thank you - hs. (I)

22.

J'ai été très surprise de trouver le bras d'Harry autour de ma taille ce matin, quand j'ai ouvert les yeux. J'ai mit du temps pour me rappeler ce qu'il faisait ici car je n'étais pas vraiment réveillée.
La soirée d'hier soir était superbe. Je me suis vraiment amusée à jouer de la guitare et j'étais contente de pouvoir l'aider.

Comment parler de cette soirée sans mentionner notre baisé? Je regrette qu'Harry ait fait tomber sa bière. S'il ne l'avait pas fait, que se serait-il passé? Serions-nous allés plus loin?

Je n'arrive pas à savoir parmi toutes mes émotions si je voulais, vraiment, que cela aille plus loin.

Avant de partir, j'ai déchiré un bout d'un magazine dont je ne me servirais pas, et j'ai écrit à Harry que j'étais désolée d'être partie tôt mais qu'il fallait que je travaille, et je lui ai laissé mon numéro de téléphone.

En parlant de travail, aujourd'hui est ma dernière journée avant les vacances. Nous sommes vendredi et je n'attends qu'une chose: dix-neuf heures.

Aaron et Jane sont là tous les deux. Jane travaille encore deux semaines et Aaron, une. Les prochaines vacances, ce sera l'inverse: je prendrais les deux semaines, Aaron n'en aura pas, et Jane n'en fera qu'une.

"Tu sembles plus joyeuse Rose" la voix de Jane fait écho derrière moi. Je fronce les sourcils tout en continuant de ranger le comptoir, "je me trompe?"

J'hausse les épaules.

Étant donné que je suis dos à elle, il m'est difficile de voir son expression du visage.

"Que se passe-t-il?" Elle se plante à côté de moi en me donnant des coups d'épaules.

"Rien, je suis juste mieux, tout simplement."

"Ouais, ouais, dit-elle en repartant, moi je crois qu'il y a quelqu'un derrière tout ça..."

Je m'arrête brusquement, "Quoi?"

"Je sais tout Rose. Tu sais que nos clients habituels me connaissent et certains sont proches de moi..."

"Il n'y a pers–"

"Oh arrête et dit nous une bonne fois pour toute qu'il se passe quelque chose avec ce charmant garçon." Aaron apparaît derrière le comptoir, son plateau dans les mains.

"Harry n'est qu'un ami."

Ils se mettent à rire.

"Quoi encore?"

"Un ami qui, rien que d'en parler, te fait rougir?" Plaisante Aaron tandis que Jane ne s'arrête pas de rire.

Je me retourne, me mettant dos à eux.

"Je vous déteste." riais-je à voix basse.

"Mais oui, rit Jane, aller dit nous."

"Je n'ai rien à dire, répondis-je en me tournant, nous sommes juste amis, ça ne va pas plus loin."

"C'est nul alors, je m'attendais à mieux," Aaron fait la moue, "je m'en vais." il repart aussitôt servir des clients.

Quelques secondes passent et Jane revient à la charge sur Harry et moi. Je lève les yeux au ciel après chaque question de sa part.

"Vous avez déjà passé du temps ensemble?"

"Oui."

"Beaucoup?"

J'hausse les épaules, "si tu additionnes tout logiquement oui, mais sinon, ce ne sont que des petits moments comme des soirées où les heures où on se voyait au centre."

"Tu n'y vas plus là-bas?"

Je secoue la tête négativement.

"Tant mieux. Tu as bu depuis?"

"Même pas. J'étais tentée hier, étant donné qu'Harry a bu quelques bières mais j'ai réussi à ne pas y toucher."

"Oh, dit donc" elle hausse les sourcils plusieurs fois avant que je ne me rende compte de ma bêtise.

"Ne dit rien." riais-je.

Elle me sourit et fait comme-ci elle fermait sa bouche comme une fermeture éclair.

Au moment de ma pause, je sors dehors, derrière le café. Cet endroit est invisible aux clients.
Mon téléphone à l'oreille, j'attends qu'Harry décroche. Il m'a appelé deux fois ce matin.

"Hey"

"Hey, tout va bien? Tu m'as appelé ce matin mais je travaillais, je te l'ai écrit..."

"Je sais mais c'était important ce que j'avais à te dire. Tu es prête?"

"J'ai peur" riais-je nerveusement.

"Ne le soit pas parce que j'ai trouvé un moyen pour te faire aller mieux. Ou que du moins, tu changes de routine et que tu penses à autre chose." je fronce les sourcils.

"Comme?"

"On part à Los Angeles."

"Pardon?"

"Tu m'as entendu." j'entends à sa voix qu'il sourit alors je ne peux m'empêcher de faire de même.

"Je ne sais pas quoi dire à part que j'ai envie de crier de joie." riais-je en posant ma main sur mon front.

"Oh non, pour mes tympans, s'il te plaît." il se met à rire.

Je n'en reviens pas. Harry m'amène à Los Angeles, là où Will et Judy habitent. Ils me manquent tellement et je vais peut-être pouvoir les voir de nouveau ! Je suis tellement contente, ces vacances vont me changer les idées; tout d'abord parce que je serais loin d'ici, et parce que je serais avec Harry.

"James m'a dit que tes parents habitaient là-bas et il m'a donné leur adresse. Ils n'habitent qu'à une demie-heure de chez moi."

"De chez toi?" demandais-je instantanément.

Il soupire, "c'est compliqué."

Je fronce les sourcils. Quand il s'agit de parler de lui, c'est toujours compliqué.

"Je peux tout entendre."

"Ma mère habite Los Angeles."

"Je croyais que–"

"Je ne sais pas, me coupe t-il, c'est le seul endroit que j'ai eu quand je demandais son prénom."

J'hoche la tête. Un silence s'installe pendant quelques secondes avant que je ne le brise, revenant à la réalité.

"Le billet d'avion, quand est-ce que je dois l'acheter? Ce soir? Quand est-ce qu'on part? Et on part comb–"

"Rose !" m'appelle Harry de l'autre côté du téléphone, "je me charge de tout ça."

"Quoi? Non, c'est hors de question."

"J'ai déjà tout acheté, tant pis." dit-il en lâchant un petit rire. Je secoue la tête.

"Rose?"

Je me tourne vers la porte où Aaron me fait un grand sourire. Il articule un "c'est Harry?" et je secoue la tête négativement, en fronçant les sourcils. Il plisse les yeux et hausse les épaules.

"C'est lui, je le sais" chuchote t-il, "peu importe, viens nous aider; c'est bondé."

J'hoche la tête.
Quand il repart, je me concentre sur mon téléphone. Harry semble faire du bruit ou je ne sais quelle chose.

"Je vais devoir y retourner Harry."

"Bon courage alors."

"Merci." je souris.

"Oh, hey ! Attends ! James m'a dit que si tu pouvais, il faudrait que tu passes ce soir parce qu'il a trouvé quelque chose sur Cathie."

Je pince mes lèvres entre elles rapidement, "Oh, d'accord, dans ce cas je passerais ce soir."

"Alors à ce soir."