mais maintenant que vous sortez ensemble je vois pas pourquoi il est comme ça.

-Moi non plus, mais je trouve ça tellement mignon.

-Je veux bien te croire mais je pense qu'au bout d'un moment tu vas en avoir marre de toujours tout faire. Faut qu'il se sorte les doigts du cul.

-Et pas qu'un peu. Tu sais quand même qu'il ne m'a jamais dis « je t'aime » ?

-Tu plaisantes ?

-Non. Quand je lui ai dis la première fois il m'a rien répondu et je peux comprendre qu'il n'était pas près à me le dire mais maintenant ça commence à faire un bail que je lui ais dis et qu'il me répond seulement moi aussi.

-Je crois que je le comprendrai jamais celui là.

-Je dois t'avouer que parfois moi aussi j'ai du mal.

-Faudrait qu'il se décoince un peux.

-Je ne te le fait pas dire.

-Comme disait ma mère à l'époque : pète un coup et ça ira mieux après.

-Oh que c'est classe sortant de la bouche d'une fille ! Je ne te pensais pas capable de dire des choses comme ça.

-Vraiment ? Ca t'étonne ? Demandai-je en haussant un sourcil.

-Non en fait je crois plus rien ne m'étonneras venant de ta part.

-Ca c'est sur. Je suis pas du tout comme les filles saintes nitouche de ce bahut.

-Je ne te le fait pas dire, c'est pour ça qu'Anthony est tombé amoureux de toi et qu'Aurélien et moi on t'apprécie.

-T'es trop mignonne.

-Et oui je sais.

-Euh...Les chevilles ça va ? Elles n'enflent pas un peu ?

-Non franchement ça va beaucoup mieux, dit-elle en les regardant, merci de t'en inquiéter.

-Pfff.

-Moi aussi je t'aime, dit-elle.

-Oh mais c'est réciproque.


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