Chapitre 4

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En cours de physique Lucie et Mélissa se mettent juste devant moi. Comme si ça ne pouvait pas être pire Julien, Mathieu, Maxime et Lucas se mettent juste derrière moi à une table à quatre. A ma plus grande surprise Anthony se met à coté de moi pour la première fois de l'année.

-Antho qu'est ce qui t'arrive ? T'es malades ou quoi pour te mettre à coté d'elle ? demande Mathieu.

-J'avais pas mon livre.

Je jette un coup d'œil vite fait bien fait vers son sac et je vois son livre. D'un coup je me sens rougir parce qu'il a tenu à se mettre à coté de moi et je me sens rougir encore plus quand il me fait un clin d'œil.

-Je préfère être virée de cour plutôt que d'être à coté d'elle ! s'exclament Lucie et Mélissa.

-Moi aussi. Je tiens pas à être à coté d'elle plus de deux heures, dit Lucas.

Je lève les yeux au ciel en soufflant. La maturité n'a vraiment pas changée c'est définitif je crois.

Le cours commence et je prends mes notes, normal jusque là je dois dire. A un moment Lucie et Mélissa se mettent à parler sur moi.

-Elle est vraiment moche avec sa capuche tu trouves pas ? demande Mélissa.

-Si, en plus son pull est dix fois trop grand pour elle.

-Elle cache peut être ses kilos en trop, dit Mélissa en pouffant.

-T'es mal placée pour dire ça Mélissa, dis-je. Franchement, le chocolat et les sucreries tu ne sais pas que c'est mauvais et que ça fait grossir ? dis-je en sortant des chocolats de la poche de son manteau. Tu devrai peut être mettre des vêtements un peu moins moulant parce que les bourlets et le ventre qui dépasse du tee-shirt c'est pas la classe et les garçons n'aiment pas ça.

-Ferme ta gueule toi, dit-elle.

Elles repartent dans leur truc et moi j'essaie de suivre le cours en recopiant les notes d'Anthony mais c'est impossible entre les deux pintades devant moi et les quatre cons derrière qui n'arrêtent pas de parler de moi. J'en ai marre, je craque c'en est trop pour moi là. J'ai tenu deux-trois semaines à peine et il me reste toute l'année encore. Je range mes affaires en vitesse et pars du cours en pleurant.

-Mademoiselle Martinez .... Monsieur Iron, allez voir si elle va bien.

Je sors de la salle en courant et en laissant tomber mon sac par terre au passage, pour me réfugié aux toilettes assise par terre comme une clocharde. Anthony arrive, mon sac sur l'épaule et s'accroupi en face de moi. Je dois dire qu'il est vraiment beau avec ses yeux bleus et son sourire (quand c'est le cas bien sur).

-Qu'est ce qui t'arrive ?

-Rien. Laisses moi seule !

-Tant que tu ne diras rien je resterai là avec toi.

Parfois j'avoue je me comporte en vraie gamine quand je suis énervée et triste en même temps.

-Aller, dis moi, insiste Anthony.

-T'as pas entendu ce qu'ils disaient sur moi ?

-Non pourquoi ?

-Laisses tomber.

-Mais qu'est ce qu'ils t'ont fait à la fin ?!

-Je t'ai dis de laisser tomber c'est clair ?! J'ai pas envie d'en parler ! Laisses moi maintenant !

Je me lève, prend mon sac et je commence à sortir du bâtiment pour sortir du lycée. Anthony me court après et me retient par le bras.

-Où tu vas là ?

-Chez moi ! dis-je en enlevant sa main.

-Tu vas sécher les cours ?

-Ouais ça te pose un problème ? De toute façon personne ne veut de moi ici je manquerai à personne !

-Laisse moi au moins te ramener chez toi, t'es pas en état de conduire là, dit-il après un long silence.

-Non mais tu te crois où ? T'as cru la vie c'était quoi sérieux ? Je vais nulle part avec toi !

-T'es en colère, tu pleures et tu sais plus ce que tu dis. Je te ramène un point c'est tout. Et puis le prof m'a dis de voir si t'allais bien, ce qui n'es pas le cas.

-Je m'en fou de ce que le prof t'as dis ! T'en a rien à foutre de moi ! T'es comme eux !

-Tu sais pas ce que tu dis. Je sais qu'ils sont cons mais je m'entends bien avec eux. Ils en ont peut être rien à foutre de toi mais pas moi.

Je le fixe pendant ne sachant pas quoi dire. Il tient à moi ou quoi ? Il se moque de moi ou pas ? Je sais pas comment interpréter ce qu'il vient de me dire.

-Quoi ? demandai-je. T'as dis quoi ?

-Ce que je veux dire c'est que j'aimerai bien te connaitre un peu plus. T'es tellement mystérieuse.

-Mais oui bien sur.

Je finis par le laisser me ramener chez moi et durant le trajet je m'endors.


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