Chapitre 27

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Je regarde à droite et à gauche espérant pouvoir m'échapper, mais Aaron ne me lâche pas des yeux et continue à parler avec Brent.

Ce dernier se tourne alors vers moi et m'interpelle, me faisant signe de les rejoindre.

— Viens Sienna, je t'ai gardé la machine !

Je marche dans leur direction inspirant longuement pour me détendre.

— Je ne savais pas que tu faisais du sport me dit Aaron.
— Euh... Je me suis inscrite récemment balbutié-je.
— Ah vous vous connaissez tous les deux ? Demande Brent.
— Ouais... On se connaît bien ouais réplique Aaron.

Un silence s'installe entre nous trois. Brent nous regarde à tour de rôle et finit par briser la glace.

— Bon. On continue notre séance Sienna ?

J'acquiesce d'un hochement de tête, et le suis. Je n'ose pas m'installer sur la machine de sport, je ne suis tout à coup plus à l'aise avec le fait de faire de l'exercice devant Aaron.

Je pensais d'ailleurs qu'il nous laisserait, mais non. Il nous rejoint en quelques enjambées et s'adresse à Brent.

— T'es coach sportif ? Lance-t-il.

Même si mon ami ne le prend pas comme tel, je sais que c'est une attaque de la part d'Aaron.

— Non mais je m'y connais un peu. Et puis on rigole bien avec elle pouffe-t-il en me donnant un coup d'épaule.
— Ah ouais. Vous êtes genre, ensemble tous les deux ?

C'est quoi cette question ? Il connaît parfaitement la réponse, alors à quoi bon la poser ?
Son regard mauvais met dans l'embarras le métis qui ne répond pas, confus par la question du beau brun.
Je ne supporte pas ce malaise palpable, et je ne veux pas que Brent se pose trop de questions. Il faut que je règle ce sujet avec Aaron, et maintenant.

— Je peux te parler en privé ? Lui demandé-je.

Il ne me répond pas, mais s'éloigne en quelques pas vers un recoin de la pièce, ce qui m'incite à le suivre.

— Je peux savoir ce que tu fais ? Pesté-je.
— Je fais connaissance. Ça ne se voit pas ?

Son ton ironique m'énerve autant qu'il me ferait rire. Mais là, il n'est pas question de me laisser intimider encore une fois.

— Oh je t'en prie. Laisse le tranquille, c'est un ami c'est tout.
— Un ami ? Comme notre amitié à nous tu veux dire ?

Il est clair que ma relation avec Brent ne peut pas être comparée à celle que j'ai avec Aaron.
Brent est un ami. L'homme qui se tient devant moi est... Qu'est-ce qu'il est au juste ? Il est évident que nous ne sommes pas réellement amis. Même si j'essaie de convaincre mon entourage et moi-même du contraire.

— Quoi ? Ça n'a rien à voir, arrête. Tu es jaloux maintenant ?

Voilà j'ai osé le lui demander. Sa réaction me paraît tellement absurde que ça ne peut être que de la jalousie.

Ses yeux sortent de ses orbites et il se penche en avant tant il est choqué par ma question.

— Je te demande pardon ? Mais jaloux de quoi Sienna ? Des mecs avec qui te peux baiser ? Putain si tu savais à qu...
— Je ne baise avec personne ! L'interrompt-je. Ne t'adresse pas comme ça à moi !
— Bon je pense que le mieux c'est qu'on arrête là nous deux. Des filles avec qui coucher j'en ai d'autres, ne t'inquiète pas pour moi.

Un trou béant se forme dans mon coeur, il vient d'y planter un couteau. Pour le coup c'est moi qui suis jalouse là.

— Très bien, et bah fais ta vie alors. On ne se voit plus et basta !

Il émet un ricanement et me lance un regard plein de dédain.

— Justement si. Finalement je suis de la partie ce week-end ! Tu penses pouvoir garder tes distances avec moi ? Se moque-t-il avec un sourire en coin.


*

"Le mieux c'est qu'on arrête là."

Allongée sur mon lit, je retourne la situation dans tous les sens. Comment est-ce que je peux faire pour me sortir de là ? Je ne veux pas l'affronter encore une fois et risquer de souffrir davantage. Ça me tue de me dire qu'Aaron et moi c'est fini, et que c'est lui qui en a décidé ainsi.
Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'on vient de me larguer ?

Je ne comprends même pas sa décision. Qu'est-ce que j'ai dit de mal ? Il a balancé ça, comme si nous venions d'avoir une énorme dispute qui ne mènerait qu'à la rupture.

Rupture.

Ça n'a rien de tel, et pourtant c'est comme ça que je le vis. À croire que je me voilais la face, les sentiments pour lui étaient bien là.

J'essaie de me calmer, mais je suis prise de sanglots, et des larmes ruissellent sur mes joues.

Il vient à peine de m'annoncer qu'il arrête tout qu'il me manque déjà.

Je respire un bon coup et prends mon téléphone pour appeler June. Il faut que je lui annonce que je ne viendrai pas ce week-end.


Mon amie émet un grognement à l'autre bout du fil.

Je me jette sur le lit, exaspérée parce qu'elle n'est pas d'accord avec moi. Je tiens fermement mon téléphone dans ma main et continue ma conversation avec elle.

- Je ne peux plus venir June. C'est au-dessus de mes forces.
- Sienna Leroy ! Me crie-t-elle. Il est hors de question que tu annules ! Vous allez tous les deux mettre vos rancœurs de côté, vous vous ignorez et c'est tout.
- Il va justement prendre un malin plaisir à m'éviter, à draguer d'autres filles. Comment veux-tu que je profite ?
- Ma chérie... tu ne peux pas te priver de New-York pour un mec. Je te jure que ça se passera bien et qu'il se tiendra à carreaux. Ce n'est que deux petits jours ... Je t'en supplie, viens. C'est une trop bonne opportunité qu'on a là !

*

Je boucle ma valise pour rejoindre les autres sur le campus. J'ai finalement cédé et ai accepté de venir. Même si j'en suis malade d'avance, June a raison, ce n'est pas lui qui va me pourrir la vie.
Alors pourquoi est-ce que j'ai cette boule au ventre ? Pourquoi j'appréhende ce week-end, son comportement avec moi ?

Je savais qu'il allait me briser le coeur.

Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

*

Calvin m'aide à porter ma valise et la range dans le coffre avec les autres.
Je rejoins mon amie, et, comme je l'avais prédit, Aaron ne m'accorde même pas un regard. Un vide se forme en moi et ça me rend sincèrement triste. Il est vraiment très fort à ce jeu.

Il discute avec Luke et fait comme si je n'étais pas là.
Moi, je n'arrive pas à détacher mes yeux de lui. J'ai besoin de le détailler, de jauger ses réactions.

Il porte un pantalon jogging noir, un t-shirt blanc et un sweat à capuche foncé. Il est tellement beau avec sa barbe qu'il a laissé pousser.

C'est une torture de le voir en devant tout de même l'ignorer.

Mais c'est lui qui l'a décidé, et je crois que c'est ça le plus douloureux.

Hello !
Je vous poste ce nouveau chapitre avec un jour de retard, en espérant qu'il vous plaise.
Ce week-end à New York s'annonce intéressant 😏

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, et à laisser un petit vote ! Ça me fera très plaisir.
Je vous embrasse 😘

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