Chapitre 71

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Le week-end arrive et je prépare mes affaires pour aller voir ma mère. Je suis complètement à la bourre, Anthony doit arriver dans cinq minutes et j'ai toujours pas commencé. Alyson est toute excitée de son week-end car elle va le passer entièrement avec Aurélien et en plus elle va rencontrer ses parents, c'est pas trop tôt je dois dire. J'espère que ça va bien se passer.Pour mon père je me fais un peu de soucis aussi car il va se retrouver seul pendant deux jours et je sais pas comment il va s'occuper. Il est en pleine déprime en ce moment.Anthony arrive par la fenêtre de ma chambre pour changer et j'essaie de cacher ma valise vide mais trop tard il m'a cramé. Il vient vers moi m'embrasse avant de me pousser un peu et me toise du regard en voyant ma valise vide.

-Je croyais qu'on devait partir dans deux minutes le temps que tu dise au revoir à ton père et après on devait partir.

-Je suis désolée, dis-je en l'embrassant, mais j'ai complètement zappé l'heure à vrai dire.

-Je vois ça.

Je l'embrasse encore un peu pour « me faire pardonner » et au bout d'un moment il se détache de moi.

-C'est pas comme ça que je vais te pardonner, dit-il en souriant.

-Ah oui ? Et comment tu veux que je fasse ? Demandai-je en l'embrassant.

-En faisant ta valise par exemple, dit-il en souriant.

-C'est comme si c'était fait.

Je m'exécute sur le champ et comme je prends mon temps pour ne pas plier mon linge bah il me prends mes affaires de mes mains et fait ma valise à ma place, en froissant tout mon linge et en le mettant en vrac.

-Tu sais je suis capable de la faire toute seule.

-Oui mai son est pressé par le temps, dit-il en faisant un sourire espiègle. Aller va dire au revoir à ton père et on part.

Je descends, dit au revoir à mon père et on part dans la foulée en vitesse parce que je nous ai mis en retard. On arrive quelques heures plus tard et quand je me réveille de la voiture d'Anthony je suis surprise de voir comment tout à changé. Rien n'est à sa place et je ne reconnais rien du tout. On se retrouve au cimetière quelques minutes plus tard, une fois que j'ai fait visité le quartier à Anthony en évoquant quelques souvenirs.

-Elle est là, dis-je la voix tremblante.

-J'arrive, dit-il de l'autre coté.

Il arrive quelques secondes plus tard et me prends dans ses bras. Il a surement du sentir que je suis tendue et triste.

-Tu sais, je pense qu'elle serait fière de toi si elle serait encore en vie, dit-il en me faisant un bisou dans le coup.

-Je pense aussi. J'aurai aimé qu'elle te connaisse tu sais.

-Moi aussi j'aurai aimé la connaitre.

-Elle est un peu comme moi mais en moins rebelle.

-Alors je me serai surement bien entendu avec elle.

-Oui et pas qu'un peu. Mais bon elle n'est plus de ce monde, dis-je doucement.

-Mais regarde un peu. Si tu ne serais pas revenu chez ton père on ne se serait jamais rencontré.

-Oui c'est vrai mais j'aurai bien aimé vous avoir tout les deux.

-C'est sur, dit-il en resserrant son étreinte.

-Je crois que je vais lui lire le mot de mon père maintenant, dis-je en me dégageant de son étreinte.

-Tu veux que je m'éloigne ?

-Oui s'il te plait, mais reste pas loin par contre.

Il s'éloigne et je sors le papier de mon père. Rien qu'à voir la première ligne et le premier mot je sens les larmes me monter aux yeux et je fais tout pour les retenir.

-Maman, ce que je vais te lire vient de papa, il n'a pas pu venir avec moi. Voilà ce qu'il voulait te dire depuis tant d'années mais maintenant c'est un peu tard : Ma tendre et douce bien aimée. Je sais qu'on est divorcé depuis quelques années mais je n'ai jamais cessé de t'aimer. Je voudrais vraiment qu'on reprenne tout à zéro et qu'on finisse notre vie ensemble qu'on le fasse au moins pour les enfants. Je ferai tout ce que tu voudras pour qu'on puisse arranger les choses, qu'on puisse avoir de nouveaux souvenirs ensemble et qu'on vieillisse ensemble jusqu'à la fin de nos vie comme on l'a dit le jour de notre mariage le 27 Février 89. Une date que je n'oublierai jamais mais il y en a tant d'autres qui resteront inoubliables. Pardonnes moi je t'en supplie. Je t'aime ne l'oubli jamais.

Je finis par fondre en larmes et il ne faut pas plus de cinq secondes à Anthony pour qu'il vienne me consoler en me prenant dans ses bras. Je comprends enfin toute l'histoire de mes parents et plus particulièrement je comprends mieux mon père maintenant.Je reste dans les bras d'Anthony un bon moment et on fini par retourner à la voiture au bout d'un quart d'heure pour aller à l'hôtel. 

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