Renaissance

Chapitre 5

Lorsque je me réveille il fait nuit, je ne sais pas quelle heure il est. Je cherche mon portable sur ma table de chevet mais je sens plutôt comme une jambe. J'allume la lumière et une main me retient de crier.

-Je peux savoir ce que tu fais là encore une fois ? demandai-je colérique.

-J'ai veillé sur toi.

-C'est gentil mais t'étais pas obligé de rester toute la nuit. Il est quelle heure d'ailleurs ?

-5h du matin.

-Tu peux rentrer chez toi maintenant. Merci.

-T'es sure ?

-Oui c'est bon. Je ne veux plus te retrouver ici sans ma permission Ok ?

-Ok. Au fait j'ai ça pour toi. Tu les voulais alors je te les ais apportés, je les avais sur moi.

Il part et je me couche de nouveau dans mon lit. J'en reviens pas qu'il est le culot de venir dans ma chambre pour la deuxième fois et quelques. Je prends les feuilles qu'il m'a laissées et je les observe. C'est vrai son travail est remarquable quand il le fait dehors comparé au portrait qu'il a fait de moi. Ses dessins sont variés, ils représentent aussi bien des paysages que des portraits mais aussi des rêves on dirait. Il a vraiment un don de dessinateur.

Les semaines passent et je ne suis toujours pas retournée au lycée. Anthony essaye d'entrer à la maison mais je ne lui ouvre pas. Il dit qu'il veut me connaitre mais s'il le voulait vraiment il aurait parlé à sa bande de cons pour savoir. Il me glisse sous la porte les cours de la journée et sur un cours une fois il m'a laissé son numéro mais je ne lui ai jamais envoyé de messages. Une fois je l'ai surpris en train d'essayer de forcer la porte et il a vite compris qu'il fallait qu'il arrête.

Je suis en train de rattraper mes cours quand soudain :

-Gaëlle ?

-Quoi ?

-Pourquoi tu viens plus au lycée ? demande-t-il par la fenêtre.

-Parce que c'est trop pour moi et puis ça ne te regardes pas, va t'en.

-Tu ne me laisses pas le choix, dit-il en essayant de passer par la fenêtre.

Je me jette sur la fenêtre, du moins j'essaie, pour l'en empêcher mais je me ramasse la gueule par terre dans la précipitation. Je me lève, trop tard, il est dans le salon face à moi le regard déterminé et les bras croisés.

-Pourquoi ? demande-t-il.

-Parce que. Et puis t'as qu'à demander à tes potes pourquoi je suis plus au lycée !

-Qu'est ce qu'ils t'ont fait à la fin ?

-Demandes leur, ils s'en feront un plaisir...

-C'est à toi que je pose la question !

-Gaëlle ? m'appelle mon père depuis l'étage.

-Planques toi le temps que je gère mon père.

-Mais...

-Fais ce que je te dis, dis-je en l'aidant à se mettre sous le canapé.

-Gaëlle, me dit mon père en arrivant, ton lycée m'a appelé.

-Et alors ?

-Tu ne vas plus en cours depuis un moi ! Qu'est ce qui t'arrive ?

-A ton avis ?

-Tes anciens amis te font encore la misère ?

-En quelques sortes ouais.

-Je vais essayer d'avoir un rendez-vous avec le principal pour que ça cesse.

-Merci.

-En attendant il faut que tu retournes en cours. Tu as un diplôme à passer à la fin de l'année.

-Tu sais pas ce que c'est que d'être là bas ça se voit ! Arrêtes de faire comme si tu comprenais ça sert à rien ! T'en a rien à fouttre de moi !

-Je suis ton père et parles moi sur un autre ton ! Et arrêtes de dire n'importe quoi !

-Tu es mon père peut être mais ça prouve rien ! Je dis pas n'importe quoi je dis la vérité ! T'as mis un mois à comprendre que j'allais plus en cours alors que t'es là toute la journée papa ! Maman l'aurai remarqué dès le premier jour.

-Je ne suis peut être pas très attentif mais je n'en ai pas rien à faire de toi !

-Pas très attentif ça tu peux le dire. Maman était attentive mais toi t'en a rien à péter, tu ne penses qu'a toi !

-Laisse ta mère en dehors de ça !

-Parce qu'elle te manque maintenant ? Bah il fallait pas la quitter. Maintenant elle est morte, c'est trop tard !

Il sort du salon plus que énervé. C'est sa façon de faire pour éviter que la dispute parte plus en cacahuètes.