Chapitre 1

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_ Ça va ? Demandais – je à cet inconnu. Je ne devrai peut – être pas, mais cela fait si longtemps que je n'ai pas croisé d'humain, alors je tente ma chance.

_ . . .

_ Hé ! Tu m'entends, répétais – je pour attirer son attention, mais rien.

_ . . .

_ Y a quelqu'un, tu m'entends, tu es sourd ?

_ . . .

_ Bon, je t'avoue que cela fait un bon moment que je suis seule. Je vais m'asseoir et si tu veux parler n'hésite pas. Je suis à côté, je ne bouge pas, dis – je avec un sourire pour détendre un peu l'atmosphère.

_ . . .

Je m'installe en tailleur à côté de cet homme, mais de tout de même à distance respectable. Il a l'air plus désespéré qu'autre chose, mais bon je ne suis pas stupide au point de ne pas me méfier un minimum. Je le détaille un peu plus. Il n'a pas l'air très en forme, il ne semble pas blessé. C'est un bon point mais s'il est muet c'est bien ma vaine. À ces vêtements, il a du passer du temps dehors comme moi.

En fouillant un peu dans mon sac, je retrouve deux barres de céréales au chocolat. Ah le chocolat, mon pêcher mignon d'un autre temps ! Bon faut que j'arrête, dire qu'à l'époque, j'avais tendance à être pulpeuse. Là comme dirait ma très chère mère je fais plus pitié qu'envie malheureusement. Au moins je suis plus musclée maintenant restons positive. Je lui tends une barre tout en mangeant la seconde. Ne voyant aucune réaction, je l'agite devant ses yeux éteints . . . rien.

_ Eh bien, moi qui ne voulait plus être seule, je suis servie, dis – je en essayant de détendre l'atmosphère. Toujours aucune réponse de l'inconnu ni même un mouvement de sa part. Je dépose donc la barre de céréales à ses pieds.

On reste ainsi un bon moment ainsi, l'un à côté de l'autre sans bouger, ni se regarder. Le jour commence doucement mais sûrement à décliner. Il va falloir trouver un endroit où passer la nuit. On ne peut pas rester là, on est beaucoup trop visible et vulnérable. Je commencerai bien à bouger mais je n'en peux vraiment plus d'être seule. Même si mon compagnon d'infortune semble complètement déconnecté, c'est une présence . . . c'est déjà ça . . .

Pourquoi elle ne part pas. Qu'est – ce qu'elle me veut à la fin. Putain, jamais elle s'arrête de parler. Je peux plus être avec quelqu'un. Je n'ai pas pu la protéger, elle, qui était si douce. Elle comptait sur moi et . . . j'ai rien fait. Je l'ai . . . abandonnée. J'aurai du rester près d'elle. J'ai couru derrière cette maudite bagnole, j'ai couru, j'ai couru sans relâche jusqu'à ce putain de carrefour. Pas moyen de savoir par où ils sont partis avec Beth. Je sais plus quoi faire. Alors je me suis assis là comme un con, assis par terre à rien faire.

La nuit commence à tomber et elle a toujours pas bougé. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est tenace la brunette. Il va falloir qu'on bouge sinon on va se faire bouffer. J'ai pas encore aperçu de rôdeurs mais je sais que cela va pas durer.

Je me lève et récupère mon arbalète. J'avance de quelques pas mais n'entends rien. Quand je me retourne et que je regarde dans sa direction. Je suis happé par deux yeux dorés me regardant avec étonnement, mais elle ne bouge pas un cil. Je souffle un bon coup et finit par dire agacé

_ Tu t'bouges ou tu restes collée au bitume ?

_ . . . Euh . . . oui . . . je te suis, fit – elle décontenancée.

_ Faut qu'on s'trouve un abri pour la nuit.

_ OK

The Walking Dead Luce ReedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant