Chapitre 3

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Quand je lève les yeux, je vois une petite cabane. Un sourire se dessine sur mon visage. J'avoue que là, je suis crevée et affamée. Je m'apprête à le suivre quand Daryl me fait signe non de la tête.

_ Reste là.

_ OK . . . , je t'attends, fait attention.

Il me répond d'un simple grognement et se dirige vers la cabane. Quand il rouvre la porte après quelques minutes, il me fait signe de le rejoindre.

La cabane est poussiéreuse, c'est un bon point cela veut dire qu'elle n'est pas habitée. Un point nous. Elle semble accueillante et bien équipée. Elle est constituée d'une pièce principale de petite taille et d'une chambre avec une salle d'eau attenante. Le gars qui avait bâti cette cabane était ingénieux. Il y a une citerne d'eau à l'extérieur qui récupère l'eau de pluie et un système qui la filtre pour l'utiliser à l'intérieur. Je vais pouvoir prendre une douche, l'équivalent du paradis à notre époque, après plusieurs mois à vivre dehors. Je sors de la chambre avec mon plus bon sourire.

_ Daryl, y a une douche, suis la première, dis – je excitée comme une puce à l'idée d'avoir un peu de confort et de me sentir enfin propre.

_ Pas de problème, j'vais chasser le dîner, me répond – il laconique avant de se diriger vers la porte.

_ OK sois prudent.

_ . . .

Puis il sort sans un regard. Je hausse les épaules, à quoi m'attendais – je. Il me parle, je devrais m'estimer heureuse. Avant la douche, je décide d'explorer un peu plus notre nouvelle demeure. Le coin cuisine est simple mais fonctionnel, quand j'ouvre le placard qui sert de garde manger, j'ai envie de hurler de joie. Non seulement, il est rempli de conserves en tous genres, des pâtes et cerise sur le gâteau, il y a deux bouteilles de gaz d'avance pour le réchaud. Pour une fois j'avais de la chance, . . . on avait de la chance, je pense que Daryl n'a pas été épargné par la vie, ces derniers temps, ni avant d'ailleurs. Je nettoie rapidement la poussière dans la pièce principale.

Une fois le petit ménage fait, je rentre dans la chambre, me déshabille et file sous la douche. Cela fait un bien fou. J'ai un peu honte, l'eau est si noire. Une fois séchée, j'enfile un slim propre noir et un débardeur blanc. Je me regarde dans le miroir. Mes cheveux bruns ont poussé depuis le début de l'apocalypse, mes boucles m'arrivent maintenant au milieu du dos. Mon visage n'était pas trop mal, comme quoi les crèmes que l'on nous vendait ne servaient pas à grand chose, et mes yeux dorés avaient gardé un certain éclat.

Je sursaute quand la porte de la cabane s'ouvre, et je souffle quand je vois Daryl.

_ Alors la chasse a été bonne, tentais – je avec un sourire.

Pour toute réponse, il dépose deux lapins sur la table.

_ Cool, si tu sais les dépecer, . . . moi je sais les cuisiner ! Dis – je avec enthousiasme.

Il sort son couteau et commence à les découper. Décidément je suis avec un vrai bout en train doublé d'une horrible pipelette. Je le regarde faire. Il faut bien apprendre, de nos jours toute connaissance est utile.

_ J'ai fini, j'vais m'doucher, dit – il en se levant sans même regarder dans ma direction.

_ OK, je prépare le repas et je te prépare des habits propres sur le lit, répondis – je doucement.

Je ne sais même pas s'il a entendu la fin de ma phrase car il était déjà parti dans la chambre. Entendant l'eau coulée, je rentre dans la pièce pour lui préparer des habits. La cabane était occupée par un homme, une chance pour Daryl, mais de plus petite carrure. Je lui trouve un jean et un tee – shirt que je dépose sur le bout du lit.

Au moment de quitter la chambre, mon regard est attiré par la salle d'eau dont il a laissé la porte entre ouverte. Le spectacle qui s'offre à moi est à la fois magnifique et terrifiant. Son dos est vraiment large, musclé, avec des tatouages, mais recouvert aussi de larges cicatrices, témoignages d'un passé difficile. Mes yeux descendent de ces larges et robustes épaules vers un fessier à faire pâlir un athlète de haut niveau ou un mannequin pour sous vêtement. Je secoue légèrement la tête pour reconnecter mon cerveau et sortir de la pièce avant de baver au sens propre du terme.

Je retourne à la préparation du repas un sourire aux lèvres. Cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien. J'avais un toit, à manger, un compagnon de route . . . peu bavard certes mais je n'étais plus seule, pour la première fois depuis lui.

Soudain, son visage m'apparaît, ses yeux noirs rieurs, son sourire . . . non Luce ne pense plus à lui. Il est parti sans toi. Je prends alors la chaîne que j'ai autour du cou, qui descend entre mes seins et regarde ma bague de fiançailles et mon alliance. Je les ai enlevé quand il est parti sans se retourner. Je l'aimais et lui aussi. Mais il avait changé quand les ennuis avaient commencé. Je remets mon collier dans mon débardeur et poursuis la préparation du repas.

The Walking Dead Luce ReedWhere stories live. Discover now