12.

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Le réveil était très difficile ce matin. Je n'ai dormit que trois heures. Mais je ne regrette pas. J'ai passé une très bonne soirée et ça faisait longtemps que je ne m'étais pas amusée et que je n'avais pas autant rit comme ça.

Brad n'étais pas chez moi cette nuit. Il n'a pas laissé de mot ou de message pour me dire où est-ce qu'il allait.
Je me pose tellement de questions à propos de lui. Est-il bien dans notre relation? Il semble distant et ailleurs en ce moment, je n'aime pas ça.

Nous n'avons pas de temps à nous; il n'est jamais là et j'ai reprit le travail. J'aimerai me poser avec lui et discuter de tout ceci mais malheureusement, quand c'est possible, il esquive mes questions à chaque fois.



Quand j'arrive au café, il est déjà ouvert, ce qui me surprend grandement. J'ai quelques minutes de retard, c'est vrai, mais pas assez pour que quelqu'un vienne ouvrir avant moi.

Je suis très surprise quand j'aperçois Aaron derrière le comptoir, un homme assit sur un tabouret en face de lui.

"Tu n'as pas loupé ton avion cette fois-ci?" riais-je tout en le serrant dans mes bras. Il m'embrasse la joue.

"Non ! Mais heureusement que j'ai un mari pour m'aider sinon je l'aurais loupé une seconde fois" il grimace, "je hais les aéroports."

Je secoue la tête en souriant. L'homme assit au comptoir se racle la gorge ce qui me fait tourner la tête vers lui.

Je fronce les sourcils quand je reconnais ces longs cheveux bouclés qui s'écrasent sur ces épaules, et ces tatouages sur ces grandes mains. Il me sourit mais ne dis rien.

"J'ai apprit que tu avais fait la fête hier, c'est pourquoi, avec l'accord de Jane, tu as ta journée."

J'arque un sourcils, "vraiment?"

"Oui," il hausse les épaules, "je ne veux pas que les clients aient peur quand ils te voient avec ces cernes là" il rit.

"Merci Aaron." lui souriais-je en enroulant mes bras par dessus ses épaules.

"C'est lui qu'il faut remercier parce qu'il m'a convaincu." chuchote t-il.

Quand je mets fin à notre étreinte, je me tourne vers Harry qui n'arrête pas de sourire. Il se lève et attend que je passe devant lui, pour me suivre dehors.

"Bonne journée Rose !" me crie Aaron avant que je ne sorte.

"Bon courage !" répondis-je.

Une fois sur le parking, à côté du café, je me tourne vers Harry, l'air interrogateur.

"Comment as-tu réussi pour–"

"C'est un secret."

Je croise les bras sur ma poitrine.

"Et qu'est-ce que tu fais l–"

"C'est un secret." répète t-il.

Il marche jusqu'à sa voiture. Il en fait le tour et ouvre la porte du côté passager.

"Monte."

"Pourq–"

"C'est un secret, monte."

Je fronce les sourcils. Il donne un coup de tête vers la voiture, impatient. Je finis par céder et par monter dans le véhicule noir, aux vitres tintées.
Il monte à son tour et démarre en sortant rapidement du parking, pour l'instant vide.

Plusieurs minutes passent et aucun bruit ne se fait dans cette voiture. Pas même le bruit de la radio car Harry l'a coupé. Je n'ose pas lui poser une autre question par peur qu'il me réponde à nouveau que c'est un secret.




Vingt minutes plus tard, il finit par se garer dans l'herbe à côté d'un terrain de foot goudronné. Il semble abandonné.

"Bienvenue dans l'endroit où, apparement, je passais mes journées étant petit." il tend les bras vers le terrain et avance.

Je le suis tout en observant ce qu'il se trouve autour de moi. C'est un terrain de foot, mais de basket aussi car il y a de gros paniers au dessus de chaque but. Les gradins sont en bois et sont tagués de partout.

Harry s'assoit sur un banc en pierres qui était sûrement le banc des remplaçants.
Je l'imite et repense à ce qu'il m'a dit.

"Apparement?"

"C'est ce que Gemma m'a dit."

Je fronce les sourcils.

"Ma sœur."

Je ne réponds pas. Je me contente d'hocher la tête sans quitter mes yeux de son visage. Il semble fatigué et c'est tout à fait normal après la nuit que nous avons passé à danser.

"J'ai réussi à avoir des nouvelles d'elle, il y a longtemps." continue Harry, les yeux rivés sur le béton en face de lui.

"Tu as dû lui parler de tes parents, je suppose." dis-je, ne sachant pas comment en parler puisque la première fois où nous avons abordé le sujet, ça s'est mal passée.

"Oui et c'est à cause de ses réponses que j'ai arrêté d'y croire."

"C'est-à-dire?"

"Elle changeait de sujet à chaque fois, ou elle esquivait mes questions."

Je ne dis rien.

"Elle m'avait aussi dit qu'elle avait du mal à s'en souvenir mais à son âge, quand tu perds ta mère, tu t'en souviens." sa mâchoire se contracte.

"Quel âge avait-elle?"

"J'avais sept ans, alors elle, onze."

Effectivement, Harry a raison. L'âge que sa sœur avait au moment de la mort de leurs parents, était assez haut pour se rappeler d'un évènement aussi tragique que celui-ci.

Mon premier réflexe fut de passer ma main de haut en bas dans le dos d'Harry. Son regard n'a pas bougé et il semble complètement perdu depuis qu'il a osé me parler de ça. Je suis contente qu'il se confie de cette façon, cela me montre qu'il a assez confiance en moi pour pouvoir me raconter son histoire et ce qu'il en pense vraiment.

thank you - hs. (I)Where stories live. Discover now