Chapitre 8

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Je le regarde devant moi faire les cents pas et continuer à me beugler dessus, se foutant pas mal de rameuter les rôdeurs jusqu'à nous. Je suis pour l'instant incapable de lui répondre comme je suis incapable d'admettre ce que j'étais prête à faire, il y a encore quelques secondes. Sans aucun ménagement, et voyant que je ne bouge pas, Daryl me relève brutalement en tirant sur mon bras. Il ne me lâche pas et me ramène jusqu'à la cabane.

Une fois à l'intérieur, je ne parle toujours pas. Je suis là assise sur la chaise où Daryl m'a posée. Il est là devant moi, à faire les cents pas comme un lion enragé enfermé dans une cage. Je sens à sa démarche et à sa respiration saccadée qu'il est à deux doigts d'exploser. Ce qui me terrifie.

Je n'ai pas peur de Daryl, je sais qu'il ne me ferait pas de mal. Mais j'ai peur que son regard change, qu'il ne comprenne pas ma réaction. J'ai déjà vu pire et moi – même, je ne comprends pas ma réaction. Mais je suis sincèrement heureuse qu'il soit intervenu et qu'il m'est sauvée. Je dois lui parler. Ça fait un moment que l'on est rentré car le soleil commence à décliner.

_ Merci, articulais – je difficilement, je ne reconnais même pas ma propre voix.

_ De quoi ? Hein ! De quoi ? Continue – t – il sur le même ton énervé.

_ De . . . m'avoir sauver, dis – je en baissant les yeux ne supportant pas de le voir énervé contre moi. Je m'en veux de le décevoir à ce point.

_ Ah ouais ! T'es sûre, . . . parce que là dehors, . . . t'avais pas l'air de vouloir être sauvée, . . ., me hurle – t – il dessus.

_ Si . . . non . . . c'est compliqué, je reprends doucement en rassemblant mes pensées, Daryl moi – même je ne comprends pas ce qui m'a pris, terminais – je en me prenant la tête dans les mains. J'ai craqué, mais je ne sais même pas pourquoi. Je . . . Je . . . je sais pas . . . je suis désolée, finis – je en essuyant les larmes qui roulaient sur mes joues.

Daryl pose mon couteau sur la table. Je ne l'avais même pas vu le récupérer.

_ Merci, dis – je simplement, il appartenait à mon mari.

_ Va prendre une douche, je prépare le repas, me dit – il sur un ton qui ne tolérait aucun mot supplémentaire.

_ Merci, répondis – je en baissant la tête puis je rentre dans la chambre.

J'enlève mes vêtements poisseux du sang de ce rôdeur. Je regarde ma chaîne qui me relie à lui. Aujourd'hui, j'ai failli lâcher prise à cause de lui. Je dois me détacher de son emprise et vraiment avancer. Je fais alors ce que j'aurais du faire depuis un moment maintenant. J'enlève la chaîne et la range dans une poche de mon sac à dos. Je les garde comme des souvenirs, des reliques d'une vie passée. Ce n'est plus une contrainte ou une chaîne qui me lie à lui. J'ai le droit d'avancer, lui il a continué . . . sans moi alors je dois faire de même. Ma rencontre avec Daryl est une opportunité incroyable de croire en un avenir. Plus jamais je ne laisserai mon mari . . . mon ex – mari à présent avoir une quelconque emprise sur moi.

Une fois ma douche prise, je souffle un grand coup pour me préparer à affronter un cyclone du nom de Daryl. Quand j'entre silencieusement dans la pièce. Il est de dos, et prépare des écureuils. Qu'est – ce que ça sent bon. Ne sachant pas comment réagir avec lui, je décide de faire ce qui me passe par la tête, et tant pis si cela n'est pas la bonne solution. Je m'approche doucement de lui et enserre sa taille de mes bras en enfouissant mon visage dans son large dos. Les muscles de son corps se tendent mais il ne me repousse pas.

On reste quelques minutes dans cette position avant qu'il ne prenne la parole.

_ Putain Luce . . . il allait te bouffer, me dit – il en baissant la tête alors que ses épaules s'affaissent.

_ Je sais mais tu es arrivé à tant . . . je ne serais plus faible . . . j'avais besoin de ça pour le laisser définitivement derrière moi, dis – je posément.

_ . . .

_ Daryl, . . . répond moi, je veux continuer, je veux qu'on avance . . . ensemble, finis – je par dire, lui avouant que je ne voulais plus être seule, . . . sans lui.

_ T'as pensé à lui à ce moment – là . . . mais putain Luce, . . . t'as pensé à moi, une seconde, me répond – t – il d'une voix brisée.

Cette fois, c'est moi qui suis muette. Oui, j'avais pensé à lui mais comment lui dire. Je ne voulais pas gâcher notre fragile relation d'amitié.

Elle ne répond rien. Putain, j'en ai trop dit. Elle va flipper mais quand j'ai vu cette saleté au – dessus d'elle, c'est moi qui ait flippé. Je me suis rendu compte que je tenais à elle, même si je veux pas. Quand je me retourne pour lui faire face, je suis capturé par deux iris d'or liquide. Ses cheveux bouclés encadrent son visage. J'ai jamais vu une femme aussi belle. Elle est là avec moi, elle me dit qu'elle veut avancer avec moi. J'en ai marre de la repousser, . . . je suis fatigué de la tenir à distance alors que . . . je me laisse aller et pose brutalement mes lèvres sur les siennes. Je m'attends à ce qu'elle me repousse, pourquoi elle voudrait de moi.

Quand Daryl pose ses lèvres sur les miennes, je fonds littéralement. Ma seule réaction est de passer mes mains dans ses cheveux. À mon geste, il resserre sa prise sur mes hanches, et je laisse un gémissement sortir contre ses lèvres, qu'il entre ouvre pour que nos langues se mélangent l'une à l'autre. Mon corps est recouvert de frissons. Je sens qu'il laisse aller et ses mains commencent à se balader sur mon corps.

Sans prévenir, Daryl s'arrache de notre étreinte et fait quelques pas pour reprendre ses esprits. Je le regarde interrogative en reprenant mon souffle. Aucun de nous deux n'ose prendre la parole. Ne tenant plus, je finis par rompre ce silence qui devient pesant.

_ Daryl, qu' y a – t – il ? Demandais – je en ayant peur d'entendre la réponse.

_ On ne devrait pas, me répondit – il tristement.

Sans un mot de plus, je m'avance vers lui et pose ma main sur sa joue. Je ne suis pas d'accord avec sa décision, mais je ne veux pas le brusquer. Au contact de main, il ferme les yeux et prend une grande inspiration.

_ OK, je comprends, dis – je à contre cœur, on fera comme tu voudras . . .

_ . . . Luce . . .

_ Ce n'est rien Daryl, . . . un moment d'égarement . . . dis – je en secouant mes boucles pour avoir le courage de continuer et de ne pas pleurer. Puis je reprends avec un sourire triste mais un sourire quand même, Bon on mange, ça sens super bon !


The Walking Dead Luce ReedWhere stories live. Discover now