Only Once

Chapitre 32

Je reste un peu à l'écart lorsque nous entamons notre balade sur la High Line.

Ce parc suspendu, aménagé sur une ancienne voie ferrée est tout à fait surprenant. Nous frôlons les buildings et avons une vue superbe sur la ville.

Je réfléchis à quoi dire à Aaron. Une boule que je connais bien se forme dans mon estomac.

La peur. L'appréhension.

Pourquoi est-ce qu'il ne vient pas vers moi ? Est-ce qu'il regrette déjà de s'être ouvert à moi ?

Je sais que si je ne lui demande pas, je ne le saurai jamais. Mais je n'ai pas le courage d'aborder le sujet.

Je ne me rendais pas compte que j'étais en train de le fixer avant qu'il se retourne vers moi.
Il émet un petit rire et s'avance vers moi, je baisse les yeux honteuse, il doit se dire que ça y est, je suis acquise.

Sûrement parce que tu l'es, me crie ma conscience.

Le reste du groupe continue d'avancer quand Aaron se plante devant moi.

- Qu'est-ce que t'as à me mater comme ça ? Plaisante-t-il, les mains dans les poches de son sweat.

Je rougis violemment et peine à le regarder dans les yeux. Bon sang Sienna, c'est Aaron ! Celui qui t'a fait l'amour hier soir, il ne va pas te manger !

— Non. N'importe quoi dis-je dans un sourire.
— Alors qu'est-ce qu'il y a ?
— Je... je réfléchissais c'est tout.
— À quoi ?

Je baisse la tête et me mords la lèvre inférieure. Les mots ne sortent pas.

— T'as rien à me dire ? Continue-t-il. On n'a pas reparlé d'hier soir.

Mon regard se relève de nouveau.

— Tu n'es pas venu vers moi lâché-je.

— À ce rythme-là on ne va pas y arriver.

Il se retourne vers les autres, et constatent qu'ils se sont assis à quelques mètres de nous.

Il me prend par la main, et m'emmène vers un banc où nous prenons place l'un à côté de l'autre.

— Je t'avoue que je ne sais pas comment faire, murmure-t-il le regarde au loin.

J'inspire un bon coup et me tourne vers lui.
— Qu'est-ce que tu veux faire pour nous deux ? De quoi as-tu envie ?
— Je pensais avoir été clair hier.
— Non. Moi je l'ai été. Je t'ai dit que je te voulais, toi tu ne fais que des sous-entendus.

Il secoue la tête.

— Tss. Tu vas vraiment m'obliger à le dire hein ?

J'acquiesce en riant.
Il place une main derrière mon dos et une autre sous mes genoux, me soulevant pour m'asseoir sur les siens.

— Bon d'accord, commence-t-il. Je veux faire plein de choses avec toi, t'appeler et te voir quand j'en ai envie. Je veux t'embrasser sans que ça soit bizarre pour nous deux, te faire l'amour quand ça me chante aussi. Je veux dormir avec toi, et tout savoir de toi. En fait. Je veux que tu sois à moi et rien qu'à moi. Alors, dit-il en plaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, si c'est ça être en couple, je veux bien essayer.

Je pose mon front contre le sien et le poids qui pesait en moi s'envole aussitôt, remplacé par des milliers de papillons.

— Je veux bien être à toi, chuchoté-je dans un rire.
— T'as plutôt intérêt, souffle-t-il avant de capturer tendrement mes lèvres. Oh et, histoire de clore le sujet, ne t'avises plus jamais de me menacer d'aller voir ce bouffon de Jack.